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Chronique économique
8 avril 2008, par
Les dernières prévisions du FMI annoncent une croissance économique en baisse. C’est l’Occident qui sera le plus touché. La situation des Etats-Unis est révélatrice. Les dirigeants du FMI vont jusqu’à évoquer « la pire crise financière depuis la grande dépression dans les années 1930 ». La croissance pour 2008 devrait s’établir à 0.5 % dans ce pays !
Le Fond Monétaire International (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance économique pour 2008. Le FMI prévoit que l’économie mondiale croîtra de 3.7% en 2008, contre une estimation de 4.1% et table sur une croissance de 3.8% en 2009.
Si cette nouvelle prévision se vérifie, la croissance mondiale de 2008 sera la plus faible enregistrée depuis 2002. (3.1 % en 2002)
Les économistes attribuent cette baisse à la crise de l’immobilier aux Etats-Unis et à la contraction des crédits qu’elle a provoquée. L’économiste en chef du FMI, Simon Johnson, déclare que « malgré les mesures énergétiques mises en place par les autorités américaines, les durcissements des conditions financières, la hausse des prix énergétiques, la détérioration du marché du travail et la faiblesse du marché immobilier vont tous peser lourdement sur l’économie américaine à court terme ». Les Etats-Unis semblent être le pays le plus affecté par la crise. Les dirigeants du FMI vont jusqu’à évoquer « la pire crise financière depuis la grande dépression dans les années 1930 ». La croissance pour 2008 devrait s’établir à 0.5 % dans ce pays !
Concernant l’Europe, le PIB n’augmenterait que de 1.3 % pour 2008. L’Allemagne, première puissance économique de la zone euro, devrait observer 1.2% de croissance économique.
Dette des Etats-Unis : 235% du PIB
Les pays émergents devraient eux aussi être touchés par la crise économique malgré des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale. En Chine, le taux de croissance économique est estimé à 9.4% en 2008. La Banque Mondiale a réduit de 1.2 point son estimation de février chiffrée à 10.8 %, précisant que l’économie chinoise pourrait diminuer graduellement face à la régression de la demande extérieure. En effet, l’essentiel de la croissance chinoise vient de la consommation américaine et de l’investissement. Il pèse pour plus de 45% de PIB chinois. Les exportations représentent plus de 30% du PIB.
Le grand consommateur de la planète reste les Etats-Unis qui sont en plein ralentissement. La dette totale des Etats-Unis (la dette publique additionnée à celle des ménages et des entreprises) représente aujourd’hui 235% du PIB américain.
Actuellement, les principales banques centrales du monde financent le déficit américain dont la dette extérieure est estimé à plus de 3 000 milliards de dollars. Parmi les créanciers se trouvent les pays asiatiques (Japon, Chine, et Corée). Ces derniers accumulent des montants considérables de réserves en dollars pour conserver le même taux de change entre leur monnaie et le dollar. Tous les pays sont gagnants jusqu’au moment où on assisterait à une fuite des capitaux investis aux Etats-Unis vers d’autres pays en raison d’un trop fort taux d’endettement américain. Dans ce cas, La Chine connaîtrait une crise due à la chute du dollar. Selon une étude, une dépréciation de 25% du dollar se traduirait par une perte de 5.7 points du PIB pour la Chine. Pour résumer, cette dernière finance actuellement la dette américaine.
Quant à l’Inde, l’autre géant asiatique, moins exposée à l’évolution de la conjoncture mondiale, elle devrait enregistrer 8% de croissance cette année contre 8.7% l’année dernière et 8.5% en 2009.
Les pays riches vivent sur les dettes
Selon la Banque Asiatique de Développement (BAD), « les économies émergentes asiatiques ne sont pas immunisées contre les évènements internationaux mais n’en sont pas non plus les otages » du fait entre autre de l’importance de leur marché intérieur.
Les pays africains vont eux enregistrer une croissance moyenne de 6.2% en 2008 après une embellie en 2007. La croissance africaine résulte d’une demande mondiale forte et des prix élevés des matières premières. Les autres facteurs de la croissance en Afrique sont l’augmentation des afflux de capitaux privés, l’allègement de la dette et l’augmentation des exportations des produits non pétroliers selon le rapport. On assiste également à une diminution des conflits politique et des guerres même si la paix reste fragile dans certaines parties du continent et que les taux de croissance varient fortement selon les pays et les régions.
Les pays riches qui sont aujourd’hui les plus affectés par la crise, vivent sur les dettes. On constate par exemple que l’encours de crédits des ménages est passé en 20 ans de 44.2% à 63.7% du revenu disponible.
Rappelons que d’après une étude menée par l’économiste Patrick Artus, sur les dix dernières années, la dette privée est passée de 75% à 145% du PIB dans la zone euro.
Or, la crise actuelle s’apparente à une crise de surendettement des ménages. On a poussé les ménages à consommer davantage en accordant des crédits sans vérifier la solvabilité de ces derniers. En parallèle, on constate un partage de la valeur ajoutée en défaveur des salaires. La part de la valeur ajoutée qui va aux salaires et aux cotisations se réduit. Selon le FMI, elle a baissé de 10% en Europe et au Japon depuis 20 ans.
La consommation des ménages augmente du fait de l’augmentation de l’encours des crédits et non d’un partage plus équitable de la valeur ajoutée entre la masse salariale et le capital. (Voir graphique)
Pour ce qui concerne La Réunion, notre économie connaît une forte croissance de l’encours des crédits aux ménages (crédits à l’habitat et à la consommation) - (voir graphique). De plus nous restons fortement dépendants de l’extérieur, du fait de la part importante des importations.
Risham Badroudine
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