Face à la crise, la solidarité doit s’amplifier

La Banque mondiale plaide pour l’extension de la Sécurité sociale

4 avril 2009

Un spécialiste de la protection sociale à la Banque mondiale, Carlo del Ninno, a plaidé, jeudi à Dakar, pour la mise en place de Filets sociaux de sécurité (FSS), (mécanismes de protection des populations pauvres ou vulnérables) dans les pays africains, à l’image de ce qui se passe dans plusieurs pays du monde.

« Les filets sociaux de sécurité sont des transferts (d’argent, de nature ou de services) non-contributifs ciblés sur les populations pauvres ou vulnérables », a-t-il expliqué, avant de préciser que chaque pays en a besoin pour réduire la pauvreté et la vulnérabilité de ses citoyens.
Selon Carlo del Ninno qui présentait une étude de la Banque mondiale sur le sujet, les FSS et les transferts monétaires conditionnés ont des répercussions immédiates sur les inégalités et la pauvreté extrême, permettent aux ménages de faire des investissements de meilleure qualité pour leur avenir, les aident à mieux gérer les risques et aident les gouvernements à entreprendre des réformes bénéfiques pour le pays.
L’économiste de la BM, qui faisait le point des différentes politiques de FSS à travers le monde dont par exemple les transferts monétaires conditionnés, a soutenu que les ménages qui reçoivent une aide au revenu obtiennent davantage d’éducation et de soins de santé pour leurs enfants.

L’exemple du Brésil

Au Brésil, dit-il, le programme "Bolsa Familia" institué par le gouvernement a permis de réduire de 24% les inégalités entre 2001 et 2006, tandis qu’un programme de transferts monétaires a permis de réduire considérablement la pauvreté extrême de l’ordre de 22%.
En l’absence de FFS dans un pays, on constate une augmentation de la faim, de la malnutrition, la diminution de l’accès aux soins de santé et à une dégradation de la santé dans certains cas à la perte d’actifs, a souligné del Ninno.
Citant les cas de réussite, l’économiste de la BM a révélé que lors de la crise financière en Indonésie en 1998, le programme de bourses d’études et la suppression des frais de soins de santé ont aidé les familles à garder leurs enfants à l’école et à recevoir des soins de santé, tandis qu’au Nicaragua, un programme de transferts monétaires conditionnés a permis aux ménages bénéficiaires de maintenir leur consommation.
Les FSS peuvent être mis en place dans les pays africains à la condition, dit-il, d’être bien conçus, pertinents, adéquats, de mieux cibler leurs bénéficiaires et d’être efficients en termes de coûts. Toutefois, prévient-il, les FSS ne constituent qu’une partie de la politique de protection sociale et ne sauraient à eux seuls constituer la solution à la pauvreté.

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Messages

  • l’extension de la sécurité sociale permet de réduire les inégalités sociales. En effet dans certans pays la sécurité sociale ne s’adresse qu’aux travaileurs du public et du privés ainsi qu’à leurs enfants et leurs femmes. Ce système ne favorise pas ou ne facilite pas l’accés aux services sociaux de base tels que l’éducation, la senté, etc.Ainsi, au Sénégal, si le taux brut de scolarsaton est assez acceptable, le taux d’abandon est très élevés surtout en milieu rural et en mlieu périurbain. En effet, les familles compte tenu de leurs revenus faibles n’arrivent pas à assurer le maintien des enfants à l’école soit par suite de maladies chronques les enfants abandonnent l’école, soit par défaut de moyen pour l’achat de fournitures scolares. En mlieu rural et semi urbain, les filles sont retirées de l’école pour faire le métier de petite bonne pour aider leur maman et les garçons sont placés dans des situation de survie.
    Le transfert monnétaire aux groupes vulnérables permettent aux familles de supporter l’éducation des leurs enfants et de pouvoir assurer leur prise en charge santaire.
    Mais la question qu’il faut poser est de voir quelles stratégies mettre en place pour développer ce système ou quels mécanismes mettre en place pour faire le suvi des interventions.
    Aujourd’hui, le transfert monnétaire direct ne me parait pas sécurisant pour garantir la protection sociale des groupes vulnérables ou l’accès aux services sociaus de base tels que l’éducation et la santé mais également l’accès à une bonne alimention chez les enfants moins de 00 à 05 ans.
    La stratégie qu’il faut explorer c’est l’approche communautaire et l’approche participative à travers des structures d’accompagnement étatques comme ONG.
    Il s’agit de permettre aux groupes cibles de dévelooper des activités génératrices de revenus avec l’encadrement des structures spécialicées qui les conduisent à épargner pour le changement.
    Des mécanismes de suivi à travers des comités de gestion communautaires qui vont faire un suivi sur le changement intervenu sur le comportement mais également sur la réalisaton des droits de l’enfant qui constitue la finalité des interventions.


Témoignages - 80e année


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