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15 janvier 2011, par
Dans ce 3ème et dernier volet de la série d’articles consacrée par “Témoignages” aux débats suscités par la crise de la Séchilienne, la question décisive de la politique énergétique.
En plus des questions liées au revenu, à la propriété des sites de production d’électricité, les grèves menées sur les sites de Bois-Rouge et du Gol soulèvent l’importante question de la politique énergétique. Quelle stratégie de développement durable, dans une île où la production d’électricité est encore trop productrice de CO2 ?
L’existence d’un lien entre l’utilisation d’énergie fossile et le processus de réchauffement climatique ne peut plus être sérieusement contestée. L’usage d’énergies non productrices de CO2 est dès lors une nécessité vitale. Il n’est pas exagéré de dire que le futur de l’humanité dépend largement du remplacement à court terme des procédés utilisant le pétrole et ses dérivés, le charbon et d’autres matières combustibles par de nouvelles sources d’énergie. On sait quelles difficultés ont les États à s’accorder sur une démarche et un agenda commun. La Réunion a pour sa part atteint un haut niveau dans le domaine des énergies renouvelable, grâce au lancement, après 1998, d’un double programme visant à l’autonomie électrique et énergétique.
Autonomie électrique et autonomie énergétique
À La Réunion, 60% de la consommation d’énergie est utilisée par transports : automobile, autobus, avions, transports maritimes. Les 40% restants sont affectés à la production d’électricité, dans les centrales de Bois-Rouge et du Gol qui fonctionnent au charbon et à la bagasse, ainsi que dans la centrale EDF du Port, consommatrice de fuel lourd. C’est cette dernière tranche que visait le programme visant à l’autonomie électrique, inauguré par le Conseil régional, quelques mois après l’accession de Paul Vergès à la tête cette institution. Les buts que s’assignaient ce programme étaient fort ambitieux : passer à une consommation d’énergies « propres » majoritaires en 2025, et réduire drastiquement la place des carburants dans le secteur du transport à l’horizon 2030. Des outils institutionnels ont été mis au service de cette démarche, avec la constitution de l’ARER en 2000 et l’adoption du PRERURE (Plan régional des énergies renouvelables et de l’utilisation rationnelle de l’énergie) en 2002. La mission de l’ARER, dotée d’un budget d’environ 2 millions d’euros financé par la Région, EDF et l’ADEME, oeuvrait à la sensibilisation, à l’aide à l’innovation et à la veille technologique dans le domaine des énergies renouvelables. Le développement du solaire et de l’éolien étaient les fers de lance de cette marche vers le développement durable. Dans le cadre du PRERURE, la Région Réunion s’engagea dans une politique volontariste d’aide aux entreprises œuvrant dans ces secteurs. Les acteurs du photovoltaïque purent bénéficier d’une aide au financement à hauteur de 60%, co-financée par le Conseil régional et l’Europe. Il fut interrompu lorsque des mesures de défiscalisation furent adoptées dans ce secteur. L’installation d’éoliennes était aidée par un crédit d’impôt. L’un des axes majeurs de cette stratégie consistait à permettre la participation individuelle à l’effort de développement durable. Une politique qui a porté ses fruits, puisqu’aujourd’hui, près de 110.000 foyers sont équipés de chauffe-eaux solaires.
Dans le domaine du transport, le développement d’alternatives écologiques reposait particulièrement sur le projet de Tram-train. La circulation de ce dernier sur le premier tronçon prévu n’aurait nécessité qu’une charge négligeable d’électricité produite à La Réunion (environ 3%), pour une baisse considérable des gaz à effet de serre liés à l’utilisation de l’automobile.
L’UMP fait la promotion des énergies fossiles
Le changement de majorité à l’issue de la triangulaire du 21 mars 2010 a totalement renversé la situation. La nouvelle équipe au pouvoir a mis fin au projet de Tram-train, ainsi qu’à celui de la géothermie. Les parlementaires UMP et apparentés ont voté sans état d’âme les diverses mesures contraires aux engagements écologiques formulés précédemment par l’exécutif, au premier rang desquelles la fin de la défiscalisation dans le secteur de l’énergie photovoltaïque. La posture des nouveaux dirigeants rompt avec le volontarisme de leurs prédécesseurs : ainsi, la Région n’a rien fait pour retenir à La Réunion le projet d’énergie thermique marine, dans lequel 400.000 euros avaient été investis par la collectivité. Il est à regretter aussi que la solution présentée comme l’alternative au tram-train n’envisage rien d’autre que des transports consommateurs d’énergies fossiles. Ainsi, les « 2.000 bus » promis par Didier Robert dans le cadre du projet dit de “Trans-éco express”, mené aujourd’hui sous la férule de la vice-présidente Fabienne Couapel-Sauret, devraient fonctionner — si le projet est réalisé — au GPL. Un combustible issu du pétrole qui, s’il est effectivement un peu moins polluant que les carburants classiques, pose en revanche d’immenses problèmes de stockage et de distribution, auxquels Mme Coapel-Sauret n’a semble-t-il pas encore trouvé de solutions.
EDF retourne à son naturel
Le partenariat avec EDF était l’un des points d’appui de la politique menée par la précédente assemblée régionale. Il semble que l’opérateur historique ait été sensible à la prise de la pyramide inversée par le parti présidentiel. En effet, depuis que l’institution régionale n’est plus présente pour faire bouger l’entreprise nationale, celle-ci est revenue à son état naturel qui, dans les DOM-TOM, consiste surtout à faire brûler du pétrole et du charbon.
Geoffroy Géraud-Legros
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