Des mesures pour la France, et La Réunion ?

L’Elysée propose d’acheter 30.000 logements

3 octobre 2008

Après l’annonce de réaffecter une partie de l’épargne populaire au financement des crédits aux entreprises par François Fillon, Nicolas Sarkozy propose que l’Etat devienne le propriétaire de 30.000 logements afin de relancer le BTP.

Hier à l’Elysée, une réunion au sommet ayant pour thème la riposte à la crise financière s’est focalisée sur les mesures à prendre dans le logement. Autour de Nicolas Sarkozy se trouvaient le Premier ministre François Fillon, la ministre de l’Economie Christine Lagarde, la ministre du Logement et le ministre du Budget.
Plusieurs mesures ont été proposées. Tout d’abord l’extension du "Pass-Foncier" à l’achat d’un appartement, ensuite « étendre la garantie que l’Etat apporte aux crédits immobiliers des ménages » via les « prêts d’accession sociale » à 60% des familles contractant un crédit immobilier. Enfin, Paris souhaite racheter plus de 30.000 logements « mis en vente en l’état futur d’achèvement, dont les travaux n’ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes ».
Ces trois mesures visent donc à relancer l’activité dans le BTP en France. Par contre, le communiqué de l’Elysée ne fait pas mention de propositions eu égard à la crise nettement plus grave que connaît La Réunion en matière de logement. Rappelons que la réforme de la défiscalisation, telle qu’elle est prévue dans le projet de loi-programme, suscite les craintes de tous les acteurs concernés par cette question dans notre île. Les professionnels craignent la suppression de milliers d’emplois, ce qui aurait pour conséquence d’amplifier la pénurie de logements et donc de faire augmenter le prix des loyers.
Par ailleurs, les mesures proposées par Paris sont une aide d’urgence, c’est-à-dire que l’Elysée a demandé leur inscription dans le projet de loi de Finances pour 2009. Or, Paris ne cesse de dire qu’il n’a plus de marge de manœuvre. Sur la base de cette argumentation, cela veut dire que Paris devra puiser dans ces réserves, ou dans d’autres postes budgétaires, pour financer ces mesures destinées à restaurer la situation en France. Que restera-t-il alors à l’Outre-mer ?

A la Une de l’actuCrise financière

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus