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Un régime défavorable aux pays ACP
30 décembre 2009, par
L’Accord intervenu entre l’Union européenne, les producteurs de banane latino-américains et d’autre pays le 14 décembre dernier met fin à 19 années de conflit commercial. Derrière la fin de la « Guerre de la Banane » se profile un régime défavorable aux pays ACP… pour le plus grand bénéfice des multinationales américaines.
La « Guerre de la banane » aura donc opposé l’Union européenne aux Etats d’Amérique latine depuis près de 20 ans. En cause : les tarifs douaniers appliqués aux bananes issues de pays qui n’appartiennent pas au groupe Afrique-Caraïbe-Pacifique (ACP). Depuis 1993, le soutien apporté par l’Union européenne à la banane importée des anciennes colonies a subi critiques et condamnations, d’abord dans le cadre du G.A.T.T., puis dans celui de l’OMC créé en 1995.
Derrière les réclamations portées devant l’institution commerciale internationale par des Etats d’Amérique latine se trouvent les intérêts de trois multinationales américaines : Dole, Del Monte et Chiquita.
Derrière les revendications, la pression des multinationales
En situation d’oligopole, ces entreprises géantes maîtrisent verticalement la filière, possédant tant les terres d’exploitation et de récolte, que les mûrisseries et les flottes de navires qui acheminent la banane… Enjeu de cette véritable guerre commerciale : conquérir, grâce à une banane deux fois moins chère que celles produites dans les zones ACP, le marché européen, qui totalise près de 50% de la consommation mondiale.
Dès avant la mise en place de l’Organisation commune du Marché de la banane (OCMB) qui assurait une exonération de droits de douanes aux bananes issus des pays ACP, les trois grandes compagnies ont développé des stratégies pour contourner les règlements européens. Celles-ci se sont déployées à plusieurs niveau : d’une part, les compagnies américaines sont entrées sur le marché de pays ACP - dont le Cameroun et la Côte-d’Ivoire -, et y ont pris le contrôle de bananeraies et de circuits de distribution. Par exemple, les multinationales américaines commercialisent la plus grande partie de la banane produite en Côte d’Ivoire…
Grâce à une politique d’acquisition de licences, elles sont parvenues à contourner les contingentements (quotas) imposés par l’Europe aux Etats non européens et hors ACP. Les grandes compagnies ont de surcroît déployé un fort lobbying envers les Etats d’Europe centrale et l’Allemagne, historiquement plus liée aux marchés de l’Amérique centrale et du Sud que les anciennes puissances coloniales d’Europe occidentale. Enfin, les multinationales ont utilisé l’OMC comme arme économique pour obtenir de l’Europe des reculs successifs face aux condamnations du régime considéré comme protectionniste par l’Organisme de règlement des différends (ORD), qui arbitre les conflits commerciaux. Dans cette dernière dimension, les compagnies ont bénéficié de l’appui décisif des Etats-Unis d’Amérique.
Un nouveau stade de la mondialisation capitaliste
C’est cette politique offensive qui aboutit aujourd’hui, avec le retrait progressif des droits de douanes imposés à l’Union européenne à la banane d’Amérique du Sud et des pays hors-ACP. De 176 euros par tonnes aujourd’hui, ceux-ci devraient passer à 148, avant de descendre à 114 euros par tonne en 2016.
En échange, les Etats demandeurs d’Amérique du Sud et centrale, auxquels il faut ajouter la Thaïlande et les Philippines s’engagent à ne pas exiger d’autres abaissements tarifaires. Maigre consolation pour les producteurs ACP : la Commission promet de son côté une aide de 200 millions d’euros pour aider à la transition...
A moyen terme, cet accord porte en germe un autre développement de la mondialisation capitaliste : la réduction des protections sur les produits tropicaux. On le sait, celle-ci aura pour effet de frapper de plein fouet des producteurs du Sud qui ont déjà subi d’immenses pertes dues à l’écroulement des prix au cours des deux dernières décennies.
De manière générale, la libéralisation des marchés dans ce domaine a pour effet de favoriser les productions des grands Etats du Nord [1]… qui demeurent subventionnés à hauteur de 360 milliards de dollars par an. Ainsi, malgré le double contexte de la faillite du système capitaliste et de l’échec de Copenhague, ces nouveaux coups portés aux producteurs du Sud fait apparaître que l’injustice continue de dominer la gouvernance des rapports économiques internationaux.
Geoffroy Géraud
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