Chômage : situation alarmante

Les nouvelles règles de France Travail font grimper le nombre de demandeurs d’emploi

29 avril

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A - sans aucune activité - a augmenté de 8,7% au premier trimestre, soit une hausse de 273.100 inscrits, selon les données publiées par la Dares ce lundi 28 avril.

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A - sans aucune activité - a bondi de 8,7% au premier trimestre 2025, ce qui représente une hausse de 273.100 inscrits, selon les données publiées par la Dares, le 28 avril. Au total, 3,4 millions de personnes sont donc répertoriées dans cette catégorie.

La Direction de l’Animation de la recherche, des Études et des Statistiques, du Ministère du Travail, a minimisé cette forte augmentation. Selon l’institution, ces chiffres prennent effectivement en compte les nouveaux inscrits automatiquement à France Travail au 1er janvier.

Or depuis le début de l’année, tous les bénéficiaires du RSA ainsi que les jeunes accompagnés par des missions locales y sont inscrits d’office, ce qui représente 1,3 million de personnes en plus dispersées dans les différentes catégories.

La Dares a également justifié en assurant que le boom des demandeurs d’emploi en catégorie A s’explique également par une modification des modalités d’actualisation des inscrits. Chaque nouvel inscrit doit désormais signer un contrat d’engagement avant toute actualisation de son statut.

De fait, en attente de signature, il se trouve automatiquement inscrit en catégorie A. En prenant en compte ces biais, l’augmentation du nombre d’inscrits à France Travail lié à la conjoncture du marché du travail ne serait que de 0,8% selon les estimations de la Dares.

France Travail au bord du burn out

Or quatre mois après sa généralisation, la réforme du RSA, inscrite dans la loi plein emploi, montre ses limites. En effet, face à l’afflux de plus de 2 millions de nouveaux inscrits, les syndicats appellent à renforcer les équipes et donner les moyens pour accueillir les demandeurs d’emploi

L’intersyndicale, réunissant la CGT, la CFTC, la FSU, Sud et le syndicat des travailleurs corses (mais sans la CFDT et Force ouvrière), avait anticipé l’impasse actuelle. « C’est une pagaille pas possible  », a déclaré à L’Humanité, Francine Royon, représentante de la CGT France Travail en Île-de-France.

Cette dernière dénonce la désorganisation et la tension causées par l’irruption, dans leurs plannings, de tâches supplémentaires, induites par l’entrée, dans leurs fichiers, non seulement de ces 1,2 million d’allocataires du RSA (et de leurs conjoints), mais aussi des 1,1 million de jeunes suivis par les missions locales, ainsi que des 220 000 travailleurs porteurs de handicap qu’épaule Cap emploi.


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