
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
L’Observatoire des prix et des revenus confié à l’INSEE ?
11 janvier 2007
Le collectif pour l’Observatoire des prix et des revenus a tenu a rencontrer hier la Direction de l’INSEE Réunion pour vérifier l’annonce du ministre de l’Outre-mer, confirmée par le préfet, selon laquelle « l’INSEE a été saisie pour faire des propositions sur cet outil ». La réponse fut sans équivoque : l’INSEE ne participe pas à une mise en place de l’observatoire. Le collectif dénonce ainsi les effets d’annonce du gouvernement à l’approche des échéances électorales. Il se prépare à manifester le début du mois prochain pour réclamer la juste application de la loi, même si un autre rendez-vous a été pris le 16 janvier avec la Direction de l’INSEE.
Le collectif pour l’Observatoire des prix et des revenus continue à s’interroger. Voilà maintenant 7 ans que l’article 75 de la LOOM prévoit la création d’un Observatoire des prix et des revenus pour chaque Département d’Outre-mer. Et toujours rien. Aucune action pour sa mise en œuvre.
Face à ce vide, le collectif a interpellé le préfet le mois dernier. La réponse, dans un courrier adressé à Jean-Hugues Ratenon (représentant du collectif) le 15 décembre dernier, précisait que « les services compétents, notamment l’Institut national de la statistique et des études économiques, ont été saisis pour définir l’organisation générale de cet observatoire. Ses missions ne couvriront pas la seule question du coût de la vie, mais seront étendues à la problématique du pouvoir d’achat des Français d’Outre-mer ».
Le courrier ne faisait que confirmer l’annonce faîte à l’Assemblée nationale par le ministre de l’Outre-mer.
Début décembre, François Baroin avait en effet répondu à l’intervention de la Députée Huguette Bello qui interrogeait une fois de plus le gouvernement sur la mise en œuvre de cet outil.
« Le directeur général de l’INSEE est saisi pour faire des propositions sur cet outil. Dans l’intervalle, le gouvernement travaille sur l’étude des prix et des revenus. Nous devrions aboutir d’ici la fin de la législature », concluait le ministre. De même, le Sénateur-maire Jean-Paul Virapoullé avait relayé ces déclarations.
Les membres du collectif ont donc voulu vérifier l’information en rencontrant, hier matin, Michel Galant, Directeur de l’INSEE Réunion par intérim, à défaut du directeur en titre.
À l’issue de la rencontre, Michel Galant a déclaré que l’INSEE Réunion ne participait pas à la mise en place d’un Observatoire des prix et des revenus et que l’organisme n’a jamais été saisi par le gouvernement pour mettre en œuvre cet outil. Une information en totale contradiction avec celle du ministre de l’Outre-mer et du préfet.
« L’INSEE n’a pas vocation à commenter les réponses qui sont faîtes par le préfet », a précisé le directeur par intérim. Le collectif a tout de même obtenu un rendez-vous avec le directeur de l’INSEE Réunion pour le 16 janvier prochain, afin d’éclaircir la situation. « Nous soupçonnions qu’aucune étude n’était en cours », déclarait alors Jean-Hugues Ratenon. Pour lui, il est clair que le gouvernement cherche à renvoyer après les échéances électorales l’application de la loi de création de l’Observatoire des prix et des revenus.
Le collectif, qui souhaite être associé aux travaux de création de l’observatoire et rendre publique l’avancée des études, devait se réunir hier soir pour décider des prochaines actions à mener. Déjà, Jean-Hugues Ratenon a annoncé une manifestation du collectif en février prochain. A l’approche de la présidentielle, le collectif n’est pas prêt à lâcher l’affaire.
Edith Poulbassia
Huguette Bello, Députée de La Réunion
« Un gouvernement de la parole et non de l’acte »
« Il est quand même grave qu’il n’y ait rien en face de la parole du ministre et du préfet. C’est visiblement un gouvernement de la parole et non de l’acte. Nous n’avons pas arrêté de sensibiliser les hauts responsables, même le président de la République lorsqu’il est venu à La Réunion. Nous avons récolté 15.000 signatures pour la pétition, la Sénatrice Gélita Hoarau et moi-même nous avons interrogé à plusieurs reprises le gouvernement sur l’avancement de la création de cet observatoire. Et il n’y a toujours pas d’action. Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? C’est un mauvais point pour la grande politique, parce que les gens attendent, et les hommes et femmes politiques qui ont des responsabilités aussi. Nous assistons là à un gros mensonge d’Etat. Comment voulez-vous de ce cas-là ne pas donner raison aux citoyens qui disent que les politiques sont des menteurs ? Le 22 février marque la fin de la législature. C’est mal parti pour que le gouvernement agisse enfin.
Je tiens à saluer l’initiative du collectif des associations (auquel l’UFR appartient) qui est allé sur place, pour se rendre compte de la chose. Face à ce mensonge, j’espère que les électeurs vont faire le bon choix aux prochaines échéances ».
Propos recueillis par E.P.
Sur le site internet de “Témoignages”...
Les lecteurs et leurs commentaires
Nicolas de l’Ouest a choisi d’apporter sa contribution à l’article paru le 10 janvier... “Quand M. Jean-Pierre Brard s’étonne de la cherté de la vie outre-mer”.
Est-il besoin d’attendre de Paris la mise en place de cet "observatoire" ?
Une solution alternative, à l’initiative de ceux et celles qui pensent que les collectivités réunionnaises ont les capacités de pallier, sur ce sujet, les "lenteurs" parisiennes, pourrait voir le jour.
Le mécanisme est le suivant :
a) Pour comparer le coût de la vie Réunion / Métropole
• définition des typologies de structures commerciales pour lesquelles la comparaison avec les structures réunionnaises "a du sens" ;
• collecte des informations au niveau de ces structures en métropole via des associations de Réunionnais qui proposeraient à des Réunionnais vivant aux 4 coins de la Métropole, des emplois par ce biais ;
• collecte des informations au niveau des structures locales avec l’appui, au besoin, des associations de consommateurs et création d’une association avec les emplois à la clef pour des Réunionnais diplômés et compétents.
PS : une simple base de données permettrait par la suite, la mise en évidence des différentiels de prix Réunion / Métropole par zone géographique, typologie de produits etc...
b) Sur la formation des prix
• marchandises importées à La Réunion et ne subissant pas de transformation (achats importés revendus en l’état) : utilisation des informations des douanes.
Je rappelle que les collectivités locales municipales et régionales perçoivent des fonds liés à l’octroi de mer. La Région ayant la responsabilité de la fixation des taux d’octroi de mer, il paraîtrait incompréhensible que ses services n’aient pas accès aux volumes et valeurs de marchandises importés qui justifient le montant de ressources dont elle dispose à ce titre... N’oublions pas la compétence économique qu’elle se doit d’assumer de plein droit...
• marchandises fabriquées à La Réunion, à base ou non d’importations : utilisation des informations disponibles au greffe du Tribunal de commerce puisque toutes les entreprises, de par la loi, sont contraintes à y déposer leurs comptes annuels. Celles qui ne satisferaient pas à cette obligation s’exposent à des sanctions financières. La liste des entreprises "ne jouant pas le jeu de la transparence" pourrait ainsi être connu du public et s’exposerait par la même à une réaction citoyenne de boycott de la part des consommateurs réunionnais "avertis"...
c) Formation des revenus
• analyse des conventions collectives applicables par les entreprises, analyse des informations des différents types de revenus en partenariat avec les services fiscaux et les services de l’URSSAF, etc...
Sur ces trois points, une structure associative dont la mission "publique" ne saurait être discutée puisque la loi pose le principe de la création d’un "observatoire", financée par les collectivités dont la Région au regard de sa compétence économique, avec des recrutements de jeunes diplômés locaux, aura la charge de cette triple analyse et pourrait constituer le vivier de l’essentiel des recrutements à venir pour cet observatoire, quand le MEDEF réunionnais voudra bien "acter" son installation...
Chiche ?
PS : Et que certains élus ne s’empressent pas de répondre qu’il est de la responsabilité de l’Etat de créer cet outil. N’oublions que pendant la crise du chick, certaines collectivités ont aidé l’Etat et que certaines collectivités n’hésitent pas à communiquer, le cas échéant, sur des prérogatives et des compétences dont elles s’emparent (puisqu’elles ont le droit de le faire). Pourquoi d’autres compétences spécifiques et pas celle-ci via le financement d’une association ?
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