Terres agricoles

Le commencement de la fin

5 novembre 2004

Le Comité d’information et de défense de l’harmonie terre agricole et environnement et services craint le pire pour les terres de Sainte-Marie.

Des tombes plutôt que des cultures ? La décision du conseil municipal de Sainte-Marie et de la Cinor d’implanter un cimetière paysager à Bois-Rouge fait bondir le président du Comité d’information et de défense de l’harmonie terre agricole et environnement et services, car ces terres agricoles sont sous haute protection, selon le Schéma d’aménagement régional.
Roland Cally et les membres de son association, qui se sont déjà mobilisés contre l’implantation d’une prison à Beauséjour, pensent que ce cimetière aurait pu être placé du côté de la Ravine des Chèvres, voire hors de Sainte-Marie, du côté de Sainte-Suzanne.
N’importe où mais pas sur des terres agricoles riches. Le comble pour l’association est de voir la Chambre d’agriculture ne pas s’élever contre ce projet que les agriculteurs et la population rejettent.

Liquidation du patrimoine

Ce n’est pas le seul projet qui porte atteinte au SAR et aux terres agricoles. Roland Cally veut aussi lutter contre les projets d’installer une station d’épuration au Grand Prado, en plein sur les terres agricoles ou de construire un terrain de golf entre la Ravine des Chèvres et Bois-Rouge, ou de mettre en place un immense complexe cinématographique.
Il dénombre de nombreuses terres qui ne sont pas cultivées. Des terres laissées à l’abandon, dont les jeunes agriculteurs auraient besoin.

Roland Cally s’insurge contre ce qu’il appelle le commencement de la fin : "Tous les champs de cannes sont enlevés de plus en plus. L’USDA, qui rassemble les sucriers et les betteraviers de France, possède déjà l’usine de Bois-Rouge et a besoin des compétences des travailleurs des usines réunionnaises ainsi que des boutures de cannes sélectionnées pour d’autres terres et d’autres usines qui se trouvent aussi bien au Vietnam, au Mozambique qu’au Brésil".
Pour lui, il y a une forte volonté de laisser mourir l’activité canne-sucre à La Réunion en liquidant les terres agricoles à Sainte-Marie et en n’investissant plus à La Réunion. "Ces terres ne sont-elles pas avant tout un patrimoine réunionnais ?" demande-t-il en pensant à ceux qui les ont rendues cultivables au prix de leur vie, sur plusieurs générations.

Eiffel


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