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Alors qu’à La Réunion, la majeure partie de l’électricité est produite par des énergies importées dans des centrales contrôlées par des sociétés extérieures
3 mai 2022, par
Depuis vendredi, une centrale fournissant entre 15 et 17 % de l’électricité à Maurice est à l’arrêt. Terragen, le propriétaire, affirme qu’avec la hausse du prix du charbon, il vend de l’électricité à perte. Cette augmentation est liée à la guerre en Ukraine, car des consommateurs de gaz russe le remplace par du charbon, avec à la clé une multiplication par quatre du prix. Cette situation rappelle le prix de la dépendance aux énergies importées. La Réunion est également fortement dépendante : moins de 20 % de l’énergie consommée est produite par des ressources locales, notamment l’eau, le soleil et le vent.
« Le quadruplement du prix du charbon ne peut que partiellement être pris en compte dans le tarif de l’énergie vendue ; ce qui fait que le prix du charbon est maintenant en lui-même plus élevé que le prix de vente de l’électricité au CEB, ce qui est de nature à mettre en danger l’équilibre économique de Terragen »
Cet extrait d’un communiqué publié par notre confrère « l’Express » de Maurice explique la décision du propriétaire d’une centrale thermique d’éteindre les chaudières vendredi. Depuis cette date, la centrale Terragen fournissant entre 15 et 17 % de l’électricité à Maurice ne fonctionne plus. Terragen revendique une hausse du prix de rachat par le CEB, auquel s’oppose pour le moment le gouvernement mauricien. Ce dernier indique que quand le prix du charbon était plus bas, le propriétaire de la centrale thermique réalisait d’importants profits.
Les autorités mauriciennes affirment qu’il n’y aura pas de coupure de courant. Néanmoins, c’est l’inquiétude car tout comme La Réunion, Maurice est loin de l’autonomie énergétique à partir de ressources locales :
« Ce qui inquiète aussi, comme Terragen, trois autres gros producteurs indépendants utilisent eux aussi du charbon pour la production énergétique alors que la part d’énergies renouvelables à partir du soleil, du vent et des déchets dans le mix énergétique est de seulement 23,45 %. Encore très loin de la barre des 40 %, qui serait portée à 60 % d’ici 2030, évoquée dans le discours du Budget 2021-2022… »
A La Réunion, la grande majorité de l’électricité est produite à partir d’énergies importées : charbon dans les centrales d’Albioma, fioul et éthanol dans celle d’EDF au Port. Dans le cadre de la Transition énergétique décidée à Paris, le charbon est remplacé par la biomasse. Mais cette biomasse est importée par bateaux : elle est issue d’arbres coupés à des milliers de kilomètres de La Réunion. Autant dire que la décision de stopper une centrale thermique à Maurice à cause de la hausse du prix de la matière première interpelle.
La raison du quadruplement du prix du charbon est la guerre en Ukraine. Les clients occidentaux du gaz produit en Russie cherchent à le remplacer. Cela a donc augmenté la demande en charbon, d’où une spéculation à la hausse sur le prix de cette énergie. Un phénomène analogue peut donc survenir pour la biomasse qui remplace le charbon : spéculation et hausse des prix. Cela pourrait-il aller jusqu’à l’arrêt des centrales du Gol et de Bois-Rouge comme moyen de pression pour obtenir une hausse du profit des actionnaires ?
A la différence de Maurice où des capitaux mauriciens figurent dans le capital des centrales électriques, celles de La Réunion sont totalement contrôlées par des sociétés extérieures au pays : EDF est une entreprise capitaliste française cotée en Bourse, tandis qu’Albioma est la propriété de capitaux américains. Ce sont donc des actionnaires, dont le centre d’intérêt n’est pas La Réunion..
Le remplacement de la biomasse par le charbon n’est pas un progrès vers l’autonomie énergétique. Car cette matière première est produite sur un autre continent et importée par bateaux. Or, cette biomasse importée assure la production de base de l’électricité à La Réunion, les énergies renouvelables n’étant qu’un complément.
Jusqu’en 2010, la Région Réunion présidée par Paul Vergès pilotait le projet d’autonomie énergétique de La Réunion pour 2025. Ce projet fut remis en cause par l’arrivée au pouvoir de Didier Robert qui se fit l’allié du lobby des importateurs d’énergie.
L’arrêt d’une centrale thermique à Maurice rappelle l’urgence de relancer la marche vers l’autonomie énergétique de La Réunion afin que notre île ne soit plus sous la dépendance d’énergies importées à des prix qui ne sont pas fixés par les Réunionnais, aussi bien pour la production électrique que pour les transports. Avec moins de 20 % de couverture de la consommation par des énergies renouvelables locales pour les transports et l’électricité, l’ampleur du défi est considérable. C’est pourtant une des conditions du développement de La Réunion.
M.M.
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Messages
3 mai 2022, 07:56, par Didier
Question : Terragen décide d’arrêter sa production d’électricité à cause d’après lui du quadruplement du prix du charbon. Mais d’où vient le charbon utilisé dans les centrales thermiques mauriciennes (et réunionnaises) ?
D’Ukraine... ou d’Afrique du Sud ?
Si il provenait de ce deuxième pays, on ne voit pas la raison pour laquelle le prix de la tonne de charbon devrait s’envoler à ce point.
Il s’agirait alors tout simplement d’un prétexte pour les spéculateurs capitalistes pour augmenter leurs marges et leurs profits !
3 mai 2022, 11:34, par Maillot Joseph Luçay
Nous connaîtrons bientôt le même sort que nos cousins mauriciens si nous ne réagissons pas rapidement .
La Réunion a un gros potentiel d’énergie renouvelable qui n’est pas encore exploité que ce soit dans l’hydroélectricité , l’énergie solaire , l’énergie éolienne , la biomasse , et la géothermie . Il faudrait programmer rapidement la réalisation des infrastructures nécessaires pour exploiter ce potentiel , que ce soit au niveau de l’Etat mais aussi des collectivités territoriales et des particuliers .
Le gestion de la production d’électricité relève de l’intérêt général et chaque collectivité publique nationale et territoriale devrait pourvoir être autorisée à produire l’énergie dont elle a besoin pour le fonctionnement de ses équipements et services publics ou a subventionner des projets pertinents de productions d’électricité présentés par des particuliers . Il faut bien entendu réaliser des grands projets régionaux , mais soutenir également les microprojets .
Face à l’urgence imposée par le réchauffement climatique , il nous faut modifier les règles qui régissent la production et la distribution d’énergie électrique et favoriser et encourager les initiatives qu’elles soient publiques ou privées par des financements privilégiés et veiller à ca que le prix de l’électricité soit toujours accessible à tout le monde .