
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Accord de partenariat entre la FRBTP et Dexia Crédit Local
20 septembre 2006
Dans le cadre des accords nationaux “Bâtir 2006” et “Perspectives 2006”, Dexia Crédit Local et la FRBTP ont signé hier un accord de partenariat régional visant à soutenir l’investissement en équipements et bâtiments publics des collectivités locales par le biais d’une enveloppe globale de prêts de 15 millions d’euros. C’est aussi un soutien apporté au secteur du BTP.
Près de 5 mois après la signature des 2 accords nationaux entre Dexia Crédit Local, la Fédération Française du Bâtiment - pour la campagne “Bâtir 2006” - et la Fédération Nationale des Travaux Publics - pour le protocole “Perspectives 2006” -, la FRBTP et l’organisme de crédit paraphent à leur tour la déclinaison locale de ces 2 projets.
Budgets des communes sous tensions
Les collectivités doivent faire face aux tensions sur leurs dépenses de fonctionnement liées aux récents transferts de compétences. Dexia Crédit Local, premier prêteur des collectivités à La Réunion, va, par le biais de cet accord renouvelable, apporter son crédit financier aux projets d’équipements des communes pour qu’elles puissent afficher une politique d’investissement dynamique. L’enveloppe de prêts de 15 millions d’euros s’offre ainsi comme un levier pour faciliter l’investissement. "Les budgets des communes subissent des tensions financières très, très fortes, souligne Jean-Marie Lebourvellec, Président de la FRBTP. Bien que la structuration des Communautés de communes soit en train de prendre son essor, reste que le volume d’investissements est considérable".
Assainissement, voirie, rénovation du bâti scolaire... les besoins sont importants et les collectivités peinent à assumer toutes les mises en œuvre. "L’environnement et l’assainissement sont des enjeux majeurs, poursuit le Président de la FRBTP. On ne peut s’en désintéresser, d’une part, d’un point de vue civique, et d’autre part, parce que les travaux à assurer nécessitent des formations adaptées et sont source d’employabilité".
"Apporter du travail aux entrepreneurs"
L’éclairage lucide sur la situation financière des collectivités et cette initiative visant à soutenir leurs investissements sont étroitement liés avec le travail généré dans le secteur du BTP. Mais attention, Jean-Marie Lebourvellec précise que Dexia ne finance pas directement les entreprises du BTP. La Fédération se positionne dans cet accord comme "un ambassadeur, un commercial, un facilitateur" qui pourra mobiliser les autres outils à sa disposition, examiner la faisabilité d’un projet ou encore être une force de propositions auprès des communes pour que les entrepreneurs puissent engager les travaux nécessaires.
Quant aux opérations susceptibles d’obtenir un crédit financier, aucun critère spécifique n’est retenu. "Cela va de soi, il faut que les collectivités soient en mesure d’emprunter, précise Francis Teynier, Directeur régional de Dexia. Au-delà, il faut l’existence de projet avec un plan de financement. Si l’on apporte 20%, il faut trouver les 80% qui restent. L’objectif est de soutenir les investissements qui génèrent de l’investissement dans le BTP et les travaux publics".Ce sont des financements standards "pas plus attractifs", accorde Francis Teynier qui précise néanmoins que "les dossiers seront vus avec un œil encore plus favorable". Pour sa part, Jean-Marie Lebourvellec insiste avec force sur les intentions louables de sa Fédération : "Notre volonté est de faire avancer La Réunion, d’apporter du travail aux entrepreneurs".
Stéphanie Longeras
Un accord régional en deux volets
“Batir 2006” : une enveloppe de financements de 6,5 millions d’euros au bénéfice des communes de moins de 30.000 habitants et de leurs groupements (500 millions d’euros au plan national). Ces financements prennent la forme de prêts à échéances constantes dont les annuités sont encadrées par un objectif de taux plafonds et dont la durée peut aller jusqu’à 50 ans. Cette enveloppe est destinée à financer des opérations d’entretien, de construction et de rénovation de bâtiments, de mise aux normes de sécurité qui seront engagées avant le 31 décembre 2006. À cette enveloppe s’ajoute une ligne spécifique de 1 million d’euros (100 millions d’euros au plan national) pour le financement de prêts Haute Qualité Environnemental (HQE) sur une durée rallongée à 20 ans.
Le Directeur régional de Dexia précise que "le volet HQE est un coup de pouce supplémentaire" qui, pour le Président de la FRBTP, "prend en compte le développement durable".
“Perspectives 2006” : enveloppe régionale de 7,5 millions d’euros (600 millions d’euros au plan national) au bénéfice de l’ensemble des communes et de leurs groupements, mais aussi du Département, destinée à financer les opérations de travaux publics engagées avant la fin de l’année.
Quels financements pour le logement social ?
"Le BTP n’est pas là pour financer le logement social"
En préambule de la conférence de presse qui s’est tenue hier au siège de la FRBTP, son Président Jean-Marie Lebourvellec a affirmé la volonté forte de la Fédération que "La Réunion puisse faire face à la vive problématique du logement. Nous sommes acteurs, c’est un problème qui nous préoccupe au plus haut niveau". Malheureusement, cette enveloppe de prêts ne concerne pas le logement.
Pour une réforme des coûts de construction
"Selon le code des marchés publics, les entreprises doivent être payées sous 45 jours", explique Jean-Marie Lebourvellec. Dans les faits, les délais sont beaucoup plus longs et préjudiciables pour la trésorerie des opérateurs. "Il n’est pas normal que des entreprises meurent en bonne santé".
Depuis près de 5 ans, Dexia et la FRBTP réfléchiraient donc "à la mise en place de produits innovants. Cela pourrait être un fonds intermédiaire pour les communes, financé par Dexia pour soulager la trésorerie des entreprises, et au lieu qu’elles touchent les intérêts moratoires quand elles sont mortes, ils pourraient être définis en amont avec les communes", explique le Président de la Fédération du Bâtiment qui met en avant un système déjà pratiqué aux Antilles et en Guyane. Il défend la cause de son institution avec véhémence. "On dit des choses qui ne sont pas correctes sur le BTP. On dit qu’on refuse des appels d’offres sur le logement social. Ce n’est pas parce que 1.200 salariés travaillent sur la route des Tamarins que l’on se désintéresse du reste (...). Comment pourrait-on se désintéresser du logement quand, en temps classique, il représente une grosse part de notre activité ? Le BTP épouse les formes, mais il n’est pas là pour financer le logement social. Il faut une réforme en profondeur des coûts de construction, à proprement dit".
Le Service d’Aide au Logement Familial (SALF), à savoir le 1% logement du BTP, marque l’intérêt du secteur pour cette question, de même que sa position en faveur de la défense de la LBU, sa proposition transmise au Ministère pour la création d’un loyer intermédiaire. "On ne va pas aller faire du logement pour que nos entreprises meurent demain. On arrive à une incompressibilité des coûts que le BTP ne peut pas absorber". Et puis finalement, "aujourd’hui, le logement privé n’est pas si éloigné du logement social !".
Prêt Social Location Accession
Bernard Tillon, Secrétaire général de la FRBTP, prend alors la parole et resitue le propos en lien avec l’accord signé hier. "Une des difficultés des élus tourne autour de l’aménagement du foncier, des stations d’épuration, de tous les équipements qui accompagnent la construction de logement. Si Dexia ne finance pas le logement social, là où il peut intervenir c’est sur tout ce qui gravite autour en matière d’équipements, sur le volet élimination des déchets, traitement et valorisation. En matière de Haute Qualité Environnemental, La Réunion a un rôle moteur à jouer. Si l’investissement est plus cher, on fait des économies en termes d’exploitation".
Pour sa part, le Directeur régional de Dexia rappelle que son organisme de crédits est le deuxième financeur de logement social en métropole après la Caisse des dépôts et que "c’est un domaine dans lequel nous avons décidé de mettre le paquet. Mais ce n’est pas tout de donner de l’argent, il faut que les projets soient prêts. Bien montés, il est rare qu’ils ne sortent pas". En revanche et c’est un bon point, Dexia n’exclue pas de soutenir le PSLA (Prêt Social Location Accession) pas encore opérationnel à La Réunion.
Stéphanie Longeras
Commentaire
Ne pas oublier la dette de l’État
Les causes de la crise profonde du logement social à La Réunion sont unanimement reconnues. Les coûts du foncier, des matériaux, des paramètres de mises aux normes des logements ne sont pas pris en compte dans les financements. L’offre n’est pas suffisante pour répondre à la demande croissante. Les loyers sont trop élevés et la mobilité sur le parc locatif existant est au point mort. Lorsque le Président de la FRBTP souligne à juste titre que les entreprises qui travaillent principalement dans ce secteur le font à perte jusqu’à cessation de leur activité car leurs factures restent impayées, il parle essentiellement de la responsabilité des collectivités, mais à aucun moment de celle de l’État.
Certes, il admet que la position des communes est très délicate actuellement, que les maires sont sur le front social très sollicités avec peu de moyens à leur disposition, mais il occulte de rappeler que l’État a aujourd’hui une dette de 120 millions d’euros envers les opérateurs au titre de la LBU. Puisqu’il s’agit bien de défendre le droit au logement et les emplois du secteur, d’aménager notre île pour son million d’habitants à venir, de construire son avenir structurel et social, puisque cette volonté de dénouer la crise est partagée, l’urgence est au front commun pour la défense des intérêts collectifs. Si La Réunion doit se tourner vers un mode de financement public-privé pour bâtir son développement durable, elle ne peut exempter l’État de ses compétences régaliennes en matière de logement, d’égalité des droits.
SL
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