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Grève à E.D.F.
28 mai 2004
Suivant un mot d’ordre lancé par les syndicats en France, hier, EDF était en grève à La Réunion. Les électriciens s’opposent à l’ouverture du capital de leur entreprise aux privés, estimant que cela s’apparente à « une casse délibérée du service public ».
Un mot d’ordre de grève à EDF a été lancé hier par la CFDT, FO, la CFTC et la CGTR. Mais seul ce syndicat a appelé à la manifestation. Tôt hier matin donc, une centaine d’électriciens se sont rassemblés devant l’agence EDF du Moufia à Saint-Denis. Ils ont une seule revendication : "le gouvernement doit retirer son projet de changement de statut", explique Patrick Hoarau de la CGTR-EDF.
"Le gouvernement veut ouvrir le capital de l’entreprise aux capitaux privés. De fait, il va casser le service public et cela aura une implication grave pour le tissu économique de La Réunion", prévient le syndicaliste. En cas de "privatisation, car c’est bien de cela qu’il s’agit", dit-il, les tarifs vont augmenter de 10 à 15% d’ici 2007 pour les professionnels et de 1% par an pour les usagers. "Nous sommes en possession d’un document interne à EDF prévoyant ces hausses", affirme Patrick Hoarau. "On peut facilement imaginer les répercussions catastrophiques que ces augmentations vont avoir sur beaucoup de petites et moyennes entreprises de La Réunion", ajoute-t-il.
Il note qu’une autre menace pèse sur les usagers réunionnais. Insularité et éloignement géographique obligent, le kilowatt d’électricité est de fait vendu à perte par EDF à l’usager. C’est-à-dire que l’entreprise dépense plus d’argent à produire un kilowatt qu’elle n’en récupère en le vendant. "Mais grâce à la solidarité nationale, EDF peut se permettre cela. Cette solidarité n’existera plus lorsque l’entreprise sera privatisée et évidemment les tarifs augmenteront", analyse Patrick Hoarau.
En milieu de matinée, les manifestants ont organisé un convoi de voitures et se sont dirigés en opération escargot jusqu’à la préfecture. La trentaine de véhicules a mis une peu plus de deux heures pour rejoindre le Barachois. "C’est notre façon à nous d’alerter les usagers, de leur faire prendre conscience de ce qui les menace. La gêne que nous avons occasionnée aujourd’hui n’est rien en comparaison de ce qui risque de leur arriver si EDF change de statut", commente le syndicaliste avant de souligner : "Nous avons négocié et obtenu de la direction une baisse de la production de 40%". Cela n’a pas eu d’incidence sur les usagers "car nous ne voulons pas procéder à des coupures d’alimentation pour le moment", note le syndicaliste. Mais si le gouvernement "persiste dans sa politique, nous pouvons à tout moment décider de durcir notre mouvement", prévient le syndicaliste.
Une délégation de grévistes a été reçue par le sous-préfet, Jean-Michel Quiard. Une motion (voir encadré) reprenant le motif de la grève lui a été remise.
"Un changement de statut injuste"
Nous publions ci-après des extraits de la motion du syndicat CGTR-EDF sur la privatisation d’EDF/GDF.
"... Nous avons connaissance d’un document interne d’EDF/GDF, prévoyant des hausses de tarifs de 10 à 15% d’ici 2007 pour les professionnels, une fois acquis le changement de statut.
Il est indispensable de positionner l’ensemble des parlementaires, avant le début du débat à l’Assemblée nationale. Il faut que nos députés se préparent sur un point essentiel qui fait aujourd’hui l’actualité, à savoir :
- sont-ils prêts à voter une loi qui permettra une augmentation des tarifs de 10 à 15% pour les trois années à venir pour les PME, PMI, artisans, commerçants, avec les indices économiques et sociaux pour ce secteur qui représente la première source d’emplois du pays ?
- sont-ils prêts à voter une loi qui fera subir aux usagers une hausse de leur facture de 1% par an ?
Économiquement enfin, il est absurde de changer un monopole quasi public aux tarifs fixés par rapport au prix de revient, en monopole quasi privé qui fixera lui-même ses prix. Ce changement de statut est triplement injuste, au plan démocratique, social et économique..."
Saint-Pierre : la CGTR-EDF contre l’ouverture du capital
Les dangers d’une privatisation déguisée
À l’initiative de la CGTR, des agents de l’EDF se sont retrouvés hier matin devant le service clientèle, au rond-point des Casernes à Saint-Pierre. Objectif de ce rassemblement : informer la population sur les enjeux d’un débat qui peut paraître lointain et abstrait : l’ouverture du capital d’EDF, tel que le prévoit le gouvernement. Pour cela, plus de 3.000 tracts ont été distribués par les agents en grève. Il n’y a pas qu’à Saint-Pierre que les agents d’EDF manifestent leur inquiétude quant à l’avenir du service public. En France, la fédération CGT de l’énergie a pour sa part lancé un préavis de grève jusqu’au 30 juin...
Après la distribution de tracts et la sensibilisation du public, les grévistes se sont réunis en assemblée générale pour déterminer les actions à mener et la suite de leur mouvement. C’est ainsi qu’il a été décidé de lancer un tract-pétition à destination du grand public, mais aussi des entreprises pour les informer des conséquences de l’ouverture du capital d’EDF. Pour la CGTR, cette ouverture, qui n’est qu’un prélude à une privatisation qui ne veut pas dire son nom, comporte des risques à la fois sur le prix facturé aux clients, sur la péréquation des tarifs - c’est-à-dire le même prix du kilowatt/heure, quel que soit l’endroit où l’on réside - et également sur la qualité des prestations fournies.
Au cours de l’assemblée générale, il a également été décidé d’intervenir auprès des maires des communes du Sud et aussi auprès des parlementaires pour leur demander de ne pas voter en faveur de l’ouverture du capital d’EDF, en juillet prochain.
S.D.
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