Élections à la Chambre de métiers et de l’artisanat

Le SABR entend sortir la Chambre ’de son sommeil’

14 février 2005

Les élections à la Chambre de métiers et de l’artisanat se dérouleront du 17 février au 9 mars 2005 par correspondance. ’Gare à la pagaille frauduleuse !’, affirme le SABR.

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Hier, dans un établissement hôtelier de Saint-Pierre, le SABR (Syndicat de l’artisanat du bâtiment réunionnais) a présenté sa liste à ces élections. Et il entend bien jouer les “trouble-fête” pour sortir la Chambre "de son sommeil", comme dit Franck Robert, président du SABR.
"Nous ne sommes pas candidats à la candidature. Nous présentons une liste d’hommes et de femmes avec des idées et l’ambition de défendre le secteur de l’artisanat", souligne Yannick Payet-Fontaine, secrétaire général du SABR.
Le ton est donné. Le syndicat, jamais à la traîne d’une lutte, à l’instar de son bouillant président, Franck Robert, entend bien ne pas faire de la figuration face aux autres listes déclarées, lors de ces élections à la Chambre de métiers.
Et si le secrétaire général replace le développement de l’artisanat dans le contexte d’une mondialisation "qui impose ses règles", d’un environnement européen qui évolue au moment de négocier le Plan de développement régional (PDR) et dans une nécessaire "dynamique de la coopération régionale", la proximité est une des priorités de la liste conduite par Franck Robert. Il s’agit de mettre en place, en dehors des antennes dans les communes et les groupements de communes, un élu et un administratif, afin de consulter, écouter et soutenir les entreprises artisanales.
Le SABR entend également réinscrire une dynamique artisanale puissante et prospective dans l’économie régionale en développant une politique de création d’entreprises artisanales stables et pérennes ; de soutien à la production et à la commercialisation en initiant des outils pour, comme l’a rappelé Yannick Payet-Fontaine, "faire face à des arrivées de l’extérieur" ; d’élévation de la qualité artisanale des productions et des prestations - et c’est toute la question de la formation des chefs d’entreprises. "Il faut valoriser le savoir-faire des artisans et les aider à mieux le vendre", insiste Christian Hoarau, un des pionniers du syndicalisme de l’artisanat.

Au service de l’artisanat

La liste conduite par Franck Robert entend également faciliter le fonctionnement et la gestion des entreprises et encore renégocier avec les instances intéressées un certain nombre d’accords (facilitation des conditions de paiement des cotisations, du système d’assurance décennale dans le bâtiment, de l’assurance maladie...). "Aujourd’hui, le phénomène de la couverture sociale met en danger notre avenir et celui de nos enfants. C’est très grave !", a déclaré Franck Robert.
Dernier axe qui n’est pas le moindre, mener une politique globale de revalorisation du travail et des travailleurs (mise en valeur des métiers, lisibilité de la formation des prix dans un effort d’amélioration de la qualité, revalorisation des rémunérations des artisans et de leurs salariés, refonte des systèmes de solidarité et particulièrement des pensions de retraite.
"La Chambre de métiers doit être un outil au service de l’artisanat. Il convient de lui en donner des moyens, comme l’avait fait Hilaire Maillot, afin de porter haut le développement de l’artisanat", souligne encore Yannick Payet-Fontaine avant de dire "à tous ceux, à toutes celles qui ont cru que le SABR ne serait pas présent et qui ont voulu le dénigrer : il est là, présent, debout, en marche pour faire entendre sa voix".

Y. V.D.E.


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