
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Les légumes pèsent dans la balance de la consommation
27 mai 2006
En avril, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 0,9%. Cette forte hausse est due, selon l’Insee, aux prix de l’alimentation et particulièrement des légumes frais. Au marché des Camélias, à Saint-Denis, Marius nous retrace le parcours tarifaire de la tomate, indispensable aux Réunionnais, chère à notre carry.
Comme tous les vendredis matin, il y a foule au marché des Camélias. La fourchette de prix de la tomate péi se situe entre 2 et 3 euros le kilo. Sur l’étale de Marius, on en trouve de deux qualités : la tomate ovale pour la préparation du carry à 3 euros le kilo et la tomate sous serre, pour les salades, à 2 euros le kilo.
« En francs, le travail marchait mieux »
Après un tour de marché, les acheteurs ne s’y trompent pas : les tomates de Marius sont assaillies, car elles sont belles à rougir comparées aux tomates embryonnaires à 2 euros le kilo du voisin ou aux toutes vertes vendues un peu plus loin à 2,8 euros le kilo.
Il y a un mois de cela, le kilo de tomates était vendu à 5 euros. Il est déjà arrivé, selon Marius, qu’à la saison des pluies, le prix du kilo plafonne entre 6 et 8 euros. « Au début de l’euro, on n’avait pas l’habitude, confie Marius. Il a fallu un peu de temps pour s’adapter. » Même si le pli des nouveaux billets européens est pris, il constate que « les gens consomment beaucoup moins. C’est pas évident avec l’euro, en francs, le travail marchait mieux. C’est de plus en plus dur. » Cela fait 25 ans que Marius est cultivateur à la Plaine des Cafres et après lui, son exploitation risque de ne pas trouver repreneur. « Vaut mieux faire autre chose, c’est trop dur et il n’y a plus trop d’avenir avec les grandes surface. » Et pourtant, en hypermarché, même le prix de la tomate péi reste plus cher que sur le marché.
Plus chère en grande surface
Hier, dans une grande surface du Chaudron chère à madame Toupie, quatre variétés de tomates péi étaient proposées : la petite tomate à 3,35 euros le kilo, la tomate sous serre et la tomate Cencera à 3,75 euros le kilo et enfin la grosse tomate à 4,70 euros le kilo, soit trente centimes de moins qu’il y a un mois sur le marché. Et autant dire, qu’elles n’avaient pas bonne mine. Pour Marius, ce prix est dû aux intermédiaires. « C’est eux qui gagnent tout. » Ils achètent les légumes soit directement au cultivateur, soit dans les dépôts. « Y’aurait dû avoir un groupement d’agriculteurs pour faire ça. »
Si les consommateurs comparent le prix, il est plus intéressant de s’approvisionner au marché. Mais beaucoup optent pour la facilité et vont en grandes surfaces. « D’habitude, je prends au marché, mais là pour me dépanner, je me sers ici. Je ne peux pas courir aux Camélias », nous confie un consommateur au rayon tomate. Difficile donc pour les cultivateurs de concurrencer les hypermarchés, comme les produits importés. En effet, alors que les cultivateurs n’ont pas encore tous sorti leurs carottes de terre, les supermarchés proposent déjà des carottes australiennes à faible prix.
50 centimes le kilo en août
La semaine dernière, le kilo de tomates tournait autour de 3,50/4 euros le kilo. Dans un mois, un mois et demi, lorsque de nouveaux plants auront donné et qu’il faudra écouler les marchandises, il passera à 1,50 euros voire 1 euros le kilo. En août, il atteindra 50 centimes d’euros jusqu’en décembre voire janvier selon le temps. Après, le prix décollera comme chaque année. C’est le cycle de la tomate qui se poursuit. Mais à y penser, on se demande ce qui fait flancher la balance de l’indice des prix : les produits vendus sur le marché ou en supermarché ?
Stéphanie Longeras
Témoignages
• « Sat i gign ti pe, i fè ti pe »
Josette, retourne son porte-monnaie à la recherche des 30 centimes que lui demande Marius pour deux tomates, au lieu de 70 sur la balance. Elle pourra ainsi préparer un petit rougail pour elle et son mari, retraité. Deux, pas plus pour aujourd’hui. « Fo fè komsa sinon i ariv pa. Sat i gign ti pe, i fè ti pe. » Josette attend la fin du mois, la retraite de son mari pour prendre un peu de grain, un peu de brèdes au marché. Lorsque les tomates sont trop chères, elle les achète en boîte au supermarché. Cela n’est jamais aussi bon que les produits frais, mais « i fé kom i pe, kant i pe. »
• « Ou la déza vu in bazardiè ék in bann 4X4 »
Tiburce est cultivateur à Sainte-Marie. Quand il n’a plus de tomates, en attente de la nouvelle récolte, il en achète au marché de Saint-Pierre. Sa caisse de 20 kilos de tomates péi lui a coûté 50 euros. Il vend le kilo à 2,8 euros, soit une marge de 30 centimes d’euro, le reste, « sé bann vandèr i gign. Ou la déza vu in bazardiè ék in bann 4X4. À 50 euro, sè bann plantèr i gign. Mè sa lé normal, i gign i ti pe ankor-là, akoz dan in moi lé fini. Lé pa évidan pou zot osi. Kan na pwin, le pri i ogmant, kant i komans sortir i vand o pri normal. »
S. L.
Zoom
• Dans la grande surface de madame Toupie, il y a les tomates « fraîches », mais aussi les tomates en boîte que de plus en plus de Réunionnais consomment, car le coût de revient est plus intéressant si l’on prépare un carry par jour. Du moins, en attendant le kilo de tomates à 50 centimes. Ces tomates pelées et avec jus viennent d’Italie. La boîte de 800 grammes (non égouttée) était hier en promotion à 0,85 euro et la boîte de 383 grammes à 0,60 euro. Le goût péi n’y est certes pas, mais cela dépanne.
• Nous sommes allés faire un tour à la boutique “Producteurs Péi” proche de la faculté. Le kilo de tomates y est proposé à 4,50 euros. Le vendeur nous dit que c’est le directeur qui fixe les prix. Son dernier approvisionnement vient de Saint-Pierre. Mais les affaires ne tournent pas trop pour lui aussi.
S. L.
Les produits frais augmentent de 12,4%
Diwa « laisse encore des traces »
L’indice mensuel des prix à la consommation des ménages calculé par l’INSEE fait état d’une augmentation de +0,9 en avril 2006. D’avril 2005 à avril 2006, le glissement des prix est de 2,1%. En huit ans, l’inflation atteint une moyenne de 16% à La Réunion, soit 2% en moyenne par an. Selon l’étude de l’INSEE : « Les prix de l’alimentation sont en progression de 2,3%. Cette évolution est imputable, pour l’essentiel, à la hausse des prix des produits frais (+12,4%) et plus précisément de certains légumes frais. »
Extrait de la revue « Agreste Réunion » de la DAF, N°9 mai 2006
« Le cours de la tomate flambe »
Selon les données agricoles et rurales collectées par la Direction de l’Agriculture et des Forêts pour le mois d’avril 2006, les productions végétales subissent encore les retombées tardives de la tempête Diwa, avec un marché faiblement approvisionné. Si dans l’ensemble, les stocks sont de bonne qualité, notre petite tomate est mal en point.
« Comme chaque année à cette période, nous sommes en rupture de production suite au renouvellement des plantations pour la tomate de serre ; à cela s’ajoutent beaucoup de pertes en plein champ (intempéries de mars et maladies). De ce fait, le cours de la tomate flambe, particulièrement pour la petite de plein champ (+112% passant de 0,99 euro le kilo en mars à 2,10 euros le kilo aujourd’hui). Elle est pourtant proposée à la vente, très abîmée et pas encore mûre, sans que le consommateur ne s’en détourne. Le prix de la petite tomate sous serre passe lui de 1,50 euro en mars à 2,78 euros le kilo ce mois-ci. » La revue Agreste fait également état d’une flambée du prix du piment. « Le petit piment vert (14,50 euros le kilo) n’a jamais été aussi cher depuis quatre ans ; son prix au kilo a doublé par rapport à avril 2005. Celui du gros piment vert affiche +114% d’augmentation par rapport au mois précédent, il passe de 1,48 euro en mars à 3,16 euros aujourd’hui. »
S. L.
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