Un fleuron de l’industrie suédoise à l’arrêt

Les ouvriers de Saab ne sont plus payés

25 juin 2011

Coup de tonnerre en Suède, 1.500 salariés du constructeur automobile ne sont plus payés depuis jeudi, et 3.700 autres pourraient être concernés dès lundi.

La Suède est un des pays les plus riches d’Europe. Mais là-bas aussi, c’est la crise. Durant plus d’un siècle, la Suède comptait parmi ses fleurons industriels les chantiers navals de Malmö dans le Sud du pays. Ce complexe pouvait s’enorgueillir de disposer de la plus grande grue du monde, la Krane : 138 mètres de haut, 175 de large, se déplaçant sur un rail de 710 mètres. Mise en service en 1974, la grue avait permis de construire 75 bateaux. Avec la fin des chantiers navals, elle arrêta de fonctionner en 1997. Cinq ans plus tard, elle est rachetée par une entreprise coréenne, Hyundaï, démontée pièce par pièce avant d’être expédiée sur un chantier naval de Corée.
Hier, c’est un autre fleuron de l’industrie de ce pays qui est touché : les ouvriers de Saab ne sont plus payés. C’est un des deux constructeurs automobiles suédois qui est menacé par la faillite. L’autre, Volvo, a été racheté par un groupe chinois pour 1,5 milliard d’euros.
Si Volvo est plutôt réputé pour construire des voitures familiales très sécurisantes, Saab renvoie à un autre type de produit. Jusqu’en 1990, cette marque de voiture était à l’origine la division automobile d’un constructeur d’avion. Elle véhicule donc une image d’innovation et de prestige. Saab a ensuite été la propriété de Général Motors jusqu’en 2010. Confronté à des difficultés liées à l’aggravation de la crise économique, le géant US met en vente sa filiale suédoise. Saab est racheté en par Spyker, un constructeur artisanal néerlandais.
Les difficultés financières continuent. Saab entrevoit une issue avec l’annonce par Spyker d’un partenariat avec deux entreprises chinoises Pang Da et Zhejiang sont prêtes à investir 245 millions d’euros sur le long terme. Mais le manque de liquidité est tel que les salaires commencent à ne plus être versés. Cela fait d’ailleurs plusieurs semaines que les chaînes de l’usine de Trollhättan ne sortent plus de voitures, car les fournisseurs ne veulent plus livrer à une entreprise qui accumule les impayés.
Qui aurait pu croire que l’entreprise suédoise puisse vivre une telle crise ?


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