Crainte dans le monde agricole

L’engrais empêche tout développement

16 février 2008

L’Association des Planteurs des Hauts de l’Est, présidée par André Minatchy a invité la presse hier à Bras-Panon, sur le champ de foire agricole, pour exprimer sa crainte de voir la filière canne ne pas pouvoir supporter l’augmentation du coût des engrais.

L’Association des Planteurs des Hauts de l’Est s’est engagée depuis l’année dernière à mener des actions afin que ses adhérents puissent bénéficier de prix intéressant au niveau des intrants et surtout celui de l’engrais.

Contrecoup pour les planteurs

L’année dernière, le prix de l’engrais avait déjà augmenté de 30%, et l’APHE relève qu’en cette nouvelle année l’augmentation est déjà d’autant, alors que la campagne sucrière ne débutera que dans quatre à cinq mois. « Il faut prendre le problème à bras le corps et mettre en place des stratégies et des actions afin d’éviter le contrecoup pour les exploitations agricoles » interpelle André Mintachy en s’adressant à l’ensemble des Réunionnais, à plus forte raison aux élus et a fortiori au préfet pour qu’il bloque cette hausse des prix.

Hausse des prix

Crée en 2004 l’association s’est désormais donné pour but de défendre les intérêts économiques de ses adhérents en mettant en concurrence et en démarchant les fournisseurs. « Ceci était une nécessité », explique le président, « au vu de l’augmentation fulgurante du prix de l’engrais. En valeur réelle cela fluctuait entre 80 et 100 euros par tonne d’engrais. Ceci aurait eu pour conséquence de grever le revenu de l’agriculteur, qui par ailleurs devait faire face à d’autres augmentations et à un prix de la tonne de canne, stagnant. » L’APHE a mené une campagne d’information, et la mobilisation de la filière « a contribué à l’obtention de l’aide de 80 euros par tonne. »

Nouvelle mobilisation

André Mintachy tire de nouveau la sonnette d’alarme : « Pour l’année 2008 la situation empire. Le prix d’une tonne d’engrais fluctue actuellement entre 550 et 600 euros, soit 100 à 150 euros de plus par rapport à 2007. Qu’en sera-t-il lorsque la campagne sucrière démarrera ? »
L’association fait plusieurs propositions. Elle demande la prise en charge par l’Etat de l’augmentation du prix, calculé à partir d’un prix de base au dessus duquel le planteur ne peut pas faire face. Ce prix de base pourrait être établi sur les prix pratiqués en 2005/2006. Les adhérents demandent au préfet le gel du prix de la tonne d’engrais et suggère de prospecter dans des pays qui pratiquent des prix très faibles au niveau des matières premières pour que l’association puisse elle-même réaliser l’importation avec l’appui logistique des partenaires locaux.

FL


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