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4.000 emplois supprimés l’an dernier à La Poste, un bureau sur deux fermé d’ici trois ans
21 août 2004
Souvenons-nous : à la fin de l’année dernière, les postiers de La Rivière Saint-Louis se mettaient en grève pour protester contre la délocalisation d’une partie des services de la poste de La Rivière vers Saint-Louis. Contrairement à ce qui a pu être dit à cette occasion, les postiers ne s’étaient pas mis en grève contre le fait d’avoir à effectuer quelques kilomètres de plus pour aller prendre livraison du courrier à distribuer.
À l’époque, l’intersyndicale CGTR-FO avait annoncé dès le début du conflit sa crainte de voir la poste de La Rivière servir d’expérience pilote pour un projet de plus vaste envergure, qui aurait pour but de rayer de la carte plusieurs bureaux de tri, notamment dans des zones rurales comme l’Entre-Deux, La Ravine des Cabris, Petite-Île, ou encore Bras-Panon dans l’Est. Pour l’intersyndicale, il s’agissait là, manifestement, d’une première étape dans une entreprise de "casse du service public", dont le grand public, justement, sera le dindon de la farce.
Toujours dans cette même logique, on apprend que, profitant des vacances, le gouvernement a mitonné "an misouk" un projet qui consiste purement et simplement à supprimer en trois ans 6.000 bureaux de poste sur les 11.500 existant actuellement. Au nom de la sacro-sainte "rentabilité", ces bureaux seront fermés et les services actuellement rendus à la population par le service public de La Poste sera en quelque sorte délégué à des... commerçants.
Hier matin, sur les ondes de France-Inter, un commerçant concerné dans un petit village de 4.000 habitants en Métropole expliquait que pour lui, c’était une aubaine : les services de La Poste qu’il reprendra ne seront plus qu’un "produit d’appel". Autrement dit, le particulier qui viendra dans son commerce pour... retirer un recommandé, par exemple, ne partira pas sans acheter un journal, un paquet de cigarette... Et le journaliste de France-Inter de faire remarquer que pour le gouvernement, c’était une façon de se rabibocher avec les débiteurs de tabac qui, du fait de hausses successives sur les cigarettes, ont vu leur chiffre d’affaires baisser...
On le sait, le service public est souvent dans un état de délabrement - il suffit de se référer au manque de personnel, aux guichets sans personne derrière -, mais cette fois, il est plus que menacé et ce, parce que certains services sont jugés "pas rentables". Ce démantèlement du service public, qui s’opère souvent "an misouk", sans tambour ni trompette se fait au détriment à la fois de l’emploi, mais aussi des citoyens que nous sommes.
Exemple concret de ce démantèlement : la fermeture à Saint-Pierre du centre de recouvrement de France Télécom, dénoncé lors d’une manifestation à l’appel de la CGTR, en mars dernier. Depuis, ce centre de recouvrement a été fermé. Pour les abonnés à France Télécom qui ne disposent pas de carte bancaire ou de chéquier qui payaient leur facture téléphonique en espèces aux guichets... de la Poste, il faut désormais faire la queue aux gabiers, puis faire à nouveau la queue aux guichets et enfin payer, en plus de leur facture, la somme de 2,60 euros de frais ! Pour ceux qui payent par chèque, ils doivent faire parvenir leur règlement à... Orléans ! Et attention aux dates : si, pour toutes sortes de raison, même indépendantes de votre volonté, votre chèque arrive "hors délais", il vous en coûtera 9,90 euros supplémentaires de frais. Et si, comble de malchance, votre ligne a été coupée, il vous faudra alors débourser 41,84 euros pour la rétablir, plus une caution de 212,24 euros ! Ce qui fait dire à la CGTR qu’il s’agit d’un "véritable hold-up dans la poche des plus démunis".
Lors d’un mouvement de grève à La Poste de La Ravine des Cabris le 13 juin dernier, un agent rappelait un simple chiffre : en trois jours, les personnels aux guichets ont eu à traiter, en plus de leur travail habituel 198 mandats. Pour faire face à cet afflux de clientèle, des moyens supplémentaires ont été demandés à la direction qui a fait la sourde oreille.
C’est aussi cela, le démantèlement du service public : non seulement on ne bougera plus avec La Poste, mais il faudra bouger de plus en plus pour trouver un bureau de poste !
S. D.
Vers des milliers d’emplois supprimés à La Poste
Dans un article publié hier, “L’Humanité” indique que la restructuration de La Poste pourrait entraîner la fermeture de nombreux bureaux, de centres de tri ainsi que la suppression de dizaines de milliers d’emplois. C’est une véritable catastrophe.
Au menu de la rentrée parlementaire, courant octobre, la réforme de La Poste. L’objectif principal de ce projet consiste à ouvrir le secteur courrier aux opérateurs privés ou publics. Avec en ligne de mire, l’ouverture totale du marché à la concurrence pour 2009, dans le droit fil de l’accord général sur le commerce des services de l’OMC. Pour préparer au mieux ce véritable plan de démantèlement du service public, les partisans du projet invoquent pêle-mêle, la nécessaire modernisation du service postal, la rationalisation de l’organisation du travail, les évolutions technologiques récentes permettant de faire plus avec moins de personnel.
Des ambitions qui pourraient avoir des conséquences désastreuses : “le Parisien” annonçait que la réforme de La Poste sera accompagnée de la disparition en trois ans de 6.000 des 11.500 bureaux polyvalents, et de la suppression de 60.000 emplois sur un total de 300.000. Les usagés, à la ville comme à la campagne, devraient faire les frais de cette politique d’ici trois ans. La Poste ne viendra plus à eux, c’est les clients qui devront se déplacer.
Plus grande précarité
La CGT dénonçait, [jeudi], lors d’une conférence de presse "une logique de liquidation de l’emploi, en rupture complète avec le principe d’égalité des usagers". Manière de dire que le projet va beaucoup plus loin que la simple transposition en droit français des directives européennes.
La Poste devrait connaître 140.000 départs (dont 90.000 à la retraite), dans les dix ans. La plupart de ces emplois ne seront pas pourvus. S’ils le sont, il s’agira d’emplois beaucoup plus précaires. "À La Poste, le nombre des fonctionnaires recrutés est en chute libre", confirme Gilles Robert de la fédération CGT des salariés du secteur des activités postales et télécommunications. "La direction utilise de plus en plus des salariés sous contrat à durée déterminée. L’ampleur du phénomène du travail à temps incomplet chez les contractuels à durée indéterminée est également inquiétante", ajoute-t-il.
Par ailleurs, alors qu’on compte aujourd’hui 130 centres de tri, leur nombre devrait être ramené à 40 d’ici 2007 avec des conséquences directes pour les usagers. Ainsi à Paris, les heures de levée du courrier ont été avancées, selon les quartiers, à 16 heures au lieu de 18 heures, indique la section parisienne de la CGT.
Privatisation
D’après le ministre Patrick Devedjian, "le service du public s’est amélioré et s’améliore avec La Poste car vous aviez des bureaux de poste qui ouvraient une ou deux heures par jour".
"Ces bureaux de poste là, on les ferme, c’est vrai, mais on les transforme en points de contact, c’est-à-dire en une collaboration avec par exemple la mairie, ou un café-tabac, un commerçant et vous avez une plage d’ouverture qui est bien plus considérable. Donc le service est beaucoup mieux rendu", a-t-il dit. Conclusion : le gouvernement veut privatiser la Poste. Question : quel sera le coût pour l’usager et pour l’emploi de cette privatisation ?
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