Grands chantiers : extension du port-Est

L’Autorité environnementale demande plus de précisions

29 mars 2013

Réuni hier, le Conseil général de l’environnement et du développement durable-Autorité environnementale a rendu son avis sur plusieurs questions, dont une relative à un chantier prévu à La Réunion. La synthèse de l’avis, dont nous reproduisons quelques extraits, demande des précisions au maître d’ouvrage d’un investissement de 70 millions d’euros. Cela donne une idée de la complexité des démarches qui attendent le projet de nouvelle route du littoral…

« Le port-Est de La Réunion, situé sur la commune du Port à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Saint-Denis, est l’unique port de commerce de l’île dont il assure 99% des échanges en masse avec l’extérieur. Le présent dossier d’extension vise, d’une part, à allonger le linéaire de quais et approfondir le tirant d’eau de la darse du terminal à conteneurs pour accompagner l’évolution de la taille des navires de transport transocéanique et, d’autre part, à créer de nouveaux espaces dont 7,8 hectares gagnés sur la mer en vue d’assurer une gestion optimisée des flux et d’anticiper la saturation du port. Le maître d’ouvrage, qui était l’Etat (DEAL), est devenu depuis le 1er janvier 2013 le grand port maritime de La Réunion. (…)

Les principales recommandations de l’Autorité environnementale sont les suivantes :

- détailler plus précisément les raisons ayant conduit au choix du projet finalement retenu au regard des enjeux environnementaux identifiés dans l’état initial ;

- engager sans tarder et avant que soient définies les activités qui seront accueillies sur le futur exondement une étude sur les risques technologiques et leur prévention en concertation avec les différentes parties prenantes ; puis, indiquer la nature des activités qui y seront implantées en détaillant les raisons, eu égard notamment à leurs impacts sur l’environnement, ayant conduit à les retenir ;

- préciser les raisons ayant conduit à dimensionner le projet d’exondement pour une houle de 8 mètres, notamment au regard des événements cycloniques survenus ces dernières années et des activités prévues sur le futur exondement ;

- compléter les études sur la courantologie, l’hydrosédimentologie et l’hydrogéologie locale afin d’évaluer plus précisément les risques liés au projet sur la qualité des eaux marines et souterraines ;

- imposer dans les cahiers des charges des entreprises toutes les mesures préconisées d’évitement et d’atténuation des impacts du projet pour les mammifères marins (en particulier les nuisances sonores) et l’avifaune protégé (pollution lumineuse) ;

- faire évoluer les mesures préconisées en fonction des données acquises au cours du suivi environnemental ;

- prendre en compte l’ensemble des projets connus avec lesquels le présent projet peut avoir des impacts cumulés, et présenter, si nécessaire, les mesures qui seront mises en œuvre pour éviter, réduire et compenser ces impacts. »


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