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Que son montant augmente ou diminue, le POSEI contribue à soutenir un système à bout de souffle à La Réunion
21 octobre 2020, par
Le Parlement européen a procédé hier au vote anticipé du budget de la Politique agricole commune. Sans surprise, ce budget a été adopté par une large majorité. Il prévoit la baisse d’une aide européenne qui ne concerne que 30 % des agriculteurs à La Réunion, le POSEI. Mais c’est le principe même de ce budget qui est dénoncé par l’ONG Greenpeace notamment. Que le POSEI baisse, augmente ou stagne, les orientations de cette PAC sont jugées analogues aux précédentes, faisant la part belle à l’exploitation intensive de la nature et aux profits de grands groupes contre la protection de l’environnement, de la biodiversité. Un quart des députés ont refusé de voter le texte proposé, dénonçant des inégalités qui vont s’aggraver entre gros et petits. Sauf remise en cause par les Etats d’un budget qu’ils ont directement inspiré, le cadre des négociations de la Convention canne l’année prochaine est donc fixé : il y aura moins d’aides de l’Europe.
Le Parlement européen a adopté hier à une très large majorité le budget de la Politique agricole commune. Juste avant le vote, une motion de rejet a rassemblé 166 voix, soit le quart des élus. Elle demandait une remise en cause totale du budget, et revendiquait que la Commission européenne présente un autre texte.
Deux motifs de rejet du budget adopté sont ci-dessous énoncés : la position de l’ONG Greenpeace et celle du député au Parlement européen Younous Omarjee.
Le premier porte sur le fond de la PAC. L’argent public doit-il être utilisé pour continuer à faire fonctionner un système jugé injuste par ses détracteurs ? Dans ce cas, le refus vise à provoquer la rédaction d’un nouveau texte afin que le budget de la PAC puisse être réorienté en faveur du développement durable et de la lutte contre le changement climatique.
Cela passe bien évidemment par une répartition différente des aides européennes.
Le problème est bien connu à La Réunion et il n’a pas l’air d’en poser à la Chambre d’agriculture ou au Conseil départemental. En effet, dans notre île, 70 % des agriculteurs sont exclus des aides européennes, et donc du POSEI. Cela signifie que cette manne qui déferle gratuitement sur La Réunion, quelle que soit la météo, profite à seulement 30 % d’un secteur économique.
Plusieurs exemples récents dans l’actualité soulignent que ces aides européennes peuvent être utilisées pour imposer un monopole en s’attaquant à un concurrent qui lui n’a pas eu droit aux subventions pour le même projet. Il n’y a qu’à constater qui se mobilise pour le maintien du POSEI dans l’état actuel à La Réunion : le Syndicat du Sucre qui ne représente que Tereos et les sociétés coopératives qui ont amené l’agriculture réunionnaise dans la crise actuelle.
Le POSEI ne bénéficie pas aux nombreux agriculteurs qui fournissent le Marché de Gros de Saint-Pierre. Sans aide européenne, une filière s’est construite. Il est clair que l’objectif affiché du collectif des sociétés coopératives est le maintien du POSEI à son niveau actuel. Cela signifie que toute autre répartition est exclue, puisqu’il semble impossible que Tereos et les autres sociétés coopératives se battent pour que l’enveloppe soit ouverte à 100 % des agriculteurs. En effet, si ce collectif était pour une répartition plus juste sans remettre en cause le montant des aides qu’il touche, alors il aurait milité pour une augmentation du POSEI.
Un autre motif de rejet du budget de la PAC est exposé par Younous Omarjee. Député au Parlement européen originaire de La Réunion, il appelle ses collègues à se battre pour refuser la baisse du POSEI, par solidarité avec ce qui est considéré comme « l’outre-mer » dans l’imaginaire européen.
Si cette position rejoint celle des syndicats et du collectif des patrons de sociétés de coopérative, elle ne remet pas encore en cause l’injuste répartition des aides européennes à La Réunion dénoncée par le premier syndicat agricole de La Réunion, la CGPER.
Il est vrai que la pression est énorme, compte tenu des sommes importantes en jeu. Le collectif des patrons de coopérative clame haut et fort que le modèle agricole réunionnais est menacé si l’assistance dont ils bénéficient diminue.
Mais plutôt que de modèle, c’est bien un système qui profite à une minorité qui exerce donc une concurrence déloyale à l’égard de 70 % des agriculteurs qui n’ont pas droit à la manne de l’Europe pour augmenter leurs marges.
Que le POSEI baisse, diminue ou augmente, cela ne change rien pour 70 % des agriculteurs réunionnais. L’essentiel est un changement de la répartition de ces crédits. Le POSEI ne doit plus être une aide publique qui sert à faire fonctionner un système à bout de souffle à La Réunion, il doit être un moyen de faire progresser tous les agriculteurs.
Si sa baisse est confirmée par les chefs d’État et de gouvernement qui ont nommé la Commission qui a présenté le budget de la PAC, alors le cadre des prochaines discussions de la Convention canne est fixé : il y aura moins d’argent.
Cela souligne l’urgence de faire toute la transparence sur les bénéfices tirés des richesses de la canne à sucre à La Réunion : Tereos devra jouer carte sur table.
M.M.
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21 octobre 2020, 19:19, par Arthur
Plus que jamais, cette actu nous montre qu’il est plus que temps de changer de paradigme. Oser se lancer dans l’autosuffisance alimentaire, bio évidement. Ainsi, l’île de la Réunion montrera qu’elle est capable de changer, en mieux, en se lançant dans une agriculture propre, créatrice d’emplois qui font tant défaut, avec le souci de nos santés, de notre avenir. Il t a tant à faire en bonne intelligence en lieu et place de ce bétonnage, ces engrais (la Réunion est le département n°2 d’utilisation du glyphosate, un poison !). Produire de la qualité, distribuer en circuits courts, quelle famille, restaurant, cantine refusera ? Ce sera long, c’est sur, mais là plus qu’ailleurs, il faut se lancer et montrer sa bonne volonté, penser aux autres, être responsable. Arthur qui tousse en cette journée d’hommage national à ce professeur qui ne faisait que sa mission, et c’était déjà très bien, former les jeunes à un avenir meilleur, fraternel.