Premier Fonds d’Investissements de Proximité d’outre-mer

L’épargne des Réunionnais investie dans les entreprises de La Réunion

21 septembre 2005

La Région a décidé de se mobiliser, avec le concours de la Banque de La Réunion, pour lancer le premier Fonds d’investissement de proximité (FIP) de l’Outre-mer baptisé Neoveris Réunion 2005, consacré exclusivement en fonds propres des Petites et moyennes entreprises (PME) de La Réunion.

Néovéris Réunion 2005 est non seulement le premier Fonds d’Investissement de Proximité d’outre-mer, mais c’est aussi le seul FIP concentré sur une seule région, au lieu de mutualiser deux ou trois régions. Ce fonds d’investissement auquel la Région, ainsi que d’autres collectivités et institutions locales souscriront à hauteur de 30% de son capital est ouvert à l’épargne locale des Réunionnais qui participeront ainsi au développement économique de l’île tout en bénéficiant d’une opportunité de placement attractive assortie d’avantages fiscaux significatifs (25% des investissements).
Pour le président du Conseil régional, "nous vivons un moment important de notre économie et de notre société." Paul Vergès explique que cet outil va permettre de répondre aux difficultés rencontrées par les PME qui tentent de se développer.
C’est Jean-Louis Filippi, directeur général de la Banque de La Réunion qui détaille "ce mode de financement novateur" né légalement en 2003. Le FIP permettra d’investir en fonds propre dans les PME réunionnaises aussi bien pour la création (15% du FIP), le développement (60%) ou la reprise d’entreprise. Il consiste en un appel public à l’épargne et les capitaux collectés sont investis au niveau d’entreprises cibles. Ces entreprises réunionnaises ne sont pas cotées, elles doivent donc être des sociétés qui comptent moins de 250 salariés et avoir un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. Elles prennent uniquement des participations minoritaires (inférieures à 35%) et interviennent en co-investissement. "Les critères de sélections se référent à la qualité de l’équipe dirigeante, au potentiel de croissance du marché et du secteur, à la stratégie de développement et aux potentialités de créations de valeur", précise Jean-Louis Filippi.

Gagnant-gagnant

Le montant maximum du FIP est fixé à 2 millions d’euros, divisé en 4.000 parts de 500 euros. Les souscripteurs pourront acquérir des parts dès le début du mois prochain jusqu’à la fin de l’année pour une durée de 8 ans en s’acquittant d’un droit d’entrée de 5%. Il n’est pas nécessaire d’être client de la Banque de La Réunion pour être souscripteur. La somme récoltée sera réinjectée dans l’économie réunionnaise, la gestion du FIP étant confiée à Viveris Management, représenté hier au Conseil Régional par Jean-Claude Noël qui souligne le côté emblématique de cet outil qui permet à tous les Réunionnais de contribuer au développement de La Réunion.
Pour Paul Vergès, "voilà une réponse à une demande lancinante : “que font les banques pour nous aider ? Que font les hommes politiques pour développer La Réunion ?”" Désormais, chacun pourra participer concrètement au développement de La Réunion.
Lors de la conférence de presse à laquelle participaient notamment les responsables de la CCIR et le président de la Chambre de métiers et de l’artisanat, il a été souligné que le dispositif pourrait être perfectible en se focalisant davantage sur les toutes petites entreprises et les épargnants moyens, afin d’éviter que seules les plus grosses PME et les plus gros épargnants bénéficient du FIP.

Eiffel


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