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L’importation d’un modèle en pleine crise
4 octobre 2008, par
Dans son dernier bulletin de conjoncture, l’IEDOM constate que l’épargne collectée à La Réunion diminue, alors que l’endettement augmente. La Réunion vit donc davantage à crédit. C’est le résultat de l’application d’un modèle qui est aujourd’hui touché par la crise : donner l’illusion à une personne qu’elle peut être riche grâce au crédit. Venu des Etats-Unis, ce modèle a conduit à faire de ce pays le plus endetté du monde. Et aujourd’hui, des millions de personnes y ont tout perdu.
Voici un an, la crise financière a commencé par celle des subprimes. Cette dernière s’explique par la confrontation de la spéculation à la réalité de la situation (voir "Témoignages" d’hier). Des banques ont prêté de l’argent à des emprunteurs en sachant qu’elles n’étaient pas sûres d’être remboursées. Elles espéraient retrouver leur mise en mettant ces créances sur les marchés financiers, et en revendant le bien de l’emprunteur défaillant plus cher que ce dernier l’avait acheté.
A partir du moment où la bulle spéculative de l’immobilier s’est dégonflée, alors le système s’est retrouvé mis à nu : l’emprunteur ne peut plus rembourser, il entraîne sa faillite mais aussi celle de la banque imprudente.
Ce système a tenté de faire croire à des millions de familles qu’elles avaient la possibilité d’être propriétaires d’une maison, alors que leurs revenus n’étaient pas suffisants. Pour faire vivre ce rêve, les banques se sont appuyées sur un produit : le crédit.
Et ce sont tous ces crédits non remboursés qui sont à l’origine de la crise. Pour tenter d’y remédier, le gouvernement américain veut encore faire crédit. Il veut augmenter la dette nationale, jusqu’à 11.300 milliards de dollars, et les parlementaires américains ajoutent à ce plan 110 milliards de crédit d’impôts pour relancer l’économie.
Le crédit plutôt que la baisse des prix
C’est ce modèle qui vit en ce moment une crise catastrophique que certains importent à La Réunion.
52% de la population réunionnaise vit sous le seuil de pauvreté, et elle est confrontée à un coût de la vie très élevé. Pour pousser les Réunionnais à la consommation, les offres de crédits se sont multipliées. Même si une famille n’a pas les moyens d’acheter, des crédits lui sont proposés.
C’est cette solution qui est choisie. Une autre pourrait être d’adapter les prix à la capacité contributive d’un pays où plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté. C’est-à-dire trouver les moyens de faire baisser les prix. Lors d’une de ces enquêtes, Agir Pou Nout Tout avait par exemple constaté qu’à Maurice, les prix sont bien moins élevés qu’à La Réunion. Or, comme La Réunion, Maurice est situé à 10.000 kilomètres de l’Europe. Si à Maurice, la vie était aussi chère qu’à La Réunion, comment pourraient vivre les Mauriciens ?
Au lieu d’agir sur les mécanismes à l’origine de la chereté de la vie à La Réunion, la solution est de promouvoir l’endettement. Cela permet de maintenir des prix élevés, et de faire rêver en faisant croire que l’on peut être riche même avec de faibles revenus. En recourant au crédit, les familles paient non seulement ces prix trop élevés, mais en plus, elles doivent s’acquitter d’intérêts qui atteignent 20% du prix du produit acheté.
A La Réunion, ce système est maintenant étendu à l’achat de produits alimentaires dans les grandes surfaces.
Un modèle importé
La crise financière amène à s’interroger sur les conséquences de ce modèle né dans le pays où la crise trouve son origine. Qu’arrivera-t-il à La Réunion si ce système est brutalement confronté à la réalité de la situation ?
Car à la différence des Etats-Unis, La Réunion ne peut pas imprimer des billets de banque et jouer sur le taux de change de sa monnaie pour diminuer sa dette.
Elle n’a pas non plus la possibilité de monter un dispositif capable d’effacer d’un coup de baguette magique toutes les créances non recouvrées de ses banques.
Notre pays ne dispose donc pas des mêmes moyens économiques et politiques que les Etats-Unis. Or, c’est ce modèle de consommation made in USA que l’on importe à La Réunion depuis de nombreuses années : le rêve grâce au crédit.
Manuel Marchal
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Messages
19 février 2009, 11:11, par rajouloun
Bonjour !
Combattre la chereté de la vie est une chose, mais ce que l’on devrait apprendre, c’est à vivre selon ses moyens, et non au-dessus de ses moyens !
Il faudrait surtout combattre la société de consommation, de la surconsommation...
Limiter les dépenses en délaissant le superflu et la fantaisie et faire preuve de modération quand il y a lieu de dépenser...
Non, la vie ne consiste pas à acheter et acheter encore...
20 février 2009, 00:37, par Olive
les salaires très bas sont nombreux, les prix alimentaires (et pas que alimentaires)sont beaucoup plus haut qu’en France.
Ceci est une vérité, je l’ai constaté pour avoir vécu en Guyane et en Martinique.
Ces gens la méritent de vivre mieux car une fois payé le nécessaire...