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16 octobre 2008
Sarkozy l’a bien compris : on ne pourra pas passer sur cette crise sans en tirer des conséquences.
Car ce n’est pas une crise de surchauffe, de surproduction, de surpopulation ou que sais-je. Il s’agit bien d’une crise bancaire, partie du cœur de la planète finance, comme je le rappelais la semaine dernière, à partir des produits les plus sophistiqués développés par de véritables petits génies des mathématiques. Et dans une certaine mesure, c’est une crise partie de cette sophistication même qui a permis de monter cette incroyable cavalerie.
Alors, comme on le sait depuis “Le Guépard” (film que chacun peut revoir régulièrement pour en tirer toutes les leçons politiques qu’il contient), « il faut que tout change pour que rien ne change ».
Je n’ai donc aucun doute, je dis bien aucun, que les puissances financières et politiques nous proposeront avant longtemps une « réforme du capitalisme financier », qui nous sera présentée comme « drastique », « courageuse » et « moralisatrice ».
Mais sans aucun doute non plus, je peux affirmer ici que cette prochaine réforme ne touchera en rien les racines du mal.
Pourquoi ? Parce que cette racine, c’est eux-mêmes.
Nulle théorie du complot, ici. Nul appel à excommunier qui que ce soit - pas même les banquiers. Pas même une option anticapitaliste (que je ne rejette pas non plus, on verra plus tard). Juste, pour l’instant, un profond pessimisme sociologique appuyé sur un constat : notre système meurt de sclérose, de consanguinité et d’endogamie.
La classe dirigeante mondiale mêle désormais les financiers, les chefs d’entreprises, les artistes (en tous cas ceux qui occupent le haut de l’affiche). L’argent s’y est imposé comme seule valeur, et il absorbe tout sur son passage. La facilité avec laquelle une Carla Bruni, qui se croyait de gauche - sans doute de bonne foi, en tous cas elle n’y avait pas tellement réfléchi - s’accommode de la politique de "Mon mari" ne s’explique pas par le seul goût du pouvoir. Au fond, ils pensaient déjà presque pareil.
Dans ce monde-là, on est de gauche ou on est de droite, le fait est simplement qu’on ne fréquente pas d’instituteurs, pas d’ouvriers, pas d’immigrés clandestins (sauf peut-être la bonne ou la nounou, et encore la nounou, on la régularise, parce que les gosses, c’est important). On s’affronte en politique (et aussi au tennis et au casino), mais on vit ensemble, on se connaît, on se fréquente, on s’apprécie, on converge, finalement. Depuis quand croyez-vous que Sarkozy et Attali, Jouyet, Kouchner, Hollande ou Delanoë se connaissent et s’apprécient ?
Et cette élite a collectivement basculé dans le culte du veau d’or. L’argent y est devenu la seule valeur. L’argent y explique tout, y justifie tout. Le succès financier est le sésame. L’échec est un truc de looser.
C’est cette classe dominante qui a accepté les pratiques des banques, de la finance, et qui a véhiculé le discours néolibéral (discours de circonstance, rappelons-le encore, simple rhétorique de circonstance, destinée à permettre à certains de s’enrichir encore et encore).
C’est pourquoi, la première mesure, la plus urgente, la seule peut-être qui pourrait empêcher de nouvelles crises, serait la décision radicale de séparer le plus possible la politique et l’argent. Sinon, comment empêcher que le prochain Paulson, actionnaire d’une importante banque d’affaires, ne fasse voter à son tour 700 milliards de dollars de subventions pour éponger les pertes de ceux qui lui avaient distribué tant de bénéfices ?
Ça ne sera pas facile. On est en démocratie, on ne peut pas, on ne veut pas empêcher les gens de se fréquenter. Mais il y a plusieurs mesures qui peuvent être prises, certaines réclamées depuis des lustres par la gauche : le non cumul des mandats, y compris dans le temps, car chacun sait que la durée de l’interaction augmente le risque de connivence puis de corruption ;
un véritable statut de l’élu pour que le plus de gens possibles, de toutes origines, puissent prétendre à un mandat électif sans risquer de se retrouver ensuite au chômage ;
une transparence maximale, en mobilisant les commissions d’enquête parlementaires, les jurys citoyens (eh oui), et toutes les armes de la démocratie participative ;
une véritable démocratie d’entreprise, avec notamment une présence renforcée des salariés dans les Conseils d’administration et une restriction du cumul des fonctions d’administrateur ;
une "affirmative action" éducative, afin que les gens de toutes origines retrouvent la possibilité de mener des études prolongées...
On pourra en trouver d’autres. Ce qui importe, c’est de remettre au centre du jeu l’idée que la politique est l’émanation du corps social dans son ensemble, au service de l’intérêt général le plus étendu, et non pas l’affaire d’experts qui finissent par se laisser intoxiquer et croire que les dividendes de la bourse sont le signe d’un pays prospère et créatif...
Raphael Anglade
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