Agriculteurs en difficulté

La CGPER fait des propositions

19 septembre 2013

La CGPER a tenu le 18 août dernier à La Saline une réunion au cours de laquelle les agriculteurs ont signé deux pétitions, une demandant la mise en place d’un revenu de transition sous forme de RSA pour pallier leur manque de revenu dû aux conséquences de la sécheresse, l’autre demandant une prise en charge de 50% de leur facture d’eau et un prix de l’eau d’irrigation spécial sécheresse. Suite à des rencontres avec l’ensemble des partenaires (Conseil général, la SAPHIR, la SAFER et la DAAF), la CGPER en a dressé une synthèse pour aboutir à des propositions et décisions pour essayer de sortir les agriculteurs de leurs difficultés.

A- Introduction

Lors de deux réunions successives à l’Initiative de la CGPER les 26 et 30 août dernier avec le Conseil général, la SAPHIR, la SAFER et la DAAF sur les agriculteurs en difficulté, nous sommes arrivés à un consensus qui consiste à faire accéder au RSA les agriculteurs reconnus en difficulté par AGRIDIF, et à faire activer un groupe de travail pour étudier et proposer une tarification de l’eau d’irrigation adaptée aux difficultés des agriculteurs irrigants. Selon le Conseil général, nos doléances seront examinées à sa prochaine Commission permanente.

B- Synthèse des propositions

Après deux cyclones consécutifs (Felleng, Dumile) et deux épisodes de sécheresse, des agriculteurs de l’Ouest, du Sud et même des périmètres irrigués, notamment de l’antenne 4, rencontrent des difficultés financières et sociales. Les visites de terrain effectuées régulièrement par les responsables de la CGPER confirment que ces exploitations agricoles sont en difficulté conjoncturelle et structurelle engendrant des baisses de production et de revenu. Aujourd’hui, le déficit hydrique persistant risque de mettre en péril les exploitations déjà fragilisées. A situation exceptionnelle, les acteurs réunis ont proposé des mesures exceptionnelles pour aider les agriculteurs à redresser et pérenniser leur exploitation :

- Rencontre individuelle de chaque agriculteur de l’antenne 4 par la SAFER pour examiner attentivement leur situation et proposer, en cas de difficulté, des facilités de paiement du fermage en retard sur les baux emphytéotiques,

- Réexamen de la Surface Agricole Utile (SAU) des agriculteurs pour un ajustement des loyers à la surface réellement mise en valeur, compte tenu des écarts observés et en référence aux déclarations de surfaces,

- Création d’un groupe de travail réunissant les acteurs de l’irrigation (CISE, SAPHIR, Service de l’eau du Conseil général, la Chambre d’agriculture...) pour étudier, mieux cibler les zones en difficultés et proposer une nouvelle tarification à la baisse du prix de l’eau, modulable selon l’altitude (par exemple, un prix zone basse, un prix intermédiaire et un prix Haute),

- Demande de versement du RSA agricole, avec dérogation du Conseil général, à commencer par les 30 agriculteurs de l’antenne 4 déjà reconnus en difficulté par AGRIDIF,

- Mise en œuvre d’une cellule de veille avec tous les acteurs agricoles afin de prévenir les difficultés des agriculteurs,

- Rencontre de la DAAF avec le Crédit Agricole pour que la banque accompagne réellement les agriculteurs en difficulté dans le cadre de l’aide AGRIDIF sur les intérêts bancaires,

- Paiement accéléré de l’ICHN (vers le 15 septembre) et l’aide à la production de canne (au 1er octobre) afin d’aider les paysans sur le plan trésorerie,

- Versement de l’aide sécheresse pour les producteurs de cannes la semaine 36, et demande de la Chambre auprès de l’Etat pour le paiement urgent des autres productions encore dans l’attente ainsi que les indemnités du cyclone Dumile,

- Proposition du Conseil général d’utiliser les 50% restants des aides d’urgence non utilisées à ce jour par les SICA pour acheter du foin et de la paille aux éleveurs


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