Rito Ferrère, producteur de volaille

« Il ne faut pas ralentir l’activité car sinon, c’est l’importation qui va gagner du terrain »

5 décembre 2008, par Sophie Périabe

Vendredi dernier, les adhérents de la coopérative Avi-pôle étaient invités à Terre Rouge, à Saint-Pierre, sur l’exploitation de Rito Ferrère, nouvel adhérent. En effet, une nouvelle unité de production de volaille de chair y est installée depuis peu ; gain de temps, d’argent, cette installation est une petite innovation dans le secteur. Rencontre avec Rito Ferrère.

Vendredi dernier, les adhérents de la coopérative Avi-pôle ont pu découvrir les différents matériels de haute technologie. (photo Toniox)

Rito Ferrère, qu’est-ce qui vous a poussé dans cette activité : la production de volaille de chair ?
- Depuis 1996, je suis éleveur de porcs, j’ai repris l’exploitation familiale. Aujourd’hui, c’est mon fils, qui a quitté l’école et qui souhaite travailler sur l’exploitation. Alors on s’est dit qu’au lieu de faire la même activité tous les deux, il vaut mieux diversifier. C’est donc la première fois que nous entreprenons l’élevage de poulets blancs et nous avons pu compter sur le soutien de notre coopérative Avi-pôle.

Aujourd’hui, votre exploitation est ouverte aux autres éleveurs de volaille car vous disposez d’une nouvelle unité de production. Quelles sont ces particularités ? Quelle est le but de cette journée ?
- Cette journée nous permet de montrer aux autres éleveurs ce que nous avons fait, c’est un modèle à montrer. Il s’agit d’un bâtiment de type Louisiane de 640 m2. C’est un nouveau type de bâtiment avec ventilation statique ou dynamique, avec une isolation en panneau “sandwich” de 52mm au lieu de 40mm, la ventilation se fait avec 6 turbines au lieu de 4. Il y a aussi 3 lignes d’aliments au lieu de 2, 4 lignes d’eau au lieu de 4 ; tout cela dans le but d’optimiser la croissance des animaux. De plus, c’est un bâtiment facile à monter car il est livré en kit, on le monte en 3 mois environ.

Combien coûte un tel bâtiment ? Avez-vous bénéficié d’aides ? Et à combien estimez-vous votre production ?
- Nous avons investi 220.000 euros au total et nous avons bénéficié d’une subvention du FEADER à hauteur de 50%. Dès le 18 décembre prochain, entre 10.000 et 11.000 poussins vont arriver sur l’exploitation. Il faudra ensuite compter entre 45 et 50 jours avant de vendre notre production à l’entreprise Crête d’Or. Par rapport à une unité de production “normale”, nous gagnons 2 jours environ.

Et en cette période de crise internationale, ne craignez-vous pas des répercutions sur votre nouvelle activité ?
- Ce projet a débuté en 2007 et, à l’époque, il n’y avait pas de crise. Par rapport à la crise actuelle, je pense qu’il ne faut pas ralentir l’activité, au contraire, il faut innover. Et il ne faut surtout pas laisser tomber et baisser les bras car sinon, c’est importation qui va gagner du terrain.

Propos recueillis par Sophie Périabe

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