
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Projections 2030 INSEE-DDE-Région Réunion
31 mars 2006
Dans le cadre de l’élaboration du prochain SAR 2008-2018, aménageurs et décideurs doivent aujourd’hui imaginer comment se répartira le million d’habitants de l’horizon 2030, pour adapter infrastructures économiques, routières, offres de services, logements, emplois... pour construire les villes réunionnaises de demain. Si les dernières tendances démographiques se poursuivent, la zone Nord se démarquera des autres micro-régions de l’île. Les ménages déserteront la plus grande capitale des DOM au profit d’une population vieillissante. Ce n’est qu’une hypothèse.
Sur la base du scénario tendanciel de 1990-1999 (un des 6 scénarios imaginés par l’INSEE, la DDE et la Région Réunion), 2 groupes de territoires se distingueraient au cours de la prochaine décennie : un premier groupe composé des zones Est, Ouest et Sud, qui connaîtrait une augmentation de population de 50% d’ici 2030, et le Nord dont la croissance naturelle serait seulement de 20%.
Le Nord n’attire plus
Durant la période 90-99, la micro-région Nord enregistre la plus faible croissance démographique de tout le territoire. C’est à Saint-Denis que les femmes ont le moins d’enfants et que les mères de moins de 25 ans sont les plus rares. La population étudiante venant des 4 coins de l’île ne parvient pas à compenser les départs des jeunes de 20-29 ans vers la métropole pour poursuivre leurs études ou trouver un travail. Les ménages de 30-39 ans, à la recherche d’une meilleure qualité de vie, préfèrent l’Est et l’Ouest au Nord. Les migrations de l’étranger et des autres DOM-TOM y sont également déficitaires ; seuls les échanges avec la métropole lui restent favorables.
Dans la réalité, l’on constate aujourd’hui que la capitale dionysienne est avant tout une ville administrative et qui concentre les offres d’emplois*. Embouteillages, urbanisation galopante, manque d’espace de cette plus petite région par sa superficie, y rendent la vie moins agréable, moins attractive aussi bien pour les ménages avec enfants que pour les étudiants qui se plaignent souvent du manque d’animation. Qu’il s’agisse du projet de la plage ou du Pole Océan pour animer ce paysage dionysien, la fluidité des déplacements reste un enjeu majeur pour la capitale.
Explosion des ménages
Bien que le vieillissement de la population concerne toutes les zones de l’île, que la génération des 40-59 ans sera plus nombreuse que celle des 25-39 ans dans les années à venir, si les tendances 90-99 se poursuivaient, le Nord, en déficit de naissance et de population de moins de 25 ans, sera majoritairement habité par les personnes de plus de 60 ans. En comparaison, c’est dans l’Est que la population est, et restera, la plus jeune ; micro-région qui, marquée par le taux de chômage le plus élevé de l’île, devra quant à elle se concentrer sur son développement économique. Vieillissement et croissance de la population pourraient provoquer l’explosion des ménages qui augmenteraient plus vite que la population. Le Nord et particulièrement la capitale pourrait se démarquer du reste de l’île avec un vieillissement plus accentué et de plus petits ménages.
L’évolution du nombre de ménages se situe au cœur des questions sur la demande potentielle de logements en 2030, sachant que la petitesse de l’île et le tourisme (avec des maisons de la côte réservées aux locations saisonnières) ne favorisent pas le développement du parc locatif. Il faut retenir néanmoins qu’imaginer 408.000 ménages en 2030 suppose que les comportements de cohabitation n’évolueront pas, que les couples, personnes seules, familles monoparentales ou personnes hébergées seraient dans la même proportion. C’est peu probable. Mais plus que les hypothèses sur l’évolution des comportements, ce sont les offres de logements et d’emplois qui peuvent influencer la création de ces ménages, leur migration et répartition dans l’espace. Il faut pour cela que le parc locatif suive, que l’effort de construction mais aussi de rénovation de l’habitat soit accéléré.
Impact des déplacements
La baisse de la pression sur le marché de travail est certaine pour 2010. Toujours sur la base des tendances 90-99, la population active sera la plus importante dans le Nord, avec 500 actifs supplémentaires par an entre 2010 et 2020, alors que le Sud maintiendra un accroissement annuel de 1.000 actifs supplémentaires, pour 800 dans l’Ouest et 600 dans l’Est après 2010. À mesure que se développent l’habitat et les infrastructures dans l’Est, les travailleurs du Nord sont tentés de s’y établir. La quatre-voies jusqu’à Saint-Benoît a grandement facilité les déplacements, et si l’impact des équipements en cours de réalisation (Route des Tamarins, Transport en site propre) est encore difficile à mesurer, il favorisera certainement les déplacements domicile-travail, facteur qui permet d’ajuster en partie les emplois offerts avec la main-d’œuvre disponible. Et l’emploi est toujours au cœur des défis pour la prochaine décennie.
Estéfani
* En 1999, la région Nord concentre 34% des emplois pour 26% de la population active. Elle offre du travail aux habitants de l’Est et de l’Ouest (les déplacements du Sud étant limités par les contraintes routières) et bénéficie d’un taux de chômage plus faible. Elle a toutefois créé moins d’emplois que les autres micro-régions pendant la dernière décennie. Quelles que soient les hypothèses retenues, le nombre d’emplois à créer d’ici 2030 reste considérable. Pour résorber le chômage actuel et offrir un emploi à chaque nouvel actif, il faudrait en créer 268.500 entre 1999 et 2030. Cette vision “sociale” du marché de l’emploi avec un taux zéro de chômage est impossible.
Évolution du mode de vie à La Réunion
o Entre tradition et modernité
Dans les années 80 à 90, les modes de vie, les comportements familiaux des Réunionnais ont rapidement évolué, sans pour autant se calquer sur les modèles européens. Ils continueront à le faire mais à quel rythme et à partir de quelles motivations ? D’un côté, la solidarité familiale favorise la cohabitation transgénérationnelle et agit sur la diminution des ménages alors que le poids des familles monoparentales tend au contraire à le multiplier.
o Les dionysiennes plus indépendantes
En métropole comme à La Réunion, la vie de couple ne séduit plus et ce dans chaque classe d’âges (hommes et femmes de moins de 50 ans, femmes de 30 à 50 ans et encore plus chez les hommes de 25 ans). Entre 90 et 99, cet effritement de la vie conjugale est différent selon les micro-régions. Les femmes du Nord et particulièrement les trentenaires s’affirment plus indépendantes et choisissent moins la vie de couple que celles du Sud (65% dans le Nord contre 74% dans le Sud). Les femmes célibataires et actives sont particulièrement nombreuses à occuper les appartements.
o 30 ans et encore chez maman
À La Réunion, les célibataires vivent le plus souvent chez leurs parents ou dans la famille. Fait marquant : 20% des Réunionnais de 30 ans demeurent chez leurs parents sans compagne, ni enfant. Il n’y a que dans le Nord, à Saint-Denis, où l’on trouve un mode de vie individuel à l’image de la métropole, avec le développement des logements individuels pour les étudiants. Collocation, hébergement chez la famille et en communauté se sont parallèlement développés.
o 5.600 mères seules d’ici 2030 ?
Chose courante dans les DOM, avec une proportion importante en Martinique, la monoparentalité est bien supérieure à celle de l’hexagone et ce de façon égale sur tout le territoire, avec une augmentation des mères seules de moins de 50 ans entre 90-99. Là encore, les femmes actives du Nord se distinguent et attendent 40 ans pour élever seules leurs enfants. Rien ne laisse à penser un essoufflement de ce phénomène, qui s’il se poursuit avec la même intensité, représenterait 5.600 mères seules d’ici 2030.
Estéfani
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