Aggravation de la situation dans le monde

La crise économique : une « catastrophe humaine », selon la Banque mondiale et le FMI

28 avril 2009, par Risham Badroudine

La crise économique mondiale s’est transformée « en catastrophe humaine et en désastre » dans les pays en développement, ont indiqué dimanche la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI) à l’issue d’une réunion à Washington.
Cette crise a également des répercussions pour notre île. Augmentation des dépôts de bilan, donc du nombre de chômeurs. Face à cette situation, les Etats généraux sont l’occasion d’apporter nos contributions.

« L’économie mondiale s’est considérablement détériorée depuis notre dernière réunion. Cette évolution a des conséquences particulièrement graves dans les pays en développement où la crise financière et économique se transforme en catastrophe humaine et en désastre au plan du développement », expliquent les deux institutions multilatérales dans un communiqué commun.
« Les progrès réalisés au prix de durs efforts en direction des objectifs de développement pour le Millénaire sont maintenant compromis », ajoutent-elles.
Selon le FMI et la Banque mondiale, « la crise a déjà fait basculer dans une extrême pauvreté plus de 50 millions de personnes, surtout des femmes et des enfants. Nous devons atténuer son impact sur les pays en développement et faciliter la contribution de ces derniers à une reprise mondiale ».
Constatant que les deux institutions ont intensifié leur aide pour les pays en développement depuis le début de la crise, leurs responsables ont affirmé qu’il « faudra faire plus pendant que la crise suit son cours ».
« Nous devons maintenant donner une suite concrète aux engagements que nous avons pris, notamment ceux formulés par les participants au récent Sommet de Londres ».
Les chefs d’Etat et de gouvernement du G20, qui regroupe les pays riches et les émergents, s’étaient engagés le 2 avril dans la capitale britannique a augmenter les ressources des institutions financières internationales de plus de 1.100 milliards de dollars.
« Nous demandons instamment à tous les bailleurs de fonds de concrétiser plus rapidement la promesse qu’ils ont faite d’accroître leur aide ; nous devons quant à nous examiner la possibilité d’aller au-delà de nos engagements actuels », expliquent le FMI et la Banque mondiale dans leur communiqué.
Lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, a estimé qu’il n’était pas encore possible de prévoir la durée de la crise.
« Personne ne sait quand la crise se terminera », a fait savoir M. Zoellick dans un point de presse à l’issue des assemblées de printemps de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International.
Selon lui, pour venir au bout de la crise, les gouvernements des pays doivent agir de façon plus active.
« Nous sommes censés travailler en temps réel afin de prévenir une catastrophe humaine », a noté le chef de la Banque Mondiale.
« L’économie mondiale s’effondre de façon dramatique, les pays émergents peinent à surmonter les conséquences de la crise. Le développement de la crise mondiale peut déboucher sur une catastrophe humanitaire », a noté Robert Zoellick.

Concernant les conséquences de la crise à La Réunion, les derniers chiffres de l’INSEE montrent que les inégalités se sont davantage creusées sur notre île.
Face à cette situation, les Etats généraux sont l’occasion d’apporter nos contributions.

Risham Badroudine

Crise financière

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