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Travaux publics
3 juillet 2008
« Pourquoi faire venir des Rodriguais pour faire des murs en moellons que les artisans réunionnais savent faire depuis toujours ? ». Les petits artisans de la CAPEB ne décolèrent pas en constatant que les grosses sociétés de Travaux publics viennent désormais prendre des « petits marchés » à des conditions qui ne leur permettent pas d’effectuer une sous-traitance dans des conditions décentes pour leurs salariés. La colère gronde de partout et pourrait déboucher sur des actions beaucoup plus dures - laissent-ils entendre - si rien ne change.
« On compte entre 300 et 400 entreprises artisanales qui savent faire ce pour quoi la société Profil a embauché des Rodriguais par sa filiale mauricienne. Ils étaient peut-être embauchés régulièrement, mais ce système tue les entreprises réunionnaises », explique Jocelyn Delavergne, président de la CAPEB. Avec lui, une demi-douzaine d’artisans en VRD venus de divers points de l’île - Sainte-Marie, Saint-André, Saint-Louis, Saint-Paul... Ils entourent l’un des leurs, de l’entreprise GBS, qui effectue un chantier pour le Conseil général au Bernica. M. Didier - c’est le responsable du chantier - embauche 23 salariés. Certains de ses collègues en ont 30, d’autres seulement 5 ou 6.
« Au final, cela fait du monde... et ce sont tous des ouvriers qualifiés ! », disent les employeurs artisans, en brocardant l’ANPE, qui a prétendu ne pas trouver d’ouvriers réunionnais qualifiés pour les chantiers de la route des Tamarins.
« Si les marchés étaient distribués correctement, nous pourrions sauver des milliers d’emplois ». Ils visent ensemble les collectivités, qui permettent à de grosses entreprises de se positionner sur de petits marchés, et les grosses sociétés qui sous-traitent en imposant à leurs sous-traitants des prix indécents.
« Ils négocient les conventions collectives et connaissent très bien les niveaux des salaires, mais ils nous obligent à prendre des marchés dans des conditions qui obligent à sous-payer nos salariés », appuie Jocelyn Delavergne.
Le résultat décrit par ces petits artisans est un « cercle vicieux », un « gouffre total », avec des prix de matières premières eux aussi fixés par les grosses sociétés du BTP et des difficultés à remplir les carnets de commandes, d’où un enchaînement de dettes fiscales et sociales, aggravées par une absence de trésorerie qui ne leur permet pas non plus de licencier, lorsqu’il n’y a pas de travail.
D’après le Code des marchés publics, « l’administration peut accorder 20% du montant global du marché à de petites entreprises ». De sorte que, pour les artisans de la CAPEB, « la volonté est de nous écarter des marchés publics », et à leurs yeux, les élus sont « à 100% responsables », qu’ils soient dans les collectivités ou dans les SEM.
« Ces gens-là n’ont aucune conscience de la situation dans laquelle nous nous débattons », proteste un petit artisan, en racontant qu’un jour, un responsable de SEM à qui il expliquait qu’il n’était pas payé depuis 6 mois l’a toisé en lâchant un : « Vous choisissez mal vos clients... ». Ils aimeraient bien pouvoir “choisir”.
Quant aux grosses sociétés, payées à 45 jours par les collectivités, elles se soustraient aux règles qui veulent qu’elles paient aussi leurs sous-traitants à 45 jours et les font souvent traîner à 90 jours, voire plus...
« Lorsqu’on achète un sac de ciment, on le paie tout de suite... Et on doit attendre 90 jours pour être payé », ajoute Charles Barret, un artisan de Saint-Louis.
« Pourtant, ces sociétés ont de l’argent. On est parti voir une entreprise pour qu’elle paie un sous-traitant. Le problème a été réglé tout de suite ! Pourquoi ne le font-elles pas systématiquement ? », demande un autre.
Hier, ces artisans se sont retrouvés au Bernica pour dénoncer les conditions irrégulières qui leur sont faites. Ils ne font pas mystère d’éventuelles actions plus dures si la situation continuait à se détériorer.
Après les annonces de surcoûts faites par la Région en ce qui concerne la route des Tamarins, ces alarmes d’artisans qui accusent les responsables politiques de « ne pas protéger les artisans réunionnais » - à l’inverse de ce que les pouvoirs publics mauriciens savent faire pour « protéger leurs ressortissants » - laissent penser que tout n’a pas été fait pour négocier avec les entreprises extérieures des conditions plus favorables aux petites et moyennes entreprises réunionnaises.
P. David
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