
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Publication des chiffres du commerce extérieur
2 juillet 2014, par
La Douane a présenté lundi les chiffres du commerce extérieur. Les importations liées au tout-automobile arrivent loin devant. Comme à l’époque de la colonie, le sucre est la première exportation tandis que les industries françaises restent les grandes bénéficiaires de ce système : 58% des importations viennent de ce pays très lointain.
Les chiffres du commerce extérieur confirment le poids du tout-automobile sur l’économie de La Réunion. En 2013, les Réunionnais ont acheté pour près de 500 millions d’euros de produit pétrolier, et pour plus de 300 millions de voitures. La somme dépensée pour acheter des camions avoisine les 100 millions d’euros. Lorsque l’on ajoute les pièces détachées, le prix du tout-automobile à La Réunion est proche du milliard d’euros. Avec une telle somme, les Réunionnais pourraient presque se payer un train et les emplois nombreux qui vont avec en une année.
Les chiffres du commerce extérieur donnent d’autres enseignements. Ils confirment que sur le plan économique, La Réunion reste une colonie. C’est d’ailleurs implicitement reconnu puisqu’officiellement, la France est appelée Métropole. Concrètement, 58% des importations viennent de la France, un pays situé à 10.000 kilomètres, tandis que Madagascar, un pays plus grand que la France situé à moins de 1.000 kilomètres, ne fournit que 0,5% des importations. Quant aux superpuissances économiques telles que la Chine et l’Inde, elles ne constituent respectivement que 5,4% et 1% des importations à La Réunion.
7% de taux de couverture des importations
Cette structure coloniale se confirme dans les exportations. C’est la France qui est de loin le pays qui achète le plus de produits faits à La Réunion, et le sucre reste la marchandise la plus exportée. Sur ce plan, rien n’a changé depuis l’époque du statut colonial. Le deuxième produit le plus exporté est le poisson congelé. Et arrivent en troisième position, les déménagements…
Là où entre en jeu le bilan de plus de 60 années d’intégration, c’est au niveau du taux de couverture des importations stagnant à 7%. À l’époque coloniale, La Réunion exportait autant qu’elle importait. Aujourd’hui, elle importe 14 fois plus qu’elle n’exporte. Il est aussi révélateur de constater qu’une bonne part des exportations sont des déchets ou des matériels d’occasion.
La Réunion est donc bien une terre de consommation de marchandises fabriquées à 10.000 kilomètres d’ici, achetées par l’argent des transferts publics, et dont les déchets sont exportés vers d’autres pays du Sud.
Recyclage d’argent public en profits privés
Autrement dit, l’argent public envoyé de France sous forme d’allocations ou de salaires est rapatrié dans ce pays en grande partie sous forme de profits privés dans les caisses d’entreprises françaises qui vendent des produits ou des services à La Réunion.
Ce recyclage d’argent public en profits privés laisse la moitié des Réunionnais en dessous du seuil de pauvreté, car ce système économique empêche la moitié de la population d’avoir le droit à un travail durable. Il ne favorise pas la création de richesses et donc d’emplois sur place.
Une politique telle que l’autonomie énergétique est le début de la remise en cause d’un tel système. En effet, elle porte un coup à ceux qui s’enrichissent en vendant aux Réunionnais des énergies polluantes et les véhicules qui fonctionnent avec. C’est pourquoi l’autonomie énergétique est fermement combattue par les conservateurs de tout poils qui tentent de ruiner encore davantage les Réunionnais avec le projet de route en mer, un boulevard pour le tout-automobile.
M.M.
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