
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La Chambre verte interpelle George Pau-Langevin
19 janvier 2015
Jeudi, la ministre des Outre-mer sera à La Réunion. La Chambre d’agriculture lui transmet ses revendications dans une lettre ouverte de son 2e vice-président Jean-Yves Minatchy. Voici de larges extraits de cette lettre, avec des intertitres de Témoignages.
Madame la Ministre,
À la faveur de votre visite prochaine à La Réunion, la profession agricole, représentée
par la Chambre d‘Agriculture, tient à vous faire partager ses inquiétudes, tant les
thématiques, sur lesquelles elles portent, sont d’un intérêt vital pour notre agriculture
réunionnaise en particulier, et donc plus généralement, pour l’ensemble des enjeux
socio-économiques que La Réunion à a défendre. Aussi aborderai-je ici des questions
essentielles, relatives à la filière canne à sucre, notamment à la convention liant les
planteurs et les usiniers, à la retraite agricole et à la filière de diversification en fruits
et légumes.
Face aux incertitudes qui pèsent sur l’avenir de la filière canne à sucre au-delà de
l’horizon 2017, les planteurs de La Réunion sont en effet fortement préoccupés par la
hauteur du soutien, national et européen, à cette filière, pilier et pivot de l’agriculture
réunionnaise.
Le Président de la République, M. François HOLLANDE, dans un courrier du 22
septembre 2014, m’a annoncé que « pour les deux années qui viennent, I’Etat va
maintenir son effort financier. » Le 10 décembre 2014, dans un courrier adressé à
nouveau à mon attention, suite à la transmission de nos « préoccupations concernant
le devenir des crédits consacrés au développement de la filière canne et des
productions agricoles endogènes », M. le Président de la République m’a « assuré de
tout l’intérêt porté aux préoccupations que je lui ai soumises » et « indiqué que la
pérennité de ces crédits sera maintenue dans le cadre du budget 2015. »
Le Premier Ministre, M. Manuel VALLS, dans un courrier du 15 décembre 2014, a
assuré à l’institution consulaire combien il a été « sensible aux inquiétudes
exprimées », et, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2015, être « intervenu
afin de rétablir le niveau d’aides pour 2014 des producteurs de canne à sucre. »
Quant au Ministre de |’Agriculture, de |’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du
Gouvernement, M. Stéphane LE FOLL, comme rapporté dans le courrier précité du
Premier Ministre, il a « clairement indiqué que les crédits concernant l’aide à la filière
sucre de canne seraient maintenus. »
Pour ce qui est de la hauteur du soutien européen, force est de constater combien
l’incertitude sur l’approbation du Programme de Développement Rural de La Réunion
par la Commission Européenne, pour la période 2014-2020, et donc sur son contenu
final, bien que transmis officiellement par La Réunion depuis juin 2014, place dans une
position inconfortable les bénéficiaires potentiels de ce programme.
Aussi, si les engagements de la Présidence et du Gouvernement lèvent quelque peu le
voile de nos inquiétudes, la profession agricole reste néanmoins en alerte et plus que
vigilante, tant le péril potentiel d’une déstabilisation qui pèse sur cette filière clé de
notre économie agricole et agroalimentaire est palpable, et illustré par la position
actuelle de la Commission Européenne qui ne place pas l’avenir de cette filière et de
notre agriculture sous les auspices attendus. Aussi souhaiterai-je que vous puissiez
partager en notre présence, lors de votre venue, cette sensibilité et ces engagements
pris au niveau national, ainsi que le fruit de votre intervention au niveau européen.
Relever la recette bagasse-énergie
Concernant la préparation de la future convention canne, la Chambre d’Agriculture, et
moi-même en particulier, avons déjà alerté le Président de la République et le Ministre
de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt sur le risque que le revenu des
planteurs puisse être grevé par la baisse de la recette bagasse-énergie, malgré l’enjeu
qu’elle représente pour La Réunion en termes d’énergie verte. Nous leur avons donc fait
part de notre proposition de nécessaire réévaluation et de reconnaissance de cette
recette à son juste prix, et ce dans la perspective de l’après-quota, tant le
renforcement de la part des énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles, encore trop présentes à La Réunion, est crucial pour notre économie insulaire.
Cette volonté s’inscrit dans le cadre de l’impérieuse nécessité de maintenir, au travers
de la nouvelle convention canne, par une répartition plus rationnelle des richesses, un
prix’ garanti et équitable du sucre auprès des planteurs.
Concernant la retraite agricole, je suis déjà intervenu notamment par courrier en
décembre 2013 auprès du Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt,
et en juin 2014 auprès du Président de la République, pour souligner combien « les
anciens exploitants agricoles réunionnais sont dans l’attente d’un plan de rattrapage
de leurs petites retraites à 75 % du SMIC. » La Chambre d’Agriculture a déposé
d’ailleurs une motion en ce sens en septembre 2014. J’avais précisé que « la
revalorisation de la retraite agricole permettrait de libérer 4 000 hectares de terres
agricoles et d’installer près de 500 nouveaux agriculteurs, tant la transmission des
exploitations entre anciens et jeunes agriculteurs serait facilitée. » Afin de « lever
cette injustice sociale et de permettre à tous les anciens exploitants et futurs retraités
agricoles de vivre dignement d’une retraite bien méritée après des années de dur
labeur », j’avais proposé « l’attribution immédiate d’une retraite agricole au niveau du
seuil de pauvreté monétaire (de 935 €) pour tous les anciens exploitants, l’exonération
de leur pension de retraite de la CSG, la suppression de la TFNB pour les anciens exploitants propriétaires, le financement de boutiques de solidarité et de proximité. »
Aussi la Chambre d’Agriculture réitère-t-elle sa demande auprès de vous, afin qu’il
soit :
– attribué à tous les agriculteurs, qui ont travaillé péniblement pendant plusieurs
années, une retraite minimale de 75 % du SMIC adaptée aux spécificités et handicaps
des exploitations agricoles de l’île
– revalorisé a minima la pension de retraite des anciens exploitants au niveau du seuil
de pauvreté monétaire (935 € minimum) et leur allocation exonérée de la Contribution
Sociale Généralisée.
Concernant la filière de diversification en fruits et légumes, à l’instar du soutien massif
de près de 500 millions d’euros, accordé à cette filière en métropole, en termes
d’exonérations et d’allègements de charge, pour contrer notamment la concurrence
venant de pays limitrophes, il conviendrait qu’il soit accordé une attention toute
particulière et tout aussi exceptionnelle à cette même filière à La Réunion. Dans son
courrier précité du 15 décembre 2014, le Premier Ministre annonçait d’ores et déjà que
« s’agissant de la diversification de l’agriculture outre-mer, les crédits ne diminueront
pas, traduisant ainsi l’engagement ferme du Gouvernement envers les filières agricoles d’outre-mer. »
En effet, alors qu’un des enjeux affichés par La Réunion, en matière agricole, est la
reconquête du marché local par la production réunionnaise, dite de diversification car
hors canne à sucre, force est de constater combien la filière de diversification en fruits
et légumes doit, sur notre île, non seulement faire face aux handicaps permanents liés
à l’insularité, à l’éloignement et à l’étroitesse du marché, voire à la petite taille des
exploitations, mais aussi faire face à la très forte pression des produits importés.
À titre d’illustration, il convient de rappeler combien la profession agricole, et en
particulier les arboriculteurs, maraîchers et autres horticulteurs, et leurs exploitations,
ont été fortement impactés depuis 2012 par la succession exceptionnelle de calamités
agricoles, succession de périodes de sécheresse inaccoutumées et de passages de
cyclones, qui a conduit nombre d’exploitants à essuyer plus d’une calamité avant de
percevoir un quelconque premier dédommagement : sécheresse d’avril à décembre 2012, cyclone Dumile début janvier 2013, sécheresse de mai a octobre 2013, cyclone
Bejisa début janvier 2014.
À titre d’illustration aussi, je rappelle que la quantité d’oignon importée est de quelque
7 500 tonnes pour près de 1 000 tonnes produites localement, que celle d’ail importée
est de 1 700 tonnes pour moins de 100 tonnes produites localement, que celle de
pomme de terre importée est de près de 2 000 tonnes pour près de 3 000 tonnes
produites localement, et que celle de carotte importée est de plus de 3 000 tonnes
pour près de 2 000 tonnes produites localement. (...)
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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