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Export fruitier de Gillot
18 août 2005
La SEMIR (société d’économie mixte pour l’industrialisation de La Réunion) a succédé à la SEMEX (Société d’économie mixte d’exportation de produits agricoles) dans la gestion du terminal d’exportation de fruits basé à Gillot.
La Société Boyer S.A occupe depuis plus de 3 ans ce terminal et y exporte les ananas d’une Coopérative, l’organisation de producteurs Anafruit.
La société Colipays, basée en mitoyenneté de la SEMEX, devant une perspective de développement, s’est portée candidate à l’occupation d’une partie de ce terminal.
Pour faciliter une prise de décision, le Conseil d’administration de la SEMIR a passé commande à la Direction de l’Agriculture et de la Forêt (D.A.F.) de La Réunion d’un rapport qui nous a paru des plus intéressants et qui, en tout cas, confirme bien le sentiment général qui prévaut dans les milieux (lire à ce propos la chronique de Raymond Lauret, en page 2), à savoir qu’il y a, à terme, de la place à Gillot, pour au moins deux sociétés exportatrices de fruits réunionnais. À condition qu’on en ait l’ambition.
Nous publions ci-après de larges extraits de ce rapport signé du nouveau directeur de la DAF, Monsieur Michel Sinoir.
Après avoir rappelé les diverses étapes qui ont conduit la SEMEX à disparaître et voir la SEMIR prendre le relais de la gestion du terminal export fruitier de Gillot, le rapport souligne que "Cette décision de principe a abouti le 6 avril 2005 à une délibération du conseil d’administration de la SEMIR pour se porter acquéreur des droits et propriété de la SEMEX sur le “terminal export” (terrain et bâtiment). Il convient cependant de souligner que la CCIR avait donné son accord de principe sur la transaction à la SEMIR dès le mois d’avril 2000, sous la réserve du maintien des clauses de la convention. La DDE (service des bases aériennes) a confirmé à la CCIR son absence d’objection sous les mêmes réserves dès le mois de mars 2001." et ajoute : "Les deux sociétés (Boyer SA et Colipays) ont fait à la SEMIR une offre d’occupation des locaux, chacune argumentée par un projet de développement de l’export de fruits frais de La Réunion. Le présent rapport vise à expertiser les offres, et à proposer des solutions pour ouvrir à chacune des sociétés des perspectives de développement sur ce créneau."
Les deux sociétés candidates
1. La société Boyer S.A.
"Cette société d’origine agricole est spécialisée dans la négoce de fruits de très haute qualité sous marque commerciale, le savoir-faire résidant principalement dans l’élaboration d’un cahier des charges sélectif, dans le tri des produits et dans un capacité à conditionner les fruits en grande quantité en préservant la qualité.
La société Boyer a développé son activité à partir du melon, de la prune et du raisin de table dans le sud-ouest de la France. Elle a diversifié sa production aux Antilles grâce aux melons dits de “contre-saison”. Elle s’est implantée à La Réunion dans les années 90 par du melon, qui s’est révélé un échec compte tenu des conditions de production, mais elle est revenue en 2002 pour traiter essentiellement de l’ananas Victoria à partir du terminal export suite aux difficultés de la SOGECAT, le précédent occupant.
Les quantités commercialisées par la Société Boyer sont de 23.000 tonnes de fruits frais (dont 1.800 tonnes de melons). La société est le deuxième client mondial d’Air France pour les produits frais, avec 6.000 tonnes transportées.
Dans la continuité de son activité actuelle depuis trois ans, la société Boyer souhaite d’ici à 2009 quadrupler l’export d’ananas (2.000 tonnes dont 1.000 tonnes avion, au lieu de 560 tonnes), et sensiblement doubler ou tripler l’export de divers fruits (letchis, passion, mangue). Son activité globale passerait à La Réunion de 811 tonnes exportées en 2004 à 2.700 tonnes en 2009.
Boyer S.A. envisage également une unité de transformation pour l’ananas en produit de “5ème gamme”.
Compte tenu de l’expérience et du développement antérieur de la société, les perspectives d’activité semblent raisonnables (à comparer avec le ratio de 1.465 tonnes d’ananas exportés sur 8.900 tonnes produits à La Réunion en 2004). Elles sont sécurisées, au moins partiellement, par des contrats d’approvisionnement passés avec l’organisation de producteurs (OP) Anafruit jusqu’en 2007, et renouvelables le cas échéant.
La Société Boyer, utilisatrice du terminal depuis 3 ans, revendique pour son projet la totalité du bâtiment, qui lui semble cependant suffisant à l’échéance 2009, terme de la convention.
Elle ne peut actuellement y investir, car elle ne dispose que d’un bail précaire annuel passé avec la SEMEX et échu depuis le 1er avril 2005. Cette situation précaire est à l’origine du refus de l’Aviation civile de lui accorder la renaissance de “chargeur connu”, alors que la société Boyer l’est partout ailleurs, et notamment aux Antilles. Ce point est essentiel, car l’absence d’habilitation en qualité de chargeur connu obère nettement la capacité d’export avion de la société.
La société a cependant anticipé en formant une trentaine de salariés à la sûreté aéroport et en sécurisant les installations actuelles.
Si elle dispose d’un bail de longue durée, son projet d’investissement dans une chaîne de conditionnement de fruits est prêt en 2005 (coût annoncé : 200.000 euros, hors chambres froides). Il comprend notamment une augmentation de capacité des chambres froides.
Un investissement dans une unité de transformation d’ananas en produits de “5ème gamme” serait prêt en 2006 pour un montant proche de 1 million d’euros.
2. La Société Colipays
Le cœur de métier de cette société repose sur un concept original et innovant de colis cadeaux de La Réunion comprenant notamment des fruits frais parmi d’autres produits de terroir, livrés très rapidement à domicile (48h en Métropole et 72h dans les pays de l’UE).
Le concept de Colipays va bien au-delà de la seule exportation de produits agricoles en y adossant un maximum de valeur ajoutée et des services de haute qualité. Ce concept a fait la démonstration de sa réussite depuis une douzaine d’années à La Réunion et a été franchisé aux Antilles.
Les quantités exportées par la société Colipays sont de 600 tonnes de produits locaux (dont 300 tonnes de fruits frais). Colipays a la particularité d’être le premier exportateur de letchis avec 200 tonnes d’export, soit 150 tonnes par les colis cadeaux et 50 tonnes en barquettes.
Le savoir-faire de la société dans le domaine du colisage est avéré : c’est elle qui est à l’origine par exemple d’un plateau très original pour les goyaviers permettant leur envoi dans les colis postaux.
La société Colipays est le premier client international de Chronopost et l’un des premiers sites e-business sécurisés par le Crédit Agricole.
Afin de diversifier une nouvelle fois son activité, la société Colipays est à l’origine du projet de la Société Industrielle de Valorisation et d’Exportation de Letchis de La Réunion (SIVEL)., destiné à développer l’export de letchis en barquettes de lamelles de bois sous film.
Ce type de conditionnement a été testé avec succès dans divers pays du monde, et le projet SIVEL consiste à l’horizon 2009 à décupler l’export total de letchis de La Réunion, c’est-à-dire passer de 200 tonnes à 2.000 tonnes (sur 8.200 tonnes produits en 2004).
Si le projet est indéniablement intéressant, les quantités envisagées laissent cependant supposer la nécessité d’une phase progressive de test commercial et d’organisation des producteurs.
Passer de 2% d’export à 25% d’export sur un produit aussi délicat que le letchis frais relève probablement d’un défi plus incertain que de passer de 15% d’export à 35% d’export sur l’ananas.
La société Colipays ne dispose à ce jour d’aucun lien contractuel avec des associations de producteurs sécurisant, au moins partiellement, les tonnages envisagés à la hauteur de la perspective à 5 ans. Elle dispose d’un lien de fidélité commerciale avec les producteurs de Bras Canot lui permettant semble-t-il de tester dès la prochaine saison l’export de 200 tonnes de letchis en barquettes au lieu des 50 tonnes actuelles.
À cet effet, la société Colipays propose désormais de partager l’utilisation du bâtiment et d’utiliser pour ses propres besoins la partie arrière du terminal fruitier, comprenant une chambre froide et permettant un accès à la piste.
À terme, elle propose d’envisager une extension globale du bâtiment côté piste.
La société Colipays considère sa proposition comme une formule de compromis puisqu’elle était à l’origine intéressée par l’ensemble du terminal fruitier."
Le rapport examine ensuite très longuement les scénarios qui s’offrent à la SEMIR et préconise un tour de table entre les parties. Et conclut :
"1. qu’il convient de reconnaître l’antériorité et la réussite de l’occupation du bâtiment appelé “terminal export fruitier” par la société Boyer, qui la première a répondu aux objectifs du cahier des charges de ce terminal.
2. que la partage du bâtiment grèverait lourdement sa fonctionnalité et donc tant l’activité de la société qui l’occupe actuellement que ses perspectives de développement.
3. que le concept de terminal fruitier mérite d’être développé à court et moyen terme au-delà du bâtiment actuel en utilisant les ressources foncières à sa proximité immédiate et la volonté d’investir de la société Colipays.
4. qu’il existe probablement des marges de progrès pour assurer au terminal fruitier, et aux sociétés qui le composent la stabilité dans le temps et des règles communes pour son fonctionnement."
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