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24 juillet 2023, par
Maillot Joseph Luçay est un lecteur assidu de Témoignages et un contributeur averti. Il a réagi sur l’article du 21 juillet 2023 : « Madagascar se tourne vers le riz hybride chinois. Coopération pour l’autosuffisance alimentaire » dont la source relève de l’agence chinois Xin Hua. Sa réaction du 22 juillet devrait être versée au débat positif sur l’autoconsommation réunionnaise, c’est-à dire produire ce que nous consommons. Mais il vise aussi l’exportation de notre production.
Voici un extrait : « Le riz Hybride inventé par les Chinois peut avoir un rendement à l’ha supérieur à 10 tonnes par récolte. Or nous importons à la Réunion plus de 60000 tonnes de riz par an pour notre alimentation. Il suffirait donc d’affecter 6000 ha de nos bonnes terres agricoles irriguées à la plantation de riz pour couvrir tous nos besoins. Et comme le climat de La Réunion nous permet de faire deux récoltes par an, nous pourrions également exporter environ 50000 tonnes par an vers la France et les pays de l’Union européenne à un prix garanti par sa politique agricole commune ». Il cite les endroits qui en consomment en Europe mais n’en produisent pas suffisamment, « en France Camargue, en Italie dans les plaines du Pô, en Espagne et en Grèce ». Autrement dit, La Réunion peut être un territoire d’exportation du riz.
Nous pouvons reprendre l’idée émise, il y a une décennie, par les 4 opérateurs de riz à La Réunion, de construire une usine en coopération avec les Malgaches. Pour assurer la rentabilité de l’opération, il fallait dépasser les seuls besoins de La Réunion pour aller vers un marché de niche, au Moyen-Orient. La proposition de Maillot Luçay élargit le champ des possibles. Nous devons anticiper le développement rapide du riz malgache, au coût de production très bas.
En effet, nous sommes sur un marché où les Malgaches ont pris une bonne avance. Le journal du Parti communiste Chinois, le Quotidien du Peuple, du 28 juin écrit :
« Philibert Rakotoson, l’ancien secrétaire général du ministère de l’Agriculture de la République de Madagascar, est arrivé à Changsha, la capitale de la province du Hunan (centre de la Chine) pour assister à la 3e Exposition Économique et Commerciale Chine-Afrique. Mais la première chose qu’il a faite à son arrivée à Changsha a été de se rendre au cimetière pour rendre hommage à M. Yuan Longping, le père du riz hybride décédé en 2021, à l’âge de 91 ans. Il a également apporté un cadeau portant les pensées les plus sincères du peuple de Madagascar : du riz hybride d’Afrique »…
Cependant le geste le plus significatif aura été celui-ci : « Pour montrer la sincère gratitude à Yuan Longping et à son équipe, Madagascar a également imprimé le riz hybride sur son nouveau billet de banque d’une valeur nominale de 20 000 Ariary ».
Du coup, Yuan Longping est un héros en Chine et à Madagascar. Depuis l’intervention de son équipe, en 2010, les rendements moyens sont passés de 2,5 t à 7t à l’hectare, dans les zones expérimentales qui totalisent maintenant 50 000 hectares. A force de sélections, nos voisins disposent maintenant des semences pour accélérer la modernisation de la filière rizicole.
La question qui tue est celle-là : qu’avons-nous fait depuis que Yuan Longping intervient chez notre voisin et remporte des victoires et un prestige personnel hors norme ?
Actuellement, de nombreuses initiatives, individuelles et associatives, sont en cours mais il n’existe aucun plan, aucune stratégie à la hauteur d’une ambition de faire de La Réunion une base de développement du riz, y compris sa transformation. Dans son livre sur la Responsabilité, Élie Hoarau aborde le sujet. Nous sommes entourés de 2 grands ensembles l’Afrique et l’Asie qui agissent pour sortir du sous-développement. A La Réunion, nous devons aussi nous inscrire dans cette dynamique pour sortir du sous-développement structurel. C’est Paul Vergès qui raconte qu’au détour de sa rencontre avec Ho Chi Min, de passage au Port de La Réunion, celui-ci l’interroge sur la base alimentaire des Réunionnais. Apprenant que nous n’en produisons pas, il dira que dans ces conditions nous serons toujours sous-développés. Voilà un sujet passionnant à débattre lors de la Conférence Territoriale Publique ouverte aux forces vives du pays. Merci Luçay pour sa réaction.
Ary Yée Chong Tchi Kan
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24 juillet 2023, 11:45, par Maillot Joseph Luçay
Pour faire avancer cette idée d’affecter une partie de la surface agricole de l’île de la Réunion à la culture du riz on peut comparer les rendement à l’ha du riz et de la canne à sucre et le prix du kilo de sucre par rapport au prix du kilo de riz vendu dans les grandes surfaces , tant à la Réunion qu’en France hexagonale .
Tout d’abord, la Réunion produit dans le meilleur des cas environ 200000 tonnes de sucre par an sur ses 22000 ha affectés à la canne à sucre . Ce qui nous donne un rendement de 9 tonnes de sucre par ha . Mais on ne peut faire qu’une récolte de canne par an ; alors qu’en gérant bien les plantation de riz on peut faire deux récoltes par an . Les plantations de riz produisant 10 tonnes de riz à l’ha par récolte s’avèrent donc plus rentables que les plantations de canne à sucre lorsqu’elles ne peuvent produire qu’une récolte par an , mais elles paraissent vraiment plus avantageuses lorsque l’on peut produire sur la même surface deux récoltes par an .
Quant à la comparaison du prix du sucre et du riz vendu au kilo dans les grandes surfaces, que ce soit à ’île de la Réunion ou en France hexagonale on peut constater que les deux produits sont vendus quasiment au même prix , soit à environ 1,50 euros le Kilo et peut être légèrement plus cher selon le degré de raffinage et la variété du riz ,mais les deux produits sont vendus toujours au même prix ou avec très peu de différence et un avantage au riz .
Après, il faut également comparer le temps de travail nécessaire pour chaque production ainsi que la valeur des sous produits ; mais là aussi les comparaisons se tiennent . Certes la culture du riz demandera un peu plus de travail si elle n’est pas mécanisée mais ses sous produits sont équivalents à ceux de la canne.
Le seul obstacle c’est le coût de constructions des usines pour le traitement et le raffinage et leur seuil de rentabilité qui pourrait être trop élevé pour la seule production réunionnaise .Mais cet obstacle n’est pas insurmontable si on peut construire sur notre île une usine qui pourrait également traiter toute la productions de riz des pays voisins , Madagascar , l’ile Maurice Mayotte et les Comores . Cette idée pourrait d’ailleurs être appliquée également à la canne à sucre . Pourquoi ne pourrions nous pas envoyer à Maurice ou à Madagascar les cannes que nous ne pourrions pas usiner à la Réunion ? ou inversément . Il suffirait de disposer d’un moyen de transport et des conditions de chargement et de déchargement efficaces. Une idée à creuser dans le cadre du développement de la coopération industrielle et économique qui pourrait être réalisée dans notre région francophone de l’océan indien .
Le prix du riz bénéficiant d’une meilleure garantie que le prix de la canne sur le marché de l’union européenne Pourquoi ne pouvons nous pas promouvoir efficacement sa culture à l’île de la Réunion où nous avons les terres qui conviennent et une capacité d’irrigation déjà très importante mais qui pourrait être encore beaucoup plus grande si on acceptait de réaliser le projet que je propose depuis 40 ans de transformer le grand étang de Saint Benoit en une grande retenue artificielle alimentée par les eaux des crues des ravine environnantes pour produire de l’électricité et irriguer les surfaces agricoles de la Réunion grâce à des tunnels vers le sud , l’est et l’ouest de l’île .
Notre avenir dépend de nous et de notre capacité à maitriser nos ressources et à nous adapter à l’évolution du monde et à nous entraider .