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Autosuffisance alimentaire —1—
29 décembre 2015
La revue de l’ONU Afrique Relance a publié en 2004 sous la signature de Ernest Harsch un article sur un riz à haut rendement qui peut pousser en zone montagneuse sans beaucoup d’irrigation, le riz Nerica. La dernière étude sur les comportements alimentaires de Réunionnais montre que le riz est l’aliment le plus consommé. La totalité est importée. Or, la culture du riz à La Réunion peut contribuer à atteindre l’autosuffisance alimentaire. C’est pourquoi il est intéressant de voir en quoi le riz Nerica pourrait nous y aider.
Lorsque la sécheresse s’est abattue il y a deux ans sur Zaguiguia, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, seule une variété de riz poussait correctement, le Nouveau Riz pour l’Afrique (Nerica). La saison suivante, tous les agriculteurs de la région voulaient des graines de Nerica, mais il n’y en avait pas assez, explique Albertine Kpassa, cultivatrice locale. A Saioua, dans le centre du pays, une autre agricultrice, Elise Digbeu Ori, préfère le Nerica parce qu’il pousse plus vite et est rapidement rentable. « C’est très important, dit-elle, parce que j’ai six enfants qui vont tous à l’école. »
En Guinée, pays voisin où les premières variétés de Nerica ont été introduites en 1997, Mamady Douno cultive un champ de riz à Maferenya. « Depuis que j’ai commencé à faire pousser ce riz, je n’achète plus de riz au marché, a expliqué à un journaliste de la région ce père de 10 enfants. Avec le Nerica, je peux nourrir ma famille, payer les frais de scolarité de mes enfants et manger toute l’année. »
Sur un continent où il est souvent difficile de produire suffisamment de denrées alimentaires et où un tiers de la population souffre de malnutrition, les agriculteurs d’une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale obtiennent maintenant des récoltes de riz abondantes qui leur permettent non seulement de nourrir leur famille, mais également de vendre sur les marchés des excédents importants.
Le Nerica – mis au point à l’origine par des chercheurs de l’Association pour le développement de la riziculture en Afrique de l’Ouest (ADRAO), un centre intergouvernemental de recherche sur le riz – est issu du croisement d’une ancienne variété africaine très résistante et d’une variété asiatique à haut rendement. Il allie les caractéristiques de ces deux variétés : la résistance à la sécheresse et aux parasites, des rendements supérieurs même avec peu d’irrigation ou d’engrais et une teneur en protéines plus élevée que les autres variétés de riz.
C’est tout simplement « une culture miracle », a déclaré à Afrique Relance le Directeur général de l’ADRAO, Kanayo Nwanze, lors de la troisième Conférence internationale de Tokyo sur le développement africain (29 septembre-1er octobre), au cours de laquelle le Nerica a occupé une place importante.
En Afrique de l’Ouest, où le riz est une denrée de base, l’accroissement de la production locale a d’énormes répercussions. Pour répondre aux besoins de consommation, la région doit actuellement importer environ 3,5 millions de tonnes de riz par an, ce qui lui coûte près d’un milliard de dollars. L’accroissement de la production intérieure pourrait permettre aux pays africains d’économiser de précieuses devises étrangères. Cette année, la Guinée pourrait à elle seule économiser environ 13 millions de dollars.
Mais comme l’a indiqué M. Nwanze au cours d’un déplacement récent au Nigéria, l’adoption à grande échelle du Nerica n’aura pas pour seules conséquences d’accroître la production de riz et de réduire les importations. « Les ménages auront aussi plus à manger et les agriculteurs auront plus d’argent. Cela contribuera par conséquent à la sécurité alimentaire et à la réduction de la pauvreté. »
Les partisans du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), vaste programme de développement adopté en 2001 par les dirigeants du continent, ont pris conscience du potentiel que représente le Nerica. Le Comité de direction du NEPAD a fait figurer le Nerica parmi les « meilleures pratiques » du continent et a approuvé l’objectif qui consiste à développer la culture de ce riz dans l’Ouest et le centre de l’Afrique et à l’étendre à l’Afrique orientale et australe, dans le cadre d’une volonté plus générale d’accroître la production agricole et la sécurité alimentaire (voir article « L’agriculture africaine, ’vecteur de croissance’ ’). Le Nerica, explique le professeur Richard Mkandawire, conseiller du NEPAD pour l’agriculture, peut aider à « accélérer le processus d’élimination de la faim et de la famine sur le continent africain ».
(à suivre)
Ernest Harsch, extrait de Afrique Relance
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