Note trimestrielle de conjoncture

INSEE : 1800 emplois créés à La Réunion au second trimestre 2022

13 octobre 2022

Dans sa note de conjoncture relative au 2e trimestre 2022, l’INSEE Réunion indique une augmentation du nombre de créations d’emploi par rapport à la période précédente : 1800 contre 600. 2200 emplois ont été créés par le secteur privé, dont la moitié dans l’hôtellerie-restauration et le commerce. Dans les services non-marchands, le nombre de créations d’emplois a diminué, mais reste supérieur au niveau d’avant la crise COVID-19. Voici des extraits de cette note de conjoncture

« Fin juin 2022, 282 900 salarié·es travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. Ce trimestre est marqué par la fin de l’état d’urgence sanitaire. Cependant, la guerre en Ukraine crée des inquiétudes sur les approvisionnements, notamment énergétiques. Dans ce contexte, l’emploi salarié est plus dynamique qu’au 1er trimestre : 1 800 emplois sont créés contre 600 au trimestre précédent. Toutefois, l’emploi salarié croit moins vite qu’en 2021 où plus de 3 000 emplois avaient été créés chaque trimestre). Malgré ce ralentissement, la croissance de l’emploi salarié sur un an reste plus élevée à La Réunion qu’au niveau national : + 3,1 % contre + 2,2 % entre juin 2021 et juin 2022. Près d’un quart de cette hausse annuelle s’explique par le dynamisme des contrats en alternance, notamment l’apprentissage. (...)
L’activité économique renoue avec sa dynamique de 2021 : en juillet 2022, le volume d’heures rémunérées est supérieur de 12 % à son niveau de juillet 2019. Les entreprises ont peu recours ce trimestre aux dispositifs d’activité partielle mis en place depuis mars 2020 pour préserver les emplois.

Le secteur privé porte les créations d’emplois

Au 2e trimestre 2022, le secteur privé crée 2 200 emplois, à un rythme supérieur au trimestre précédent (+ 700). Cette hausse dans le secteur privé s’explique par le regain d’activité dans l’hébergement-restauration ainsi que dans le commerce. Elle provient aussi de la croissance du nombre d’apprentis, conséquence de la mise en place d’une aide exceptionnelle pour l’embauche en apprentissage dans le cadre du Plan de relance de l’économie.

L’emploi public diminue pour le troisième trimestre consécutif : - 500 emplois, après - 200 au 1er trimestre et - 300 fin 2019. Ce trimestre, les contrats aidés non-marchands « Parcours emploi compétence » (PEC) diminuent de 600 par rapport au trimestre précédent, pour atteindre 11 500 bénéficiaires fin juin 2022.

La moitié des créations d’emploi dans l’hébergement - restauration et le commerce

Au 2e trimestre 2022, dans les services marchands hors intérim, l’emploi est à nouveau dynamique, après le ralentissement lié aux restrictions sanitaires : 1 600 emplois y sont créés, soit quatre fois plus qu’au trimestre précédent.
En juillet 2022, les volumes d’heures rémunérées se situent nettement au-dessus de leur niveau d’avant crise : + 20 % dans l’hébergement-restauration et + 14 % dans le commerce par rapport à juillet 2019.
Dans les services aux ménages, l’emploi repart à la hausse (+ 300 emplois) après une baisse au trimestre précédent (- 300). Cette hausse est portée par les salarié·es des particuliers-employeurs. L’emploi ralentit dans les services aux entreprises : + 200 emplois hors intérim, contre plus de 300 emplois créés chaque trimestre auparavant. Pour le troisième trimestre consécutif, l’emploi augmente de 100 emplois dans le secteur de l’information et communication.
L’emploi industriel hors intérim est particulièrement dynamique ce trimestre (+ 400 emplois), quelle que soit la filière : industrie agro-alimentaire, fabrication de produits industriels, raffinage (figure 5). Dans la construction, l’emploi hors intérim augmente également (+ 100 emplois) après une baisse au trimestre précédent (- 100 emplois).
Dans l’ensemble des secteurs (industrie, construction, services), les entreprises réalisent des ajustements de court terme en ayant recours à l’intérim. Au 2e trimestre 2022, l’emploi intérimaire diminue de 100 emplois. Il avait reculé au trimestre précédent au même rythme, après avoir nettement augmenté jusque fin 2021. Fin juin 2022, 5 100 personnes sont en mission d’intérim.

Légère baisse de l’emploi dans les services non marchands

Fin juin 2022, 119 100 salarié·es travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Ce secteur enregistre une baisse de 300 emplois pour la première fois depuis le 2e trimestre 2020. Toutefois, l’emploi se situe bien au-dessus de son niveau un an auparavant (+ 1 000 emplois) et de son niveau d’avant la crise sanitaire (+3 400). »

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