Produits agricoles

La FAO appelle à réformer les institutions qui font les prix

8 octobre 2014

Lors d’une réunion de haut niveau à Rome sur les marchés de produits agricoles, le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), José Graziano da Silva, a déclaré lundi que les gouvernements devraient revoir la façon dont les marchés internationaux de ces produits agricoles sont régis.

L’exportation de sucre apporte à La Réunion une part importante de ces recettes. C’est une caractéristique d’un pays en voie de développement.

Au cours des cinq dernières années, les prix alimentaires ont été très volatiles, et bien qu’ils soient actuellement à la baisse, M. Graziano da Silva a estimé que les institutions de ces marchés qui datent des années 1970 ont des problèmes de fond.
« Depuis cette époque, de grands changements en matière de production et de distribution ont eu de profondes répercussions non seulement sur le mode de fonctionnement des marchés de produits de base, mais aussi sur la sécurité alimentaire, les droits de propriété et l’accès aux ressources productives ainsi que sur la situation des petits producteurs de produits de base », a souligné le Directeur général dans son discours d’ouverture de la troisième réunion ministérielle de la FAO sur la gouvernance internationale de ces marchés.

Associer producteurs, commerçants et consommateurs

La FAO a proposé de créer des « forums multilatéraux » inclusifs impliquant tous les partenaires d’un marché de produits de base agricoles donné, à savoir les gouvernements, les producteurs et commerçants du secteur privé, les consommateurs et les organisations non gouvernementales.
Une des questions figurant à l’ordre du jour des travaux ministériels se rapporte au lien entre les produits de base et les objectifs plus larges de développement international tels que définis dans le Programme de développement de l’après 2015.
La production et l’exportation de produits de base agricoles représentent un cinquième de l’activité économique mondiale et selon les estimations de la FAO, elles procurent des revenus et des emplois à plus d’un milliard de personnes.

Part importante des exportations des pays en voie de développement

Les petits exploitants dans les pays en développement produisent la plus grande part des produits agricoles dans le monde, ainsi que certains produits qui ne sont pas de base tels que le sucre et le café. L’amélioration de leur productivité et de leur relative prospérité est importante, non seulement pour atteindre l’objectif d’éradication de la faim, mais aussi pour soutenir le développement durable.
Près des deux tiers des pays en développement dépendent des exportations de produits agricoles de base pour plus de la moitié de leurs recettes d’exportation. De nombreux pays dépendent très largement de produits tels que la banane, le jute ou le coton. A titre d’exemple, le café procure au Burundi les deux-tiers de ses recettes d’exportation.

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