La France veut accélérer son désendettement et maîtriser sa dépense

21 avril 2023

Le désendettement va être accéléré par la France, dont la dette représente 108,3% du PIB, contre 111,6% fin 2022, en maîtrisant la dépense publique.

Le gouvernement a indiqué vouloir accélérer le désendettement de la France et la réduction du déficit public à horizon 2027, grâce à une dépense publique moindre et une croissance économique plus dynamique.

« Nous voulons accélérer le désendettement de la France », a déclaré le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors de la présentation la nouvelle feuille de route des finances publiques pour les prochaines années.

« Il en va de la crédibilité européenne de la France », a assuré ce dernier lors d’une conférence de presse, le 19 avril.

Le déficit public devrait passer sous la barre des 3% du produit intérieur brut (PIB) fixée par les règles budgétaires de l’Union européenne : 2,7% en 2027 contre une prévision de 2,9% jusqu’ici.

Après avoir atteint 4,7% en 2022, le déficit devrait légèrement remonter cette année à 4,9%, avant de commencer à refluer progressivement à partir de 2024. Le désendettement va accélérer, avec une dette représentant 108,3% du PIB, contre 111,6% fin 2022, soit un ratio de plusieurs points moins élevé qu’envisagé précédemment.

Engager un « refroidissement de la dépense publique

Concernant l’inflation, qui impacte les ménages et que la Banque centrale européenne tente de contrer à travers des relèvements de taux d’intérêt, elle devrait commencer à ralentir dès mi-2023, malgré une prévision relevée à 4,9% pour 2023.

Elle avait atteint 5,2% en 2022. Ces perspectives sont contenues dans le programme de stabilité (PSTAB) qui sera prochainement présenté en Conseil des ministres, et qui est transmis tous les ans par les États membres de l’UE à la Commission européenne.

Le gouvernement prévoir de resserrer la vise, en mettant fin aux chèques d’aide exceptionnels et autres dépenses de soutien, chiffrés à des centaines de milliards depuis le Covid-19. Souhaitant faire preuve de sérieux budgétaire, le gouvernement met en avant sa volonté d’engager un « refroidissement » de la dépense publique, qui devrait progresser moins vite que l’inflation.

« Nous venons de demander un effort à nos compatriotes avec la réforme des retraites », a expliqué Bruno Le Maire. « Il est juste que les acteurs publics (...) soient aussi mis à contribution », a-t-il ajouté.

Parallèlement, le gouvernement compte sur une activité économique progressivement plus dynamique. Après un ralentissement de la croissance du PIB à 1% cette année, il s’attend à ce qu’elle rebondisse à 1,6% en 2024 puis 1,8% en 2027.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année

La pès kabo

5 juillet, par Christian Fontaine

Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)


+ Lus