Sécurité alimentaire assurée

La Crète ne craint pas la Troïka

29 juillet 2015

Chacun connaît les difficultés dans lesquelles la Grèce se débat et comment l’Union européenne vient de lui imposer un plan extrêmement rigoureux malgré son affirmation démocratique du refus de l’extrême austérité par voie de référendum. L’idéologie ultra libérale, là encore fait des dégâts. Je pense que l’on connaît aussi la Crète, une des îles de La Grèce et l’on verra ci-dessous la force de résistance de cette petite région assurée de la sécurité alimentaire : un exemple s’il le fallait de la justesse des positions du PCR qui, comme on doit le savoir, se prononce pour la sécurité alimentaire.

Informations recueillies sur internet par Georges Gauvin

Carte de la Crète, île de 600.000 habitants au Sud de la Grèce.

Dans le reportage ci-dessous, paru le 22 juillet sous le titre Forte de son autonomie alimentaire, la Crète résiste à la Troïka sur le site de Reporterre, on peut lire les observations suivantes d’habitants de La Crète :

« Un chauffeur de taxi remarque :
« La Crète est l’île la plus riche de Grèce, ici, il y a beaucoup moins de chômage qu’en métropole. On n’a pas trop à se plaindre. On a le tourisme l’été et l’agriculture l’hiver. C’est dur c’est vrai mais ça l’est encore plus dans le reste du pays ».

Pour un autre habitant de l’île : « On nous dit que nous sommes des mauvais européens. Mais on n’est pas des fainéants, on travaille sept jours sur sept, enfin pour ceux qui ont la chance de trouver du travail. » Pour lui, c’est « une guerre économique où la dette a remplacé les canons. Ils veulent détruire notre pays et nous empêcher de nous relever.

Selon Dimitri : « Pour beaucoup de Grecs, l’euro c’était l’entrée dans la modernité. On n’était enfin plus considérés comme un pays des Balkans. Sortir de l’euro, c’est revenir en arrière, c’est perçu comme une régression »

Yannis, membre d’un restaurant coopératif lui, souhaiterait un retour à la drachme, « Le seul effet positif de cet accord c’est qu’il a fait qu’on veut sortir de l’euro. Pour moi, c’est la seule possibilité pour mettre en place une autre politique : nationalisation des banques, annulation de la dette, économie alternative basée sur la coopération… », développe un militant anti-fasciste.

En résumé, pour le journaliste, La Crète ne s’affole pas malgré les conséquences néfastes de la politique d’austérité.

Les piliers de l’économie crétoise.

L’économie crétoise repose sur deux piliers principaux : le tourisme et l’agriculture. L’année se partage entre ces deux activités principales. La première apporte des ressources financières et des emplois saisonniers essentiellement.

La ressource croissante de la Crète est son énorme potentiel touristique, associant mer, soleil, montagne, culture, sites archéologiques ; comme en Espagne, il devrait conduire vers un tourisme de plus en plus éclectique et amoureux de l’environnement et de la culture crétoise. La côte Sud est beaucoup plus traditionnelle, liant vieux monastères, villages hauts-perchés des montagnes et criques sablonneuses accessibles seulement par mer. Beaucoup de Crétois travaillent dans le tourisme qui emploie également nombre de travailleurs peu payés venant des pays de l’est.

La deuxième saison est celle de l’agriculture : il y aurait en Crète plus de 35 millions d’oliviers avec une production d’huile d’olive supérieure à la moitié de la production grecque. Cependant l’agriculture du pays ne se limite pas à l’olivier. Depuis le début de la crises les gens ont repris l’habitude de cultiver leurs parcelles de terre avec une production de légumes, d’oranges, de citrons, de bananes. L’élevage de moutons et de chèvres apporte des ressources qui ne sont pas négligeables. La pêche artisanale continue à occuper les pêcheurs crétois.

Les ports ont une activité soutenue employant plusieurs milliers de personnes, ce qui est excessif pour La Troïka fervente partisane de l’écrémage de la population active de ce secteur à remplacer par des machines et des hommes, de préférence avec de bas salaires. »

Un tempérament endurci par l’histoire

La Crète est peuplée depuis au moins 7000ans avant Jésus christ. Elle a connu nombre d’occupations. Elle a été le théâtre de guerres nombreuses aussi bien dans l’histoire ancienne que dans l’histoire moderne ou contemporaine. Cette vie tourmentée a modelé le caractère crétois. On compte aujourd’hui 600.000 habitants environ et une diaspora importante. La crise actuelle marquera sans conteste la mentalité des habitants, mais la Crète bénéficiant de la sécurité alimentaire est mieux armée que d’autres régions pour résister aux coups de boutoir de l’Europe ultra libérale. Comme je l’ai écrit plus haut, cet exemple illustre la justesse des positions de notre parti qui a inscrit à son programme la sécurité alimentaire à conquérir.

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