« Les énergies renouvelables sont la source d’électricité la moins chère »
Le rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables montre le basculement et la justesse du projet d’autonomie énergétique du PCR et de l’Alliance présidés par Paul Vergès
mercredi 23 juin 2021
Un nouveau rapport, confirmant que les énergies renouvelables pourraient permettre aux pays émergents de réaliser des économies de 156 milliards USD, incite à abandonner la filière charbon. L’an dernier, les coût de production de certaines technologies a encore diminué : Le solaire thermique à concentration (CSP) a baissé de 16 %, l’éolien terrestre de 13 %, l’éolien offshore de 9 % et le solaire photovoltaïque de 7 %. Ceci rappelle donc que l’autonomie énergétique permettra de baisser la facture énergétique payée par les Réunionnais à condition de ne pas à avoir à supporter l’importation de biomasse ou le coût du démantèlement des centrales nucléaires d’EDF en France.

Selon un nouveau rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), la part des énergies renouvelables dont le coût est inférieur à celui de l’option à base de combustibles fossiles la plus compétitive a doublé en 2020. Le coût de 62 % de l’ensemble de la production d’énergie renouvelable ajoutée l’année dernière, soit 162 gigawatts (GW), était inférieur à celui des nouvelles centrales à base de combustibles fossiles les moins chères.
Echapper à la dépendance
Le rapport Coût de la production d’énergie renouvelable en 2020 montre que le coût des technologies renouvelables a continué de baisser significativement d’année en année. Le solaire thermique à concentration (CSP) a baissé de 16 %, l’éolien terrestre de 13 %, l’éolien offshore de 9 % et le solaire photovoltaïque de 7 %. Ces niveaux de coûts rendent également les énergies renouvelables de plus en plus compétitives par rapport aux centrales au charbon existantes. Dans le contexte d’une stratégie d’économie à zéro émission nette, la rentabilité des énergies renouvelables à faible coût offre aux pays développés et en développement un solide argument en faveur de l’abandon de la filière charbon. Les nouveaux projets d’énergies renouvelables ajoutés en 2020 permettront aux pays émergents d’économiser jusqu’à 156 milliards USD sur l’ensemble de leur durée de vie.
Sur la période 2010-2020, il s’est produit une amélioration spectaculaire de la compétitivité des technologies solaires et éoliennes, puisque la CSP, l’éolien offshore et le solaire photovoltaïque ont tous rejoint l’éolien terrestre dans la fourchette de coûts des nouvelles capacités à base de combustibles fossiles, lesquelles offrent une solution de moins en moins intéressante. En l’espace de dix ans, le coût de l’électricité a baissé de 85 % pour le solaire photovoltaïque à échelle industrielle, 68 % pour le solaire thermique à concentration (CSP), 56 % pour l’éolien terrestre et 48 % pour l’éolien offshore. Avec des prix d’enchères record de 1,1 à 0,03 USD/kWh aujourd’hui, le prix du solaire photovoltaïque et de l’éolien terrestre est continuellement plus bas que celui des nouvelles options au charbon les moins chères sans aucun soutien financier.
« Aujourd’hui, les énergies renouvelables sont la source d’électricité la moins chère », a affirmé le directeur général de l’IRENA, Francesco La Camera. « Les énergies renouvelables offrent aux pays concernés la possibilité d’échapper progressivement à leur dépendance au charbon grâce à une solution économiquement attrayante leur garantissant de pouvoir répondre à la demande énergétique croissante sans renoncer à réduire les coûts, créer des emplois, stimuler la croissance et atteindre leurs objectifs en matière de climat. Je suis heureux de constater que de plus en plus de pays choisissent d’introduire les énergies renouvelables dans leurs économies, et suivent la voie de l’IRENA pour atteindre l’objectif du zéro émission nette à l’horizon 2050. »
« La solidarité mondiale a un rôle essentiel à jouer »
« Nous avons déjà largement dépassé le point d’inflexion pour le charbon », a ajouté M. La Camera. « Après le récent engagement du G7 à atteindre zéro émission nette et à mettre fin au financement mondial du charbon à l’étranger, il appartient désormais au G20 et aux économies émergentes d’appliquer ces mesures. Nous ne pouvons pas nous permettre une transition énergétique à deux vitesses, dans laquelle certains pays deviendraient rapidement verts tandis que d’autres resteraient prisonniers de l’ancien système à base de combustibles fossiles. En ce sens, la solidarité mondiale a un rôle essentiel à jouer, aussi bien sur le plan de la diffusion de la technologie que des stratégies financières et du soutien à l’investissement. Nous devons faire en sorte que dans la transition énergétique, personne ne soit laissé pour compte. »