Piraterie dans l’Océan indien

La coopération est la meilleur “arme“

13 juillet 2009, par Cinthia Fontaine

Un séminaire sur la piraterie et la sûreté en mer dans le sud-ouest de l’océan Indien a été organisé les 9 et 10 juillet. Devenue une préoccupation majeure de la Commission de l’océan Indien et point central de l’opération militaire Atalante organisé par l’Union Européenne la lutte contre piraterie est une priorité dans une zone où la mer reste le trait d’union entre les différents territoires.

Le 9 avril dernier, lors du 25ème congrès de la COI, où s’est conclue la passation de présidence à la France, une résolution sur la piraterie maritime dans la région de l’océan Indien et du Golf d’Aden avait été adoptée. Dans ce cadre, un séminaire était organisé par la préfecture en coordination avec la direction des affaires maritimes et les FAZSOI (Forces armées de la zone Sud de l’océan Indien) en présence des États membres de la COI, et de l’Afrique du Sud et la Tanzanie en tant qu’observateurs, dans le but d’évoquer l’ensemble des problématiques liées à la lutte contre la piraterie, aspects militaires, diplomatiques et juridiques.
La conclusion s’est faite à bord du Nivôse de retour d’une mission dans le cadre de l’opération européenne Atalante en présence l’ambassadeur Callixte d’Offray, secrétaire général de la Commission de l’océan Indien, de Chantal Poiret, ambassadeur chargé de la coordination de la lutte internationale contre la piraterie maritime, de Joël Godeau, conseiller diplomatique du préfet chargé de la coopération régionale ainsi que le général Bruno de Bourdoncle de Saint-Salvy, commandant supérieur des FAZSOI et le commandant de la frégate.
Les États membre de la COI (Les Comores, La France/Réunion, Madagascar, Maurice et Les Seychelles) s’inquiètent du développement de la piraterie vers la ZEE (Zone économique exclusive) des Seychelles. L’extension de l’opération Atalante mise en place par l’Union Européenne en décembre 2008 et reconduite grâce à ses succès jusqu’en 2010 est donc très appréciée. La COI s’engage à transmettre au commandement de l’opération Atalante les informations collectées dans le cadre du commandement de l’opération Atalante les informations collectées dans le cadre du « Plan Régional de surveillance des Pêches dans le Sud-Ouest de l’Océan Indien » afin d’identifier les activités suspectes de pirateries. Une mobilisation des plateformes « Sécurité » et « Justice » des États membres ainsi qu’une harmonisation des procédures judiciaires sera le deuxième outil engagé par la COI dans cette lutte. « La piraterie a un impact négatif sur l’économie touristique et les activités liées à la pêche et aux commerces maritimes a souligné Calixte d’Offray, dans nos économies déjà durement touchées par la crise elle représente une réelle menace et accentue notre vulnérabilité  »
La COI appelle l’ensemble des puissances maritimes internationales et régionales à apporter leurs concours à la lutte contre la piraterie. Elle renouvelle son appel à la Communauté internationale à collaborer avec le gouvernement somalien de transition pour la restauration d’un état de droit et la mise en place de structures administratives adéquates, le pays étant sans gouvernement effectif depuis 1991.

C.F.


L’opération Atalante
Suite à la recrudescence d’activités des pirates somaliens, l’Union européenne a mis en place, en décembre 2008, l’opération Atalante qui vise à contribuer :

- la protection des navires du Pam qui achemine l’aide alimentaire aux populations déplacées,

- la protection des navires vulnérables transitant au large des côtes somalienne,

- la surveillance des eaux territoriales et côtes somaliennes de sorte à détecter toute menace à l’encontre du trafic maritime,

- la dissuasion, prévention et répression des actes de pirateries
Les navires de guerre de la force européenne patrouillent dans la zone couvrant le sud de la mer Rouge, le golfe d’Aden, et une partie de l’océan indien dont depuis peu la ZEE des Seychelles. L’opération se développe sur 4 volets, la dissuasion la prévention, la protection et les interventions.
À l’heure actuelle, on estime que 12 navires et 200 membres d’équipages sont toujours aux mains de pirates somaliens. Les eaux du golfe d’Aden où naviguent près de 25.000 navires par an sont la zone où les risques de piraterie sont les plus élevé au monde.
Le Nivôse qui était parti 4 mois en mer dans le cadre de cette opération a arraisonné 22 pirates qui ont été remis aux autorités kenyanes.

C.F.


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