Loi de modernisation agricole

Inquiétude de la CGPER

12 novembre 2004

Au cours d’une conférence de presse hier après-midi à Saint-Benoît en présence d’une quarantaine d’agriculteurs de l’Est, la CGPER s’est inquiété sur les conditions d’élaboration de la loi de modernisation agricole.
"Dès le 2 novembre nous avons envoyé nos 25 propositions au ministre de l’agriculture M. Hervé GAYMARD avec 2 objectifs majeurs : la diminution des coûts de production et la consolidation des filières existantes". "Pour atteindre ces objectifs notre organisation syndicale a proposé des aides pour atténuer les handicaps structuraux de notre Département mais également des adaptations législatives ou réglementaires".
Une réunion aura lieu aujourd’hui à Saint-Gilles "pour soi disant débattre de l’avenir de l’agriculture et de la société en général afin d’établir le projet de loi pour la Réunion qui devra impérativement être sur le bureau du ministre avant le mois de novembre", affirme la confédération. "Est-ce qu’en une seule journée, on peut mener une réflexion complète sur l’avenir de l’agriculture pour les 15 voir 25 prochaines années et dans le même temps établir des propositions pour les agriculteurs ?"
L’organisation de cette "grande messe" est d’autant plus opaque que le secrétaire de la Chambre d’agriculture dans une conférence de presse le 3 novembre "laisse entendre que la DAF et la Chambre d’agriculture se sont déjà réunis en ateliers de travail pour faire un certain nombre de propositions qui seront intégrés dans la future loi de modernisation agricole", estime la CGPER.
"Cette information peut inquiéter une majorité des planteurs et éleveurs de La Réunion", poursuit l’organisation dirigée par Jean-Yves Minatchy, "quand on sait que les cinq représentants des agriculteurs à la chambre d’agriculture prônent un modèle d’exploitation agricole de 50 hectares et le traitement égalitaire entre les petites et moyennes exploitations et les grosses sociétés agricoles". De plus, le secrétaire de la chambre d’agriculture n’a présenté en tout et pour tout que 3 mesures : suppression de la taxe foncière non bâtie, du colonat et la reconnaissance de la qualité de nos produits.
La CGPER craint que cette réunion à Saint-Gilles ne devienne une grande messe pour donner l’impression d’un dialogue et "nous faire avaler des mesurettes préparés en misouk depuis bien longtemps". En conclusion, elle demande que "la voix de professionnels de l’agriculture soit entendue pour l’élaboration du projet de loi de modernisation agricole".


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