Ouverture à l’international

Le Club Export accompagne 20 entreprises

3 mars 2010, par Edith Poulbassia

Le Club Export propose d’accompagner 20 entreprises réunionnaises à l’ouverture à l’international grâce à des diagnostics export. Dans le secteur des services, du développement durable, de l’environnement, les entreprises réunionnaises ont un savoir-faire qu’il est possible de valoriser au niveau régional et au-delà.

Combien d’entreprises réunionnaises exportent ? Seulement 2%. « Nous exportons moins que l’Auvergne », ironise Gilles Couapel, Vice-président du Club Export et PDG de Dom’Eau Industrie. Le travail est donc colossal pour aider les entreprises à s’ouvrir à l’international. Mais c’est une nécessité, estime le Club Export, si l’économie réunionnaise veut développer ses entreprises et créer des emplois. Certains secteurs s’en sont bien aperçus lorsqu’ils ont été frappés par la crise économique. En témoigne aussi le succès enregistré par le premier Salon de l’Exportation en septembre 2009, où près de 500 entreprises se sont précipitées. Bien plus que les 80 entreprises adhérentes du Club Export...
Pour aller plus loin, le Club Export propose à partir du mois de mars d’accompagner des PMI, PME, TPE ou auto-entrepreneurs, groupements d’entreprises ou coopératives dans une nouvelle démarche à l’internationale. Il ne s’agit plus de se renseigner, mais de passer à l’action avec des diagnostics export. Une opération pilote du même genre avait eu lieu en 2007, pour 10 entreprises, action financée par la SR21. Cette fois, le Club Export propose d’accompagner le double d’entreprises. François Mandroux, Président du Club Export, a précisé que le diagnostic export s’adresse autant aux primo exportateurs pour évaluer les capacités de développement international qu’aux exportateurs désireux de développer un nouveau projet à l’export, et aux exportateurs confirmés pour perfectionner leur stratégie.
Après une phase de rencontre et d’entretien avec le Club Export et la Chambre de commerce et d’industrie, le diagnostic export est réalisé à l’aide d’une plateforme logicielle Diag Up Export. Le dossier de l’entreprise est ensuite présenté à un comité de parrainage afin de mesurer la faisabilité du projet, avec conseils d’experts (banquiers, analystes financiers, acteurs de l’export, etc…). L’entreprise bénéficiera d’un accompagnement de six mois après le diagnostic, avec appui et conseils pour élaborer un plan d’action export. Cette démarche apporte en plus à l’entreprise une certification “Export certified”, une crédibilité auprès des partenaires de l’entreprise.
Les 20 diagnostics export sont financés en partie par le FEDER et l’Etat. Une participation de 1.115 euros est demandée aux entreprises. Pour déposer une candidature, il suffit de prendre contact avec le Club Export.

Edith Poulbassia

Club Export Réunion
Technopole
MRST-100 route de La Rivière des Pluies
97490 Sainte-Clotilde
Tél : 0262-92-24-25
Courriel : [email protected]
Site : www.clubexport-reunion.com


Une “Charte Export” soumise aux candidats des élections régionales

« Un point fondamental : l’emploi »

Via la “Charte Export”, le Club Export veut transmettre un message aux candidats des élections régionales. « L’export est complètement absent des programmes », constate François Mandroux, Président du Club Export. La charte reprend l’historique de l’ouverture de La Réunion à l’international et propose des recommandations en 4 étapes : évaluer (biens et services, aides publiques à l’export, soutiens existants, études des besoins et freins) ; structurer (établir un plan régional de développement des exportations, création d’un guichet unique, d’un comité régional export, etc…) ; encourager et soutenir (diagnostics export, création d’un passeport export, solutions de portage et parrainage, etc…) ; renforcer et préparer l’avenir (implantation à l’étranger, débouchés pour les jeunes Réunionnais qualifiés, cap sur l’emploi à l’international avec les VIE, recrutement sénior, formation au commerce international, etc…).
Dans le contexte de préparation des APE (Accords de partenariat économique), il est indispensable de s’ouvrir au marché régional, estime le Club Export. La coopération régionale inclut aussi la coopération économique. Il y a « une vraie impulsion à donner », souligne François Mandroux. Pour La Réunion, cette ouverture permettrait la création d’emplois. Il ne s’agit pas pour les entreprises de délocaliser, rassure le Club Export. « S’il n’y pas de développement des entreprises réunionnaises dans la région, quel avenir pour les jeunes formés ? », interroge François Mandroux. A ce sujet, le Club Export fait remarquer que La Réunion pourrait financer, comme les autres régions françaises, les Volontaires Internationaux en Entreprise. Sur 30 jeunes VIE originaires des DOM, 24 sont en effet réunionnais.

EP


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