Un débat qui intéresse tous les acteurs de la filière canne à La Réunion

La protection des planteurs de banane en débat au Parlement européen

14 septembre 2012

Dans un communiqué diffusé hier à la presse, Younous Omarjee, député de l’Alliance des Outre-mer au Parlement européen indique que cette assemblée devait se prononcer sur les clauses de sauvegarde de la filière banane face à la concurrence des pays d’Amérique latine.

Réuni en session plénière à Strasbourg du 10 au 13 septembre, le Parlement européen devait se prononcer jeudi sur les clauses de sauvegarde prévues pour les filières bananes européennes, suite aux accords commerciaux que l’Union européenne a conclu avec l’Amérique centrale, la Colombie et le Pérou. Accords, qui font peser de lourdes menaces quant à l’avenir des producteurs de Martinique et de Guadeloupe.
Les élus de Martinique et de Guadeloupe, tout comme les sénateurs français ont, à une très large majorité et dans plusieurs rapports et résolutions, dénoncé tant ces accords de libre-échange que la faiblesse des accords de sauvegarde prévue pour les filières bananes des régions d’outre-mer.
Présent à Strasbourg, Younous Omarjee a déposé une série d’amendements afin de corriger les lacunes et la faiblesse des mesures de sauvegarde que propose la Commission européenne. Notamment pour que soit supprimé l’article fixant la fin de ces clauses à 2019, ainsi que le caractère dégressif de ces clauses qui fait que, dès 2015, elles deviendront quasi inefficaces.
Le Député européen s’indigne que les filières bananes des Antilles aient été sacrifiées au profit du seul bénéfice des filières économiques de l’Europe continentale. Ce, sans que rien ne soit prévu dans ces accords à la faveur des régions d’outre-mer des Antilles.
L’ensemble des députés européens avait désormais à se prononcer ce jeudi sur les amendements déposés par Younous Omarjee. Des amendements qui empêcheront que les filières bananes des Antilles ne soient soumises en pâture à la concurrence déloyale exercée par les firmes exportatrices de bananes des pays d’Amérique latine et à la libéralisation aveugle que souhaite imposer la Commission européenne.
Younous Omarjee a également adressé un courrier au ministre des Outre-mers Victorin Lurel, pour que ces garanties en faveur de la banane des Antilles soient aussi soutenues par le gouvernement français au niveau du Conseil européen.

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