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Rencontre organisée par l’ARER, le SIDÉLEC et l’Association des maires
2 juillet 2004
Un groupement de partenaires a tenu hier une journée de réflexion motivée par l’entrée en vigueur, le 1er juillet, des directives européennes sur l’ouverture du marché de l’électricité. La réflexion et les débats organisés à l’Entre-Deux avaient pour double enjeu d’impliquer les collectivités dans la maîtrise de la demande en énergie et dans le développement concerté des énergies renouvelables.
L’Agence régionale de l’énergie Réunion (ARER), dans le cadre de ses Rencontres énergie 2004, l’Association des maires (AMDR) et le Syndicat intercommunal d’électricité (SIDÉLEC) organisaient hier à l’Entre-Deux une session de formation sur le thème de “L’ouverture du marché de l’électricité : une révolution pour La Réunion ?”. Soixante-dix à quatre-vingts représentants des collectivités ont participé à cette rencontre, animée par des intervenants de l’ARER, du syndicat intercommunal de l’électricité (SIDÉLEC) (1), d’EDF représenté par son directeur régional et de l’Institut national polytechnique de Grenoble dont deux représentants ont séjourné dans l’île cette semaine, suite à une mission du SIDÉLEC à Grenoble à la fin du mois dernier. L’après-midi a été dédié à un débat sur le thème “Energie et collectivités” avec les mêmes intervenants accueillis par Bachil Valy, maire de l’Entre-Deux qui a souligné combien l’éloignement de sa commune des réseaux EDF était un "handicap", quand bien même les installations photovoltaïques du Dimitile et les quelques chauffe-eau solaires témoignent de la "forte demande" manifestée en faveur des énergies renouvelables (EnR).
La date du premier juillet avait été retenue à titre symbolique : suivant la directive européenne de 1996 remplacée depuis par celles de 2003, c’est hier qu’est devenue effective l’ouverture du marché de l’électricité qui, concrètement, "attaque EDF sur 70% de son chiffre d’affaire" a expliqué Frédéric Busin, directeur régional. Comment dans ces conditions garantir le maintien d’un service public de l’électricité ?
EDF avance, pour les DOM, Saint-Pierre et Miquelon et la Corse un “Système énergétique insulaire” (SEI) intégré à la loi de transposition de juin 2003, au motif que "l’ouverture du marché ne peut avoir les mêmes effets" dans les régions non interconnectées. Selon ce système, le gestionnaire de réseau et le distributeur ne sont pas séparés, de façon à garder Outre-mer un système intégré, ainsi qu’une compensation pour les charges de service public de l’électricité (CSPE). Instituée par la loi de janvier 2003, cette contribution prélevée sur l’ensemble des clients français permet de financer les énergies renouvelables, la solidarité envers les bénéficiaires du tarif "produit de première nécessité" et les surcoûts de production inhérents aux systèmes insulaires. "Le maintien de cet outil est lié au dispositif législatif" a précisé Frédéric Busin lors du point presse qui a suivi la matinée de formation.
Devant tout ce qui change dans le domaine de l’énergie et parce que La Réunion est quelquefois qualifiée de "champion du monde" pour ses orientations et ses choix en matière d’énergies renouvelables, l’ARER et ses partenaires ont organisé cette journée pour sensibiliser les agents des collectivités au passage d’un système concentré (dans les mains d’EDF) à un système partagé. "Un système d’information sur l’énergie est une nécessité" devait appuyer Christophe Rat, directeur de l’ARER. D’où une mise en commun dont les partenaires attendent qu’elle débouche sur "un consensus énergétique", selon le directeur d’EDF.
Philipe Berne, vice-président du Conseil régional et de l’ARER, a rappelé le cadre général dans lequel s’articulent le PRERURE (2) voté par la Région, le système SEI du distributeur et gestionnaire unique (EDF) et la Programmation Pluriannuelle des Investissements (PPI) fixant au niveau national les investissements autorisés.
Un premier “consensus” se fait sur la nécessité de déconnecter, au niveau législatif, La Réunion de la PPI globale, pour ne pas risquer de "favoriser les grosses structures d’énergies fossiles" qui empêcheraient "la mise en œuvre du PRERURE", compromettant l’équilibre de la production dans des îles où la consommation suit une croissance de 3% à 7%.
Quant aux collectivités, elles ont un rôle décisif à plusieurs niveaux : acteurs au sein du SIDÉLEC, "la 3ème collectivité départementale technique" selon son nouveau président, Bruno Taïlamé, elles sont aussi "des aménageurs" a souligné pour sa part Bruno Renard, délégué régional de l’ADEME, selon lequel les collectivités peuvent faire beaucoup plus pour impulser les économies d’énergies et surtout donner l’exemple. La réalité des quelque 400 bâtiments propriétés du Conseil général, pour lesquels cette collectivité n’a défini aucune politique énergétique, fait figure de contre-performance dans le contexte énergétique réunionnais.
Ce sont pourtant ces collectivités qui tiennent la clé de la "chance historique" que représente, pour La Réunion la mise en place des éléments du développement durable dans un contexte énergétique bouleversé, comme l’a développé Jean-Claude Sabonnadière, conseiller scientifique de IDEA (Inventer la Distribution électrique de l’Avenir) et vice-président de l’Institut national polytechnique (INP) de Grenoble. Cet institut développe avec le SIDÉLEC un partenariat "pour des échanges d’expériences concernant des schémas de développement économique décentralisé" a expliqué le vice-président de l’INP, dans une rencontre qui restera comme un premier jalon dans la réflexion des collectivités sur les moyens à mobiliser pour organiser l’avenir énergétique de l’île.
Pascale David
(1) SIDÉLEC : structure créée le 29 mars 2000, présidée jusqu’à cette année par Jean-Louis Lagourgue, auquel Bruno Taïlamé a succédé le 1er juin. Ouvert depuis cette année, dans son bureau notamment, à toutes les collectivités -toutes tendances politiques confondues- le SIDÉLEC gère localement depuis la loi de 2003 le Fonds d’amortissement pour les charges d’électrification (FACE), mobilisable notamment pour le renforcement du réseau basse tension.
(2) Plan régional des Énergies renouvelables et de l’Utilisation rationnelle des énergies (2003-2025).
SIDÉLEC-INP
Une révolution énergétique
Après la mission que le SIDÉLEC a effectué à Grenoble du 13 au 21 juin, deux hauts responsables de l’Institut national polytechnique sont venus cette semaine pour évoquer, avec divers partenaires, des questions de régulation du système énergétique dans la mise en place des réseaux d’avenir. Ils ont aussi évoqué des perspectives de formation dans l’île. Leur partenariat avec les collectivités locales, par l’intermédiaire du SIDÉLEC porte plus spécifiquement sur la mise en œuvre de schémas de développement économique décentralisé. C’est ce qui conduit les responsables du SIDÉLEC à parler de "révolution" dans l’organisation énergétique de l’île : comment assurer l’augmentation de la consommation et de la production dans une infrastructure adaptée ?
C’est ce que sont venus voir chez nous Nouredine Hadjsaïd, directeur du groupement inter économique IDEA et Jean-Claude Sabonnadière, de l’INP, inventeur de la "coopérative énergétique", présentée lors de l’exposé du matin. Il s’agit de "faire cohabiter des énergees différentes, pour valoriser des choses qui ne le sont pas" a-t-il dit, en se basant sur l’exemple d’une éolienne, un jour sans vent, couplée à une production thermique ou à toute autre ressource fiable, dans la constitution d’un "bouquet d’énergies" visant une valorisation économique par une préparation technique fondée sur la complémentarité.
"C’est une chance historique pour les collectivités territoriales d’acquérir les compétences nécessaires et d’établir des coopérations nouvelles" a-t-il dit.
P. D
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