Plus rien ne justifie que ces produits réunionnais soient remplacés par d’autres pendant les Fêtes en France

La CGPER demande « la fin de l’interdiction d’exportation des mangues et des agrumes » de La Réunion

8 décembre 2021

Le virus suspecté d’être dans les agrumes de La Réunion est déjà présent en Corse dans des clémentines vendues sur les marché en France. La mouche des fruits a été observée dans le Sud de la France. C’est cet insecte qui motive l’interdiction d’exporter des mangues vers la France. Par ailleurs, des bananes contaminées par un virus nuisible sont commercialisées en France. La CGPER demande donc que cette l’interdiction d’exporter agrumes et mangues vers l’Europe. « La CGPER s’interroge sur les motivations d’une telle interdiction. Si les mangues de La Réunion sont absentes des rayons des commerces en France lors des Fêtes de fin d’année, nous ne doutons pas que leur emplacement sera occupé par des mangues issues d’autres régions de production que La Réunion », conclut le syndicat.

« La fin de l’année est la période de pointe pour nos exportations de fruits et légumes. La CGPER constate que les obstacles se multiplient pour les agriculteurs qui vivent de l’exportation de leur production.

La CGPER note que lorsqu’un particulier veut envoyer un colis contenant des fruits de La Réunion, il le dépose à la Poste. Le colis est alors inspecté par un agent de la Poste qui n’a pas de formation vétérinaire nécessaire à l’établissement d’un certificat phytosanitaire et qui ne possède donc pas les connaissances nécessaires pour déterminer l’état phytosanitaire du produit.
Quand un agriculteur veut exporter sa production, il est soumis à de nombreux contrôles stricts qui ralentissent l’envoi et lui font perdre un temps précieux, obligé de quitter son exploitation pendant au moins une demi-journée afin de satisfaire aux différents contrôles phytosanitaires et administratifs exigés par les autorités.
La CGPER demande que tout soit fait de la part des autorités pour faciliter les démarches des exportateurs. Si l’État souhaite installer un peu de diversification dans l’agriculture réunionnaise, il faut trouver des solutions pour que nos fruits cultivés par des agriculteurs formés (certiphyto) et fiers de leur production (bon triage des fruits pour respecter le consommateur) puissent partir sans contrainte.

Par ailleurs, la CGPER rappelle que l’État interdit les exportations d’agrumes produits à La Réunion ainsi que des mangues.
Cette interdiction d’exporter dure déjà depuis plusieurs années.
L’exportation d’agrumes n’est pas possible à cause d’un virus non présent en métropole qui détruit les vergers d’agrumes pays. Le virus sur les agrumes est présent en Corse mais cela n’empêche pas l’exportation des clémentines corses en AOP. De plus, les bananes des Antilles sont contaminées par un virus nuisible mais cela n’arrête pas l’exportation de la banane des Antilles. Existe-t-il une différence de traitements entre les producteurs des outre-mer par les services de l’Etat ?

Concernant les mangues, la mouche des fruits (bactrocéras dorsalis) est désormais présente dans plusieurs régions du Sud de la France, ainsi qu’aux alentours de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Elle n’a pas pu être amenée par un fruit importé de La Réunion.
La CGPER demande au CIRAD de démontrer définitivement que la mouche des fruits est bien présente en Europe, et plus particulièrement en France, et surtout qu’il est impossible à cette mouche de faire son cycle de vie dans le froid de l’hiver européen en décembre et janvier, au moment où nos fruits sont exportés.

Pourquoi alors interdire les exportations de mangues et d’agrumes de La Réunion au prétexte qu’elles pourraient importer un nuisible qui est déjà présent dans des fruits autorisés à la vente en France, qui sont produits dans d’autres régions européennes ?
La CGPER s’interroge sur les motivations d’une telle interdiction. Si les mangues de La Réunion sont absentes des rayons des commerces en France lors des Fêtes de fin d’année, nous ne doutons pas que leur emplacement sera occupé par des mangues issues d’autres régions de production que La Réunion.

La CGPER demande donc la levée de l’interdiction des exportations d’agrumes et de mangues, c’est la condition pour que notre principal marché d’exportation n’oublie pas qu’il existe des fruits à La Réunion.

Le Président de la CGPER
Jean-Michel Moutama »

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Messages

  • La CGPER, à tout à fais raison , pourquoi des clémentines AOP de Corse, sont vendus en métropole, malgré la mouche du fruit présente dans ce fruit et que les producteurs de mangues 🥭 à la Réunion non pas le droit de vendre et exporter en France, où est la cohérence des Services de l’état , oui à la fin de l’interdiction


Témoignages - 80e année


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