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Quand une coopérative vend sciemment des animaux malades à un adhérent
8 juin 2021, par
La condamnation de la SICALAIT par la Cour de Cassation permet d’avoir une réponse définitive sur un point : une coopérative a vendu sciemment des animaux atteints par la leucose à au moins un adhérent. Ce fait confirme la très grave dérive d’un « modèle agricole » réunionnais, la nécessité de tout remettre à plat pour en changer.
Hier, l’ONU célébrait la Journée internationale de la sécurité alimentaire des aliments. La Réunion, est intégrée à la France en tant que département depuis 1946. La Réunion est également une région de l’Union européenne. En conséquence, les normes européennes s’appliquent à La Réunion dans tous les domaines, notamment celui de l’alimentation. En conséquence, le risque zéro doit être une exigence de tous les consommateurs. C’est pour cette raison que face aux risques de transmission de maladies des animaux à l’être humain, un principe de précaution est appliqué.
C’est pour cette raison qu’en France, dès qu’un animal d’un élevage est atteint par la leucose bovine, tout le cheptel est abattu et la viande n’est bien sûr pas commercialisée. En effet, au moins une étude scientifique sérieuse conclut sur l’augmentation du risque de cancer en cas de consommation de viande issue d’un animal porteur de la leucose bovine.
A La Réunion, plus de la moitié des élevages sont contaminés par ce virus. Mais à la différence de la France, la leucose n’est pas un obstacle à la commercialisation de la viande. C’est la conséquence d’une dérogation. Mais l’annonce de cette épidémie dans le cheptel réunionnais a eu des répercussions sur l’élevage, avec une crise de confiance envers la viande de bœuf produite à La Réunion. Pour remédier à cette situation, les responsables des coopératives de la filière ont lancé une campagne de communication, impliquant même le président de la République, invité à déguster un morceau de bœuf « made in Réunion » lors de son passage à la Petite Ile.
Pourtant, des agriculteurs ont appelé au respect du principe de précaution, en demandant de faire le vide sanitaire dans les élevages réunionnais tout en prévoyant un maintien des revenus des agriculteurs concernés. Se pose la question du financement de cette mesure. La condamnation de la SICALAIT par la Cour de Cassation apporte un éclairage sur ce point.
Car la plus haute juridiction de la République estime que la SICALAIT a vendu à au moins un de ses adhérents du bétail contaminé par la leucose, et cela en connaissance de cause.
Le « modèle agricole réunionnais » mis en avant pour réclamer encore plus de subventions marche sur la tête. En effet, la SICALAIT est une coopérative. Une coopérative résulte normalement d’une libre association d’agriculteurs afin de mutualiser ressources et moyens. L’objectif de la coopérative est de faire progresser tous ses adhérents, grâce à la solidarité.
Pour favoriser ce qui devrait être un modèle vertueux, les pouvoirs publics versent d’importantes aides aux coopératives. D’ailleurs, pour bénéficier des aides européennes, un agriculteur doit être adhérent d’une coopérative. Cela explique pourquoi 70 % des producteurs réunionnais en sont exclus.
Mais en vendant sciemment des bêtes malades à un de ses adhérents, les éleveurs dirigeant la coopérative SICALAIT n’avait pas pour but de soutenir un autre éleveur. Il s’agissait de faire du profit, au mépris de la sécurité alimentaire.
Ceci montre donc clairement que cette coopérative n’en a que le nom, mais fonctionne comme une société.
Par ailleurs, entre l’introduction de la leucose à La Réunion et la crise de confiance du consommateur envers la viande bovine issue de notre île, plusieurs années se sont écoulées. Autant d’années où il aurait été possible d’agir bien avant pour éviter la catastrophe. Comment expliquer que les services sanitaires d’un des pays les plus riches du monde aient pu laisser s’installer la leucose dans les élevages à La Réunion ? N’aurait-il mieux pas valu reprendre au Groupe de défense sanitaire les missions qui lui sont confiées par l’État ?
Et surtout, comment expliquer qu’il soit impossible de trouver de la viande contaminée par la leucose dans les commerces, alors que c’est possible à La Réunion. N’y a-t-il pas là une certaine survivance d’un rapport colonial ?
M.M.
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