
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Après l’épidémie de chikungunya
1er septembre 2006
Eric Magamootoo a convié la presse hier à un état des lieux et des perspectives de l’économie réunionnaise suite à l’épidémie de chikungunya.
Après un tableau sombre de l’état de l’économie réunionnaise développé par Nicolas Thévenet qui s’est appuyé sur des chiffres de l’IEDOM, de la Préfecture et de la Chambre de Commerce, le constat du Bureau de la Chambre de Commerce est que l’économie réunionnaise a subi un recul de l’activité tous secteurs confondus. Ce qui paraît étonnant, c’est que les travaux publics ont été nommés dans ce bilan, alors que chacun sait que les marchés dans ce secteur bénéficient de nombreuses commandes et que les entreprises tournent à plein régime.
Le président de Chambre de Commerce s’est attaché à exposer les peurs de voir l’économie continuer à se détériorer si l’on ne prend pas les dispositions nécessaires pour ne pas retomber dans le même scénario que lors de l’apparition de l’épidémie de chikungunya. La crise sanitaire qui a touché notre île a eu un impact sur le ralentissement de la croissance. On a vu une nette régression de la dépense des ménages ce qui a eu une conséquence directe sur les commerces. Mais le gros point noir reste le secteur du tourisme.
Attention Danger !!
Éric Magamootoo a développé deux hypothèses : soit le ralentissement de l’épidémie se confirme même durant l’été austral, soit la transmission virale n’étant pas interrompue, la reprise de l’épidémie est toujours possible dès lors que les conditions y seront favorables. Le Président de la Chambre de Commerce cite Madame Flors Theron-Rivani, nouvelle directrice de la DRASS pour qui l’hypothèse optimiste serait "Il faut arriver à zéro-cas pendant trois semaines d’affilée pour interrompre la transmission virale". Dans tous les cas, des mesures s’imposent. Le Président de la CCI préconise une réunion de tous les acteurs économiques, de la Préfecture et du Conseil Régional. Le secteur du tourisme est de toutes les façons, sinistré. Quoi qu’il arrive, même avec l’aide de l’État et des Collectivités pour relancer la destination Réunion, il ne faut pas attendre de retombées avant 6 à 8 mois. Ce qui est en jeu, c’est la capacité d’accueil et le manque de personnel possible en cas de reprise. Bon nombre de ces personnels sont encore en formation ou ont quitté l’île en raison du chômage lié à l’épidémie.
Pour ce qui est des capacités d’hébergement, pas mal de petites structures ont déjà fermé leurs portes et pour certaines définitivement. Quant au reste du parc, s’il n’est pas occupé de manière satisfaisante ou totalement inoccupé, il subira des dégradations qu’il faudra prendre en compte. Alors même s’il y a reprise, notre région n’étant déjà pas particulièrement bien dotée en chambres, comment faire face à la demande ? Pour le bureau de la Chambre de Commerce, ce n’est pas seulement depuis le chikungunya que ce secteur est en crise ; cette épidémie n’a fait que mettre en lumière l’insuffisance des infrastructures hôtelières. Pour la Chambre consulaire, il faudrait aux minimum 15.000 lits pour que La Réunion devienne une véritable destination touristique (pour exemple, l’île Maurice dispose d’une capacité de 20.000 lits). La capacité de notre île peut être comparée à celle d’une simple station de montagne.
Construire un plan
L’enseignement qu’il faut tirer de cette conférence de presse, c’est que malgré la crise, Eric Magamootoo a traité presque tous les sujets comme si l’hypothèse d’une fin de l’épidémie était la plus probable. Il n’a pas dramatisé, il a juste été lucide. Ce qui transparaît dans ses propos c’est que notre île doit se doter d’un plan mûrement réfléchi entre les acteurs économiques et politiques et qu’à l’issue de celui-ci, il faudra rapidement mettre en place les mesures nécessaires pour que notre économie ne sombre pas.
En ce qui concerne la prochaine venue de Monsieur Baroin dans notre île, il sait très bien que mardi, c’est seulement pour le volet sanitaire que le ministre de l’Outre-mer sera présent dans notre île et qu’une nouvelle visite sera nécessaire pour traiter du volet économique.
Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/
Les 52 millions d’euros du plan d’urgence doivent rester à La Réunion
Eric Magamootoo a également fait part de son inquiétude quant au fond de secours restant. En effet, seuls 8 millions d’euros sur 60 ont été utilisés et chacun sait que les budgets étant annualisés, s’ils ne sont pas utilisés dans l’année, ils doivent retourner à l’Etat. La Chambre de Commerce demande que cette somme reste à La Réunion, quitte à les rajouter au fond du DOCUP. On ne voit pas réellement comment cette opération pourrait se faire, mais apparemment c’est l’une des principales revendications de la Chambre.
De toutes les façons, il est indispensable que les critères d’aides soient revus et qu’une grande partie de cette somme soit redistribuée au secteur touristique pour qu’il puisse sortir de la crise. En ce qui concerne le moratoire sur les dettes des entreprises ainsi que les aménagements de report de charges sociales, pour le Président de la Chambre de commerce et d’industrie, il est illusoire de croire que cela va résoudre le problème, car quoi qu’il arrive, les sommes seront à verser à un moment ou à un autre. Pour ce qui est du moratoire, il a confié que le nombre de dépôts de dossiers était anormalement bas : les services de la Préfecture ont reçu 967 dossiers, à ce jour 761 ont été examinés et là où le bât blesse, c’est que seulement 336 demandes ont bénéficié d’un plan. Ce qui prouve, s’il était nécessaire, que les critères sont bien trop sélectifs et qu’il est urgent de les revoir. En période de crise telle que nous la vivons, le dossier touristique doit être traité en priorité. Ce n’est pas le tout d’avoir une enveloppe, mais si les critères sont draconiens et si les dossiers ne sont pas traités en priorité, nous allons à la catastrophe.
Veut-on oui ou non développer le tourisme ?
C’est le sens de l’appel lancé par la Chambre de Commerce et c’est pour cela que les 52 millions d’euros du fonds d’indemnisation "Chikungunya" -mis à disposition par l’État et pas consommés- doivent rejoindre les fonds du DOCUP, c’est le moment où jamais de mettre en place une véritable politique touristique pour notre île. Cet argent doit non seulement servir à l’indemnisation, mais aussi au développement des structures d’accueil touristique.
Avant la crise du chikungunya, l’industrie touristique avait réussi à faire le double de chiffre d’affaires par rapport à l’industrie cannière. Alors notre département dispose d’une chance, saisissons-là, à moins que le tourisme ne soit pas une priorité ce qui serait étonnant.
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