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Feuille de route de la Région : développer le hub maritime, valoriser l’emplacement géographique et Lycée de la Mer pour favoriser l’intégration de La Réunion dans sa région
11 juillet 2022
Samedi 9 juillet dernier au Port, lors de la rencontre de Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, avec des acteurs de l’économie portuaire, Huguette Bello, présidente de la Région Réunion, a présenté la feuille de route de sa collectivité pour faire de La Réunion une « terre de référence de l’économie bleue dans l’océan Indien ». Développer l’attractivité de Port Réunion est un moyen avancé pour faire baisser les prix des marchandises consommées à La Réunion. La création d’un terminal GNL pour approvisionner les navires équipés de moteurs de la dernière génération rapprochera La Réunion du Mozambique, potentiel fournisseur de ce gaz servant de carburant. Voici le discours présentant ces orientations, avec des inter-titres de « Témoignages ».
« Comme beaucoup de territoires, La Réunion fait face aujourd’hui à une hausse des prix spectaculaire. Les causes en sont connues. Il y a d’abord les tensions sur les matières premières à la suite du redémarrage de l’économie mondiale et maintenant du conflit ukrainien. Il y a par ailleurs la hausse des coûts du transport maritime qui touche l’ensemble de l’appareil de production local. Mais dans notre cadre économique insulaire, ces perturbations prennent une dimension particulière.
Nous sommes dépendants de nos approvisionnements extérieurs, en particulier en produits alimentaires et de santé. Notre balance commerciale, largement déficitaire, en témoigne. Convenons ensemble qu’il s’agit là d’un immense paradoxe que d’être situé dans un espace maritime au sein duquel transite plus d’un quart des trafics maritimes mondiaux et de subir, en même temps, avec une telle impuissance les aléas des liaisons maritimes des grands armateurs mondiaux. »
« La maîtrise de notre désenclavement maritime est un élément central du projet de mandature de notre majorité régionale. Force est de constater qu’aujourd’hui, nous sommes captifs des choix opérés par les grandes compagnies dont les intérêts ne coïncident pas avec les nôtres. Nous mesurons chaque jour, les conséquences de notre vulnérabilité. Leurs effets sont démultipliés et pèsent sur chaque foyer, chaque famille de notre île. En ces temps troublés, les Réunionnais le vivent au quotidien et le payent au prix fort. Une hausse de 3,8 % des prix en un an est ici vécue comme une angoisse pour 37 % des Réunionnais qui vivent sous le seuil de pauvreté. Et pour celles et ceux qui ont la chance d’avoir un emploi, nombreux sont ceux qui peinent à couvrir leurs charges courantes. La vie chère est, à La Réunion, une réalité sociale.
Et c’est ici que la question de la sécurisation de nos approvisionnements devient un enjeu décisif pour notre pouvoir d’achat.
Car une partie des réponses que nous pouvons apporter à ces questions de vie chère se trouve dans la modernisation de notre complexe industrialo-portuaire. En effet, car quand 95 % des produits que nous consommons transitent par la mer, nul ne peut ignorer que le développement de La Réunion est, par conséquent, intimement lié à celui de son Port. L’attractivité du Grand Port Maritime de La Réunion est un élément déterminant de desserte de l’escale réunionnaise par les compagnies internationales. L’ambition que nous voulons partager avec tous les acteurs est de faire de Port Réunion un véritable port d’éclatement dans notre zone de l’Océan indien en pleine croissance économique. La Réunion doit valoriser sa localisation géographique, au croisement de routes maritimes de l’Europe à l’Australie, de l’Asie à l’Afrique. A la fin des années 2010, cette orientation a été clairement donnée avec le développement d’activités de transbordement. Il nous faut diversifier les activités portuaires comme les constructions navales pour lesquelles des projets sont en cours et développer la coopération régionale pour capter les flux ».
« Le port se doit aussi de suivre l’évolution de la demande d’approvisionnement des navires en combustibles. Il s’agit aujourd’hui de les approvisionner en gas oil. Il s’agira demain de les approvisionner en GNL puisque avec le nucléaire cet hydrocarbure vient d’être admis comme source d’énergie de transition par le Parlement Européen. Il serait sans doute nécessaire d’envisager d’équiper l’île d’un terminal GNL d’autant plus qu’une source importante d’approvisionnement se structure dans le nord du Mozambique. Les perspectives d’exploitation gazière dans ce pays peuvent faire de Mayotte un pôle logistique, mais La Réunion joue d’ores et déjà un rôle en développant des formations pour les Mozambicains dans les métiers portuaires et maritimes. Cette action conduite par le Grand Port et la région est susceptible d’ouvrir la voie à des échanges plus consistants. Ces actions relevant d’une politique de soft-power s’inscrivent dans la politique que le Président de la République entend promouvoir depuis 2018 dans notre région Indopacifique ».
« Les enjeux géopolitiques y sont importants si on considère qu’elle est le lieu privilégié de l’affrontement entre la Chine et les États-Unis pour la suprématie mondiale, qu’elle voit le déploiement de la stratégie chinoise des « routes de la soie », qu’elle est le théâtre de la rivalité entre l’Inde et la Chine. Les enjeux de la desserte maritime de La Réunion sont multiformes, touchant à des domaines les plus divers et multidimensionnels étant locaux, régionaux, mais aussi nationaux, européens et mondiaux. La France a été admise en 2020 à l’Association des États Riverains de l’océan Indien. Sa qualité de puissance riveraine de cet océan est ainsi reconnue. Elle est le seul pays européen à être dans ce cas, ce qui lui donne une responsabilité toute particulière. La Réunion est prête à occuper toute sa place dans ces enjeux qui engagent notre avenir à tous ».
Structurer la logistique portuaire pour réduire les coûts
« Face à ces enjeux, nous avons besoin d’un Port à haut niveau de services, avec des équipements performants, des entrepôts logistiques pour les entreprises afin d’avoir un rapport qualité/prix compétitif pour faire baisser les coûts logistiques. Dans le cadre de la révision de notre Schéma de Développement Économique d’Internationalisation et d’Innovation (S.R. DE.I.I.), je propose la mise en place d’un contrat de filières avec les acteurs économiques pour structurer l’ensemble de la chaîne logistique portuaire. C’est un grand chantier qui me paraît nécessaire pour l’organisation de la chaîne de valeur et la réduction des coûts ».
« Sur les 22 millions de km² que couvre l’océan Indien, la France y possède 2,8 millions de km² de Zone Économique Exclusive (Z.E.E.). Nous avons un rôle majeur à jouer de par notre situation géographique. Car de tout temps, et en tout lieu, les entités politiques qui se tournent vers la Mer optimisent leur développement dans lequel puissance se conjugue avec croissance, emploi, pouvoir d’achat et bien-être. Dans ce domaine, l’éducation est première ! Cela passe par la structuration de l’offre de formation. Le futur Lycée de la Mer sera construit ici au Port et prendra place en 2027 au sein d’un campus international des métiers de l’océan Indien, proposant des diplômes et des qualifications d’excellence à vocation internationale, tournée vers l’économie bleue. Cela participe de la structuration de la filière. Par ailleurs, un navire-école offrira la possibilité de se former à des exercices de pratique de la navigation ».
« La Réunion ambitionne pour les dix prochaines années d’être une terre de référence de l’économie bleue dans l’océan Indien. Notre stratégie maritime doit être le vecteur de notre insertion dans le bassin indo-océanique, dans l’économie mondiale et dans ce temps nouveau de l’Humanité que les chercheurs d’Océanides appellent « l’océanotemporain » ! »
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