La croissance reste stable alors que les prix grimpent

L’Insee confirme sa prévision de croissance de 0,2% au deuxième trimestre

6 mai 2023

La faiblesse de l’activité économique s’explique notamment par l’atonie de la consommation des ménages. De plus, l’Institut prévoit que l’indice des prix à la consommation progresse de 5,7% sur un an en mai.

La croissance du PIB de la France devrait bien atteindre 0,2% au deuxième trimestre, comme au premier, a indiqué vendredi l’Insee, confirmant sa précédente estimation.

« L’acquis de croissance pour 2023 s’élèverait quant à lui à 0,5% à l’issue du deuxième trimestre », a expliqué l’Insee dans sa dernière note de conjoncture. Ainsi, même si la croissance était nulle au deuxième semestre, la France enregistrerait tout de même une augmentation d’un demi-point de pourcentage de son produit intérieur brut en 2023.

Après 2,6% en 2022, le gouvernement table pour sa part sur une croissance du PIB de 1% en 2023, une prévision supérieure à celles de la Banque de France (0,6%) et du Fonds monétaire international (0,7%).

La faiblesse de l’activité économique s’explique entre autre par l’atonie de la consommation des ménages, pilier traditionnel de la croissance française. « Au deuxième trimestre 2023 (...) la consommation de biens, dont notamment la consommation alimentaire, continuerait de se replier, tandis que celle de services progresserait de nouveau légèrement et que les dépenses en énergie poursuivraient leur rebond », a indiqué l’Insee.

Les grèves du premier trimestre contre la réforme des retraites « ne semblent en revanche pas avoir eu d’effet notable sur la consommation, sauf sans doute sur celle de transport ferroviaire », ont indiqué les statisticiens.

Concernant l’inflation, remontée en 2022 à des niveaux inédites depuis les années 1980, l’Insee prévoit que l’indice des prix à la consommation progresse de 5,7% sur un an en mai et de 5,4% en juin, après avoir atteint 5,9% en avril et plus de 6% ces derniers mois.

La hausse des prix des produits alimentaires est la principale raison du maintien de l’inflation à un niveau aussi élevé. En avril, elle aurait ainsi contribué « à hauteur de 40% à l’inflation, alors qu’elle ne représente « que » 16% du panier moyen de consommation » des ménages.

Jusqu’au mois de juin, « les prix à la consommation des produits alimentaires conserveraient un rythme de progression soutenu (entre 15 et 16% sur un an) », a anticipé l’Insee. L’institution a estimé qu’une éventuelle réouverture des négociations commerciales entre distributeurs et industriels de l’agro-alimentaire pourraient entraîner un « ralentissement ultérieur » des prix.

Au second trimestre, les échanges commerciaux de la France avec l’étranger « pourraient soutenir » légèrement la croissance, tandis que l’investissement des entreprises continuerait à ralentir et celui des ménages à diminuer.


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