
C’était un 30 juin
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8 février 2008
4.000 “décideurs” se sont retrouvés dans la station suisse de Davos. Belle neige cette année, beau temps. François Fillon et Christine Lagarde étaient eux aussi au Forum des maîtres du monde, dont on assure désormais qu’il se préoccupe des grandes questions humanitaires. Y a-t-on parlé des millions de ménages américains contraints de vendre leur maison ? Plus volontiers, sans doute, de la récession aux États-Unis, de son retentissement dans le monde. On va espérer très fort que tout ça va se réguler. Se réguler pour les banques. Mais à quel prix, si ce n’est celui payé par les pauvres, les gens modestes, aux États-Unis et de diverses manières dans le monde.
La machine financière - la crise des subprimes en est une illustration dramatique, mais pas un accident de parcours - est mue par une logique qui a quelque chose d’absurde. Comme un hamster dans sa roue, elle doit tourner toujours plus vite, aller chercher partout le moindre dollar ou le moindre euro disponible. Elle doit, c’est son paradoxe, aller chercher l’argent chez les pauvres, jusqu’à oublier que les pauvres, en fait, ont très peu d’argent. On a fait croire à des millions d’Américains qu’ils pourraient payer leur maison, devenir propriétaires. N’est-ce pas un rêve légitime là où tout le monde, dit-on, peut devenir président, avec des millions de dollars ? On a bâti là-dessus des châteaux de sable qu’on a crus d’Espagne, en reportant toujours les risques d’une banque à l’autre, avec toujours plus de risques. La machine à tourner toujours plus vite a cassé, les pauvres ne peuvent pas rembourser. Le papier-monnaie était de chiffon.
Il y a une dimension morale de cette crise. Combien d’employés d’agences immobilières, de maisons de crédit, dopés par des promesses de gagner plus s’ils travaillaient plus, faisaient toujours plus de contrats, ont décidé des ménages à acquérir leur maison dans ces conditions ? Combien ont douté, qui l’ont fait quand même parce qu’eux aussi avaient leur maison, leurs crédits, les études des enfants, les dépenses de santé, l’absence de couverture sociale ? Combien, qui ne doutaient pas et dont la foi allait au système, ont été dupés ? Les images de la performance et de la réussite que suscite l’idéologie libérale ne sont pas innocentes. Elles sont une donnée de la crise.
Nul ne sait aujourd’hui comment cela va évoluer.
Les économistes seraient bien en peine de calculer combien, déjà, elle a coûté. En 3 mois, l’une des toutes premières banques mondiales, Citigroup, a dû être recapitalisée à hauteur de 22 milliards de dollars. Le papier de sable, le papier chiffon coûte cher quand les banques centrales, FED ou BCE, doivent tenter de faire face aux pertes. Faut-il comparer ces sommes à celles consacrées à la lutte dans le monde contre le paludisme, le SIDA, l’illettrisme et plus largement aux sommes consacrées au développement ? Sur les places boursières européennes, plus de 400 milliards d’euros sont devenus du vent.
En France, la crise n’a pas encore de conséquences directes, si ce n’est la baisse considérable de 6% de la Bourse sur la place de Paris. Ses conséquences pourtant sont déjà prévisibles. Resserrement du crédit. Difficultés à exporter en raison du taux de l’euro, tensions sur l’emploi. On va nous dire que les réformes engagées par Nicolas Sarkozy sont une réponse. Que les propositions de la commission Attali vont dans le sens de la croissance. C’est faux. Toutes ces réformes et mesures ont pour objectif d’accélérer la vitesse de rotation de la machine libérale. Face à la logique financière, il faut des politiques de croissance réelle. Pouvoir d’achat, emplois stables, formation, investissements productifs et créateurs d’emplois, des politiques de crédit sélectives. Le contraire de la politique du hamster.
Maurice Ulrich, “L’Humanité”
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