Crise économique

La Chine réitère son soutien à l’Europe

25 octobre 2011, par Céline Tabou

Après avoir racheté la dette espagnole en décembre dernier, la Chine reste l’une des alliées des Européens. Pékin a renouvelé sa confiance dans la capacité des pays de la zone euro à sortir de la crise de la dette souveraine.

Le numéro quatre du régime chinois Jia Qinglin, président de l’organe consultatif rattaché au Parlement, va se rendre en Grèce, aux Pays-Bas et en Allemagne, afin de « réitérer la confiance de la Chine dans la capacité de l’Europe à guérir le malaise financier actuel et répéter que la Chine est disposée à aider le continent endetté à relever ce défi » a indiqué l’agence de presse Xinhua.

Soutien de Pékin

Quelques jours avant lui, Wen Jiabao avait déclaré au président de la Commission européenne José Manuel Barroso, vendredi 21 octobre, qu’« au bout du compte, la clé pour résoudre les problèmes de la dette en Europe se trouve entre les mains des pays européens eux-mêmes ». Le Premier ministre chinois avait également appelé à des réformes fondamentales du système financier européen.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement chinois exprime son soutien vis-à-vis des pays européens en pleine crise. En juin, en plus d’avoir envoyé des messages de soutien, Pékin « a continué à acheter des bons du Trésor de plusieurs pays européens et n’a pas réduit ses réserves en euros », a indiqué Wen Jiabao, lors d’une visite en Europe. « J’ai confiance dans le développement économique de l’Europe », a déclaré le Premier ministre chinois qui a assuré que Pékin serait, sur la dette européenne, « un investisseur sur le long terme ».

Une possible participation financière des Chinois

Les pays de la Zone euro envisagent de créer un fonds spécial qui pourrait être financé en partie par les pays émergents afin de réduire les effets de la crise de la dette. Cette idée émise lors du Sommet de l’Europe à Bruxelles, dimanche 23 octobre suscite des critiques de la part de certains membres de la Zone euro qui hésitent à demander explicitement l’aide de la Chine, selon des sources diplomatiques, citées par "Le Figaro".
Les dirigeants européens ont décidé de créer « un pare-feu crédible » pour éviter que la crise n’emporte l’Italie, troisième économie de la zone euro. Pour éviter la contagion, les Européens doivent trouver le moyen d’augmenter les moyens du Fonds européen de stabilité financière (FESF) sans que les Etats, déjà très endettes, doivent y participer. Pour cela, Angela Merkel préconise la création d’un fonds spécial destiné à accueillir des contributions d’investisseurs tiers. Cela signifierait l’intégration « des contributions directes ou indirectes d’acteurs extérieurs au sein du FESF », a expliqué un diplomate européen au "Figaro". « Les Chinois ont dit qu’ils étaient intéressés, mais certains Etats membres sont sceptiques à l’idée d’intégrer une contribution chinoise au FESF », a-t-il souligné. Lors du prochain sommet européen de mercredi 26 octobre, les dirigeants européens ont promis de donner une solution globale pour sortir de la crise la Zone euro.

Céline Tabou


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