
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Projet de vente d’Edena
3 février 2011, par
Dans le conflit qui oppose la Mairie du Port avec les patrons d’Edena, il est important de rappeler que cette dernière n’existerait pas sans les deux sources « Denise » et « Blanche » appartenant à la Ville du Port.
Les négociations entre Edena et Marbour se sont faites sans la participation de la principale intéressée et propriétaire des sources, la commune du Port, représentée par le maire Jean-Yves Langenier. En effet, les Réunionnais apprennent dans la presse la transaction réalisée entre Marbour et Edena, accompagnée de remarques acerbes sur la position municipale dans ce dossier. Cependant, la Mairie du Port avait exprimé à de nombreuses reprises ses inquiétudes vis-à-vis du rachat des parts de Marbour par le groupe international de l’industrie agro-alimentaire Téréos. C’est ce qu’indique un communiqué diffusé mardi : « Dans le cas de la Société sucrière de Quartier Français (SSQF), Marbour a cédé les parts qu’elle détenait à Téréos (…), ce qui a permis à ce groupe de prendre le contrôle de l’industrie sucrière à La Réunion ».
La mondialisation à l’œuvre à La Réunion
Ce rachat des parts par le groupe international Téréos est un coup porté à l’industrie réunionnaise. « Voilà un exemple de plus des effets pervers de la mondialisation, car il apparaît désormais évident que cette opération ne s’explique que par des enjeux financiers et a pour conséquence directe d’avoir dessaisi les Réunionnais de l’industrie locale du sucre au profit d’une société concurrente », précise le communiqué de la mairie.
Dans les interviews accordées au “Journal de l’île” et au “Quotidien”, Jean Bourdillon, président de Marbour, ne conteste pas la vente de ses parts à Téréos. Il explique que « la vente de Quartier Français a permis à Marbour de récupérer du cash et de réinvestir une partie de cet argent dans l’industrie réunionnaise ». Pour préserver ses intérêts économiques, Jean Bourdillon atteste que vendre ses parts à Téréos était judicieux, car la société est l’un des meilleurs groupes agro-alimentaires industriels d’Europe.
Le patron de Marbour ne dit rien pour rassurer le maire du Port, qui voit là une occasion pour Téréos de s’approprier à nouveau (les dernières usines sucrières appartiennent à ce groupe international) des fleurons de l’économie réunionnaise. D’autant que cette fuite de capitaux bénéficiera à Téréos, son actionnariat, et minoritairement à Marbour, qui est, selon son dirigeant, « un groupe réunionnais ».
Les contradictions du dirigeant de Marbour
« Depuis près d’une dizaine d’années, Marbour est dans une logique de croissance externe. Compte tenu de l’exiguïté du marché réunionnais, nous avons multiplié depuis 2003 les acquisitions en Europe et nous sommes fiers aujourd’hui d’être devenus le quatrième rizier européen. On a montré aux Européens qu’on était compétents et qu’on pouvait gagner », a expliqué au "JIR" Jean Bourdillon.
Cette déclaration conduit les Réunionnais à se poser la question : pourquoi a-t-il vendu l’usine sucrière à Téréos en attestant que Téréos était meilleur que les industriels réunionnais ? « Téréos est aujourd’hui un acteur européen très bien placé pour défendre la politique sucrière européenne vis-à-vis des instances internationales ».
Bien que ne comprenant pas le procès qui lui est intenté, Jean Bourdillon maîtrise manifestement bien les contradictions de ses intérêts économiques. Car, d’un côté, il affirme que Téréos est le meilleur allié européen et vend donc ses parts au géant agro-alimentaire, et de l’autre, il justifie ses rachats de société réunionnaise en soutenant que le marché réunionnais est le meilleur. La contradiction est évidente, le patron de Marbour sait défendre ses intérêts au détriment du patrimoine portois.
40.000 Portois propriétaires des sources
Les dirigeants d’Edena et de Marbour sont sans doute loin d’ignorer que les propriétaires des sources « Denise » et « Blanche » sont les 40.000 habitants du Port, et non des actionnaires à qui l’on peut monnayer les droits. Le fait le plus troublant est la conclusion écrite par le journaliste du "Quotidien", qui se fait le porte-parole des dirigeants qui veulent liquider le patrimoine réunionnais. Car il faudrait se rappeler qu’il y a dans cette affaire, un groupe qui souhaite augmenter ses dividendes, et des sources originaires de l’industrie de l’eau au Port, et appartenant aux Portois.
« Si la transaction se boucle contre son gré, il n’aura alors guère d’autres choix que de dénoncer le contrat de concession, ce qui entraînerait de lourdes conséquences financières pour la commune », conclut le journaliste du "Quotidien". Dans ce cas, les 40.000 Portois seront amenés à être interrogés sur la vente ou non d’Edena à Marbour. Car ils sont en droit de donner leur avis sur la vente de leurs sources. Si la manœuvre consiste à rejeter la faute sur le maire du Port, qui est l’un des acteurs principaux de ce dossier, ce seront alors les 40.000 propriétaires des sources utilisées par Edena qui s’exprimeront.
Céline Tabou
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