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Crise financière
15 octobre 2008, par
Nous avons décrit dans notre édition d’hier le modèle américain, et plus généralement occidental. Ce modèle qui repose sur le crédit se trouve à la base du cataclysme économique et financier. La bulle américaine a fini par exploser. Nous allons maintenant analyser le modèle économique actuel à La Réunion qui repose, lui aussi, essentiellement sur la consommation des ménages, le crédit, les transferts et un déficit constant de notre balance commerciale. L’analyse des différents agrégats fait apparaître une aggravation de la situation économique à La Réunion qui va s’amplifier avec la crise.
Sur le plan économique, notre île est certes caractérisée par un taux de croissance économique élevé (5% moyenne annuel sur les trente dernières années). Ce taux de croissance est tiré en grande partie par la consommation. A l’instar des autres DOM, la consommation finale est la principale composante tant en emplois qu’en PIB et absorbe plus de 100% de la création de richesse. Au sein de la consommation finale, la dépense des ménages reste prépondérante : elle représente 64,9% du PIB, proportion qui a peu varié dans le temps.
D’où proviennent les fonds ?
Les transferts occupent une importance capitale. Or, cette donnée devient critique lorsque la France et plus généralement l’Europe rentre dans une phase de perturbation économique et de récession.
Le poids des transferts dans l’économie
Selon les chiffres de l’IEDOM, le solde net des transferts publics représente 40% du PIB et cela depuis plus de 10 ans. Notre économie est donc très vulnérable à une variation de ce flux financier.
Comment varient ces transferts ?
En moyenne, sur les 10 dernières années, le solde des transferts publics augmente de 6,5% par an. Mais sur la dernière période (1997-2006), le solde global des transferts publics n’a progressé que de 1,5% par an. Si l’on intègre le taux d’inflation (près de 2,2% en moyenne par an), les transferts publics ont diminué en euros constants.
Ce ralentissement des transferts est compensé par un flux financier d’origine privée : celui des investissements et plus particulièrement dans l’immobilier défiscalisé sur notre île. Près de 400 millions d’euros ont été injectés dans l’économie locale sur la dernière année. Porté par les grands chantiers en cours (route des Tamarins...), le secteur des BTP se caractérise par une activité vigoureuse en 2007, comme en atteste la progression de son chiffre d’affaires (+ 17%) qui atteint un niveau record (2 milliards d’euros).
Balance commerciale déficitaire
Notre balance commerciale reste inexorablement déficitaire. Selon les derniers chiffres communiqués par les douanes, notre île importe 15 fois plus qu’elle n’exporte. L’essentiel des échanges se fait avec la France et l’Europe en général (près de 70%). En 2007, le déficit de notre balance commerciale s’est élevé à 3,7 milliards d’euros (4 milliards d’euros d’importations pour seulement 271 millions d’exportations). Le taux de couverture n’est que de 6,7%.
Comment ces agrégats vont-ils évoluer dans un contexte de crise ?
Le volume des transferts nationaux, c’est-à-dire des ressources que le pays consacre à l’Outre-mer, dépend de la situation du budget de l’Etat. La crise économique actuelle va affecter ces différents budgets de manières négatives. Du fait du contexte international, les budgets nationaux et européens devraient se contracter. La baisse observée ces dernières années devrait continuer.
De plus, les taux d’intérêts devraient aussi continuer leur progression. Cette augmentation risque d’affecter le secteur des BTP. Rappelons que le taux moyen du crédit consenti aux entreprises est passé de 6,31% en janvier à 7,48% en juillet. L’argent coûte de plus en plus cher, ce qui va mettre à mal le taux d’investissement. Les banquiers seront de plus ne plus réticent à accorder des prêts. Par conséquent, le taux de chômage, qui est reparti à la hausse de 6,3% en un an, devrait continuer sa progression. Les offres d’emploi déposées auprès de l’ANPE sont en chute libre : - 15,2% en un an. La précarisation des emplois a aussi progressé : de janvier à août, le nombre de contrats de plus de six mois proposés par les employeurs a diminué de 19,9%. Ces données ayant été publiées avant la crise, la situation va aujourd’hui s’aggraver.
Aggravation de la situation économique et sociale
La sonnette d’alarme est aujourd’hui tirée. L’impact de la crise financière, l’inquiétude du BTP, la récession des transferts, la baisse générale du pouvoir d’achat vont aggraver la situation économique de l’île. Cette crise arrive à un moment où l’on doit discuter du prix de la canne, du contrat plan, des fonds structurels, de l’Octroi de mer, de la loi programme...
A l’intérieur, la crainte est telle que les chefs d’entreprise se sont mis en grève pour tirer la sonnette d’alarme auprès de l’Etat. Du jamais vu !
Sur le plan social, ce modèle a engendré des inégalités d’une extrême violence :
• 52% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté
• Le fossé entre les plus riches et les plus pauvres est 2 fois plus élevé qu’en France
• Près de 30% de chômage
• Plus de 120.000 illettrés...
Du jamais vu !
Risham Badroudine
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